o Interdiction absolue de cumul de mandats,
o Retenues sur salaires pour toute absence non justifiée aux séances des assemblées [B010] , et invalidation du mandat pour un cumul d’absences injustifiées dépassant un mois,
o Interdiction de se faire élire plus de trois fois dans sa vie, quelles que soient les fonctions (nationales, régionales ou européennes), sauf après une période de vie civile et d’inégibillité de 8 ans (ou un seul cycle redeviendrait possible) et sauf pour les mairies de moins de 20 000 votants [B011].
o Interdiction de se présenter à un mandat électif à plus de 70 ans, sauf pour les mairies de moins de 20 000 habitants.
o Création d'un statut des politiques au chômage [B012] avec des mesures de réinsertion renforcées.
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[Ba010]
Il est assez étonnant qu'il y ait tant de luttes, fort justes et légitimes, pour la parité, pour la non-discrimination, pour l'égalité… et que personne n'ait jamais songé qu'il est vraiment anormal que nos élus nationaux soient pour les 5/6ème issus des mêmes écoles des élites. Pire encore, la plupart n'auront jamais travaillé "normalement" dans la vie civile, et arriveront à de hautes fonctions sans jamais avoir connu la vraie vie, celle de ceux qu'ils doivent représenter…
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[B010]
Quand on connaît les taux d’absentéisme de nos élus (le plus souvent à cause de leurs multiples mandats) aux différentes assemblées, on peut légitimement se demander, comment ces gens peuvent encore prétendre à une quelconque légitimité. Le droit du travail sanctionne l’absentéisme injustifié, alors pourquoi nos élus échapperaient-ils aux lois communes ?
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[B011]
Ces restrictions pourraient conduire à penser que 12 ans de mandat électif, plus 8 ans de vie civile, plus 12 de mandat électif, soit 32 ans dans une vie (ou quelle que soit la répartition), c’est encore trop. Seulement, quand je dis "vie civile" cela veut dire travail et pas apparatchik appointé d’un quelconque parti ou dans une administration (qui repousserait l'inégibilité de 20 ans)… Sauf, qu'on peut très bien imaginer que le système pourrait être perverti pendant ces 8 ans d’interruption, … un petit pantouflage dans une grosse boîte et hop, ni vu ni connu, je reviens de plus belle (comme Monsieur Juppé, qui ne manque pas d'air, en revenant récupérer "sa place" sitôt sa sinécure pénitence achevée) ; ou encore, je dirige à distance un homme, ou une femme, de paille (on a déjà vu de nombreux cas) et je reviens dès que mon inégibilité est terminée.
J'ai bien noté également les objections de certains d'entre vous et je suis conscient, comme vous, que si on veut un vrai renouvellement il faudrait une interdiction absolue au bout des 12 ans… Oui, ce système ne me satisfait pas dans sa totalité. Seulement, j'ai deux objections de taille :
● je ne sais pas si le "vivier" des gens prêts à prendre des responsabilités publiques en France est suffisamment important pour autoriser une interdiction absolue, qui pourrait aboutir au bout de quelques générations à voter pour "quelqu'un qui passait par là, qui a vu de la lumière et qui s'est présenté",
● pourquoi nous priverions-nous de faire "revenir aux affaires" des politiques qui ont su démontrer leurs capacités à diriger et à changer les choses ?
[B012]
Un des points des plus vitaux pour éviter que la politique ne devienne un métier à vie où tous les coups deviennent permis pour garder sa place. Un des points des plus vitaux pour empêcher que la classe politique ne devienne des apparatchiks coupés des réalités de la population.
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Le RIP est une arme à double tranchant ; car c’est assez simple d’imaginer que l’extrême droite (ou toute autre force réactionnaire, comme en Suisse, ou même de gauche) pourrait également se saisir d’un tel outil pour mettre le feu, en demandant par exemple la restauration de la peine de la mort. Qu'est-ce qui se passerait, si elle obtenait une majorité là-dessus ? Une des conséquences et non des moindres, c'est que déjà nous ne pourrions plus faire partie de l'Europe. On peut contrecarrer ce type de consultation, si on dit que quelqu'un (le Conseil Constitutionnel par exemple) "filtre" les questions en fonction de critères à définir plus clairement, dont un qui est qu'en principe un accord supra national ne peut pas être remis en cause, mais, alors, qu'est-ce qui resterait du RIP ? De plus, si le RIP reste ouvert à tout, avec une majorité relative, on rentre, alors, dans une cascade de problèmes juridiques en poupées russes… Tourjours pour reprendre le même exemple, le rétablissement de la peine de mort impliquerait de sortir de l'Europe, qui impliquerait que nous pouvons revenir sur une parole donnée à nos partenaires étrangers, qui impliquerait… que nous nous faisons d'un coup, d'un seul, beaucoup d'ennemis… et que tout ce qui aurait été dit et fait jusqu'au RIP n'aurait plus aucune valeur.
De même, qu’est-ce qui empêcherait quelqu’un de faire (et de gagner) un référendum sur la sortie de l’Union ? Dans l’état d’énervement actuel des citoyens vis-à-vis de la classe politique, qui le mérite bien d’ailleurs, c’est un scénario tout à fait possible… Autant, dire que nous rentrerions, alors, dans un système de confrontation à mort, non seulement avec nos partenaires européens, mais également avec tous les pays du monde…
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