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  • : Solutions politiques (ou + de 400 propositions de réformes politiques...)
  • : Analyses et propositions de réformes politiques institutionnelles, économiques, fiscales, sociales, juridiques, et autres, issues de ma pratique professionnelle et de la vie tout simplement ; pour vraiment changer...
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Sommaire

 

Sélection partiale des derniers articles mis en ligne

Faire-part...

À mes lectrices et lecteurs : avertissements importants !

« Après moi le déluge ! » : constats « navrants » sur plus on sait et plus on est con...

Changer par la loi et pour une « vraie révolution fiscale »... sans sortir de l’Europe...

« La société du spectacle » et « No future », nos seuls avenirs ?...

L’irrésistible progression des souverainistes et des nationalistes : l’horreur absolue... Qui est responsable ?...

Homoparentalité et « mariage pour tous » : de la réalité à la loi...

« Nul ne peut s’enrichir sans cause » : une jurisprudence malheureusement oubliée...

Rapport Gallois et compétitivité... De qui se moque-t-on ?...

« Double contrainte » : 40 ans d’accords internationaux et de lois, qui rendent fou...

La propriété privée et la finitude : des nœuds systémiques centraux...

 

Quelques classiques et textes fondateurs

Imprécis précis de fiscalité… pour en finir avec les « croyances populaires »… si, c’est possible…

(3) - Mises au point et compléments sur la TVA sociale… 

Les dettes publiques : dans la série « on ne vous dit pas tout »… et c’est quoi la pensée virtuelle ?

Histoires de dettes interbancaires : dans la série « on ne vous dit pas tout »… et c'est quoi l'économie virtuelle ?…

Exercises appliqués d’analyse systémique sur la mondialisation et à propos de la décroissance…

À ceux qui prônent un retour au Franc… et aux autres, qui manquent d’arguments pour leur répondre…

(1) - Le marxisme est-il une drogue dure ? Ou quel est le véritable opium du peuple ? Essai de plaidoyer pour une révolution systémique des modes de pensée et des solutions de gauche... (début)

(1) Travailler plus intelligemment, produire utile et modifier les structures, pour travailler moins et créer de la valeur... (début)

(1) - TVA et TVA sociale substitutive : une arme pour le développement économique et de transparence démocratique… (début)

 

Une toute petite sélection d'articles qui aurait pu figurer sous une rubrique « On ne vous dit pas tout »

Le faux débat sur l'évasion fiscale et les paradis fiscaux...

Solidarités sociales et retraites : ce qu’il faut savoir et ce qu'on ne vous dit pas ou si peu...

Vélib' : problèmes d'arithmétique élémentaires, niveau CM1…

 


Tout les articles publiés (regroupés dans l'ordre de leur parution par catégorie : du plus ancien au plus récent)

  A - Préambules

Introduction et justifications de ce blog

D’où je viens, comment je me situe, philosophie et cadre général des propositions

Petites mises au point pour comprendre la logique de ce blog et des 400 propositions…

 

B - Le programme de réformes

1 - Les institutions

2 - Les institutions

1 - Economie et fiscalité

2 - Economie et fiscalité

Santé, Sécurité Sociale et retraites

1 - Droit du travail

2 - Droit du travail

Formation - Éducation - Recherche

Justice

Emplois

Sécurité et qualité de vie

Europe

Plan de mise en œuvre des propositions

Pour conclure provisoirement

 

D - Anecdotes, réflexions et solutions suggérées

Voirie parisienne : l’honneur perdu de Delanoë qui cautionne l’ayatholisme de Baupin et Contassot

(1) - Déficit de la Sécurité Sociale… mes expériences dans l’univers kafkaïen des services de "santé" (début)

(2) - Déficit de la Sécurité Sociale… mes expériences dans l’univers kafkaïen des services de "santé" (fin)

Violence des cités… : Quand on n’a pas les mots et qu’on a tous les maux, il reste le passage à l’acte violent…

A propos d'éducation - Une lettre à Science & Vie

Médias : leur responsabilité dans l'absence de pensée…

Politique internationale : Attentats du 11 Septembre - Au-delà du bien et du mal, il me manque les mots…

Politique internationale : Combien de temps encore nous ferons-nous la guerre pour les fautes des pères ?

(1) - Le marxisme est-il une drogue dure ? Ou quel est le véritable opium du peuple ? Essai de plaidoyer pour une révolution systémique des modes de pensée et des solutions de gauche… (début)

(2) - Le marxisme est-il une drogue dure ? Ou quel est le véritable opium du peuple ? Essai de plaidoyer pour une révolution systémique des modes de pensée et des solutions de gauche… (fin)

Perversions des systèmes : la démocratie en danger

Nicolas Hulot : l'équation économique insoluble et insolvable…

Quelques problèmes auxquels, je réfléchis sans vraiment trouver de remède pratique…

Un problème qui me pose vraiment problème : la société du spectacle, c'est maintenant…

Suite aux présidentielles : politique-fiction sur le mode de scrutin...

(1) - TVA et TVA sociale substitutive : une arme pour le développement économique et de transparence démocratique… (début)

(2) - TVA et TVA sociale substitutive : une arme pour le développement économique et de transparence démocratique… (fin)

(3) - Mises au point et compléments sur la TVA sociale…

(1) - Travailler plus intelligemment, produire utile et modifier les structures, pour travailler moins et créer de la valeur... (début)

(2) - Travailler plus intelligemment, produire utile et modifier les structures, pour travailler moins et créer de la valeur… (fin)

À propos de l’intéressement des salariés aux résultats de l’entreprise…

Pour redonner à la monnaie son équivalence travail et empêcher qu’elle soit gérée comme une marchandise, faut-il éliminer les spéculateurs ?...

Souvenirs d'un vieux con, à propos du féminisme... + Épilogue

Tribune de l'action...

Tribune de l'action : rêvons un peu… avec les banques…

Divagations sur la crise... L'inconscient, cette donnée incontournable oubliée par la politique...

Le faux débat sur l'évasion fiscale et les paradis fiscaux...

Solidarités sociales et retraites : ce qu’il faut savoir et ce qu’on ne vous dit pas ou si peu…

Juste deux ou trois choses qui personnellement me soucient bien plus que l’avenir des retraites !

(1) - Burqa et loi : un débat démocratique entre citoyens - Catherine Kintzler et Incognitototo (début)

(2) - Burqa et loi : un débat démocratique entre citoyens - Catherine Kintzler et Incognitototo (suite et fin ?)

Réchauffement climatique global ou pas ? Religiosité et politique : les Verts et Europe Écologie, la nouvelle secte des béni-oui-oui…

À ceux qui prônent un retour au Franc… et aux autres, qui manquent d’arguments pour leur répondre…

(1) - Euro contre Franc : un débat démocratique entre citoyens - Laurent Pinsolle et Incognitototo (début)

(2) - Euro contre Franc : un débat démocratique entre citoyens - Laurent Pinsolle et Incognitototo (suite et fin ?)

Exercices appliqués d’analyse systémique sur la mondialisation et à propos de la décroissance…

La « lutte des places » : la septicémie de notre démocratie...

Histoires de dettes interbancaires : dans la série « on ne vous dit pas tout »… et c'est quoi l'économie virtuelle ?…

Les dettes publiques : dans la série « on ne vous dit pas tout »… et c’est quoi la pensée virtuelle ?

Imprécis précis de fiscalité… pour en finir avec les « croyances populaires »… si, c’est possible…

La propriété privée et la finitude : des nœuds systémiques centraux...

Tous les extrémistes sont de dangereux malades mentaux...

Sciences et politique : un mauvais mélange... Le cas des réchauffistes...

« Double contrainte » : 40 ans d’accords internationaux et de lois, qui rendent fou...

Rapport Gallois et compétitivité... De qui se moque-t-on ?...

« Nul ne peut s’enrichir sans cause » : une jurisprudence malheureusement oubliée...

Homoparentalité et « mariage pour tous » : de la réalité à la loi...

La politique virtuelle contre « l’économie réelle »...

L’irrésistible progression des souverainistes et des nationalistes : l’horreur absolue... Qui est responsable ?...

« La société du spectacle » et « No future », nos seuls avenirs ?...

Changer par la loi et pour une « vraie révolution fiscale »... sans sortir de l’Europe...

« Après moi le déluge ! » : constats « navrants » sur plus on sait et plus on est con...

 

G - Actualité

Investiture socialiste, quand les vieux gouvernent la France,… étonnant, non ?

A propos de la Démocratie Participative...

Un débat presque oublié… Ou comment choisir notre futur(e) président(e) ?

Tramway parisien, ils persistent et ils signent... et les conneries continuent...

Mon raisonnement à la con pour choisir un Président…

Delanoë menteur et médias complices !!!

Quelques réflexions en vrac sur les résultats du premier tour des présidentielles… et notre système démocratique.

Débat télévisé des présidentiables… le degré zéro de la politique...

Quelques sentiments et idées en vrac, avant la mise en sommeil…

Hommage à Madame Benazir Bhutto…

Constitution européenne : Appels contre le traité de Lisbonne et le déni de démocratie

Edvige, Cristina et tous les autres...

Crise financière mondiale et faillite de la banque Lehman Brothers

Burqa : la liberté et le doute doivent-ils profiter à l’obscurantisme ?… Réflexions et solutions alternatives…

Revue de presse et informations complémentaires sur les retraites…

L’Islande, oubli ou désinformation ?... La révolution, dont (presque) personne ne parle…

Islande, les suites de leur révolution… ou les débats que nous évitons en France…

Mitterrand : l’imposture de la gauche - 10 mai 1981 : la commémoration du deuil de la gauche…

Les dettes souveraines : l’arnaque d’un demi-siècle de mensonges, ou de qui se moque-t-on ?…

11 septembre : la commémoration des amnésiques…

Primaires socialistes : allez-y...

« Votez, pour eux !... »

Croyances et politique : variations et élucubrations sur un second tour...

En vrac...

Compte-rendu d'étape de la présidence Hollande : toujours plus de la même chose : 1 / changement : 0,001

C’est la rentrée... Tous les gens qui s’offusquent de l’incivisme ou de l’immoralité de Bernard Arnault m’emmerdent...

Tribune de l’action : séparer les activités des banques (urgent et important !)... 

Fin de la souveraineté économique des pays et de la démocratie européenne...

À mes lectrices et lecteurs : avertissements importants !

 

E - Émotions, sentiments, humeurs, rires...

Une lettre anonyme que l'INSEE ne recevra pas...

Europe, après la victoire du "non" : les politiques me fatiguent et les journalistes aussi...

Nouvelles cartes grises : carton rouge aux eurocrates qui ont encore frappé très fort…

Quelqu'un connaît-il un descendant de Champollion ? Ou de quoi parlent 2 amis experts-comptables quand ils se rencontrent ?

Insécurité routière... pardonnez-moi, je me défoule...

Je n’ai rien à dire… ou presque…

Lettre à la direction d’un hôpital ou comment sont utilisés nos impôts...

Sarkozy élu… pour partager ma bile… et message(s) à cette gauche atteinte de crétinisme avancé…

Tous derrière Delanoë… pour sauver le monde en plantant des carottes…

Tramway parisien : le bal des cocus continue… et la mascarade passe…

ASSEDIC (et autres) : qui sont les crétins qui écrivent les directives ?...

Une journée dans les bas-fonds de la justice française...

Michel Onfray… Au secours ! La pensée dogmatique et l’ostracisme sont de retour…

Juste pour rire... le langage politique… 

Service des urgences de l’hôpital Tenon : la « honte » de nos services de santé…

Divagations sur le consentement, la sexualité et autres considérations sociales…

Partage d’émotions : quand les humains comprennent ce qui les réunit plus que ce qui les divise...

Une symbolique de 2012 : pour rire jaune… 

Récréation philosophique…

Mes interrogations du moment... ou quand le vide politique ne présage rien de bon...

Nouvelles du « monde du travail » dans la France d’aujourd’hui… interdit au moins de 18 ans…

Nouvelles de la barbarie, de l’individualisme et de l’indifférence…

11 Novembre, hommage et mémoire…

Chine-USA : « Une guerre sans limite »…

Spécial vœux 2012, le temps des bilans… hommage posthume au Diceros bicornis longipes...

"L’Université des Va-nu-pieds", quand les hommes comprennent ce qui les relie…

Faire-part de vie...

Être un homme de gauche, par Alex Métayer...

Le pouvoir des banques, le cas d’école : Goldman Sachs...

Des vœux pour 2014 que je fais miens !...  

Faire-part...

 

  F - Ville de Paris : urbanisme et politique...

Informations sur la catégorie : "Ville de Paris : urbanisme et politique..."

Voirie parisienne : l'honneur perdu de Delanoë qui cautionne l'ayatholisme de Baupin et Contassot

A propos de la Démocratie Participative...

Violence des cités... : Quand on n'a pas les mots et qu'on a tous les maux, il reste le passage à l'acte violent...

Tramway parisien, ils persistent et ils signent... et les conneries continuent...

Delanoë menteur et médias complices !!!

Insécurité routière... pardonnez-moi, je me défoule...

Tous derrière Delanoë… pour sauver le monde en plantant des carottes…

L’Omerta sur Michel Charzat, liste différente de Paris 20ème

Tramway parisien : le bal des cocus continue… et la mascarade passe…

Vélib' : problèmes d'arithmétique élémentaires, niveau CM1…

 

H - Livre d'or des commentaires et autres...

 

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17 juin 2010 4 17 /06 /juin /2010 21:00

 

Première date de publication : 17 mai 2012

Date de la dernière mise à jour : 17 mai 2012

 

 

Un titre ambitieux n’est-ce pas ? Cependant, ne vous attendez pas à ce que je vous fasse l’exégèse de tous les penseurs (philosophes, économistes, politiques, et cetera, et cetera...) qui ont écrit et se sont prononcés sur le sujet ; ils sont bien trop nombreux et mes choix seraient forcément partiaux et partiels... En plus, j’ai une mémoire de palourde et cela me demanderait trop de travail pour me la rafraîchir, d’autant plus, pour des textes que j’ai principalement lus dans mes jeunes années, quand je pensais surtout que « la propriété, c’est le vol » (célèbre formule de Proudhon, qui sur la fin de sa vie a rectifié en disant que finalement, c’était un mal nécessaire sous la forme « la propriété, c’est la liberté », pour exercer un contre-pouvoir de l’État !!! Il ne croyait pas si bien dire le bougre... mais je doute qu’il ait pu imaginer que certains possédants deviendraient plus puissants que les États)....

 

Aussi, je vous propose d’oublier la philosophie, la morale, et patati et patata, et d’aborder le sujet, sous un tout autre angle, celui des expériences vécues et en partant d’une libre adaptation d’un commentaire de Richy qui nous rapporte un constat frappant.

Si en l’an 0, un banquier avait prêté 3 grammes d’or (0,003 kg, le poids moyen d’une alliance) à quelqu’un, en intérêts composés à un taux de 3,2 %, combien de kilos ou tonnes d’or devraient rembourser les descendants du débiteur en 2012, pour solder leur dette ?

On pose la formule : 0,003 X 1,0322012

On demande à Excel de faire le calcul, et on trouve, en tonnes : 10 015 490 067 627 500 000 000 tonnes ; soit 10,015X1021 tonnes.

La masse de la terre est de : 5 973 000 000 000 000 000 000 tonnes ; soit 5,973X1021 tonnes ; et on comprend tout de suite qu’il y a comme un problème, puisque la dette cumulée ferait presque 1,7 fois la masse de la terre...

 

Premier constat, la physique s’oppose et donne des limites matérielles et temporelles, infranchissables au système de la dette, de la propriété privée et des exigences de rendements qu’on peut attendre d’un placement...

 

Deuxième constat, sans « destruction de valeur », notre système économique aurait depuis fort longtemps atteint les limites physiques de sa « logique ». Ou dit plus trivialement, dans le choix de développement que nous avons fait, il faut qu’il y ait des « ruinés » et des « perdants », pour que le système puisse perdurer, pas à l’infini, mais le plus longtemps possible. Et en tout état de cause, même avec une « croissance lente », nous atteindrons un jour ces limites... qui se profilent déjà dans la pénurie annoncée, réelle et effective, de pétrole et de matières premières...

 

Gardez en mémoire ces deux premiers constats, nous y reviendrons... et ne vous troublez pas du fait que je passerais constamment du problème de la propriété (qui possède ? et quoi ?) à la façon dont on l’utilise (pour faire quoi ?), c’est pour mieux en casser certaines logiques soi-disant liées...

 

 

Quelques considérations, partiales et partielles...

 

À la suite de ce calcul, j’ai immédiatement pensé aux religions révélées (Bible et Coran), à l’interdiction initiale absolue qu’elles imposent au fait d’exiger une rémunération contre le prêt d’argent ; même si des écrits ultérieurs et successifs tempèrent l’interdit (droit de prêter aux « étrangers » ou notion de « juste prix »)... Les prophètes étaient soient de brillants mathématiciens, soient comprenaient qu’il y a quelque chose d’intenable, pas seulement moralement, dans le fait d’exiger une rémunération contre un prêt...

Seulement, il est assez évident que tous les religieux ont quelque peu oublié leur loi initiale ; pire depuis les années 70, la financiarisation est même devenue une « religion » en soi. Considérer l’argent comme une marchandise, qui obéit à la loi de l’offre et de la demande, et son corolaire faire de l’argent avec de l’argent, semblent des évidences, même pour le petit épargnant, qu’il est difficile et même tabou de remettre en cause.

Outre les raisons que nous avons déjà explorées dans cet article, cette idéologie, dominante et triomphante, doit également beaucoup au fait qu’à la suite de la chute de l’ex-URSS, l’économie planifiée et la collectivisation des moyens de production semblent être devenus le mal absolu pour stimuler et tenir un développement économique... Il n’y a plus de contre modèle sur terre et seuls les peuples premiers nous rappellent (mais, pour combien de temps encore), que l’on peut vivre à l’écart du « toujours plus », sans saccager la terre et ses congénères...

 

Ce qui est intéressant, c’est de constater qu’à propos du « meilleur modèle économique » les débats d’idéologue n’ont pas de sens, ou du moins ne reposent sur aucune donnée factuelle réelle. À ce que je sache, le fait qu’une économie puisse prospérer et se développer n’a aucun rapport avec qui détient les moyens de production... Ou alors, il faut qu’on m’explique pourquoi certains pays totalement « libéralisés » ne décollent pas économiquement et pourquoi d’autres partiellement étatisés ont des développements insolents, et vice versa également bien sûr. Le seul modèle qui n’a jamais fonctionné, c’est quand tout est étatisé, mais on peut en dire tout autant quand tout est libéralisé ; ce qui d’ailleurs, ne prouve même pas que les expériences soient représentatives de l’échec des modèles sans concession, ni compromis... puisqu’on pourrait probablement relever les raisons des échecs dans l’inadaptation du système à son contexte d’application, ce qui n’a rien à voir avec le modèle en soi, j’y reviendrai...

 

La France faisait ses plus fortes croissances quand les secteurs nationalisés constituaient la plus grande part de son économie... Très idéologiquement, « on » a décidé que ce n’était pas à l’État de se mêler de produire, que le secteur privé était plus à même de rentabiliser certaines activités... Oui certainement, sauf que depuis, quand on arrive à faire plus de 2 % de croissance, c’est l’extase... J’entends déjà les thuriféraires du « tout libéral » m’expliquer que ça aurait été pire, si on n’avait pas dénationalisé... oui bien sûr, on peut toujours refaire l’histoire, quand on n’a aucun moyen de prouver les résultats et surtout quand on a mis en place tout ce qui pouvait faire échec aux « économies locales »...

La réalité c’est que ce sont toujours les cofacteurs et le contexte qui déterminent la réussite, ou non, de l’économie d’un pays, et certainement pas le mode de gestion de la propriété privée qui a été choisi. Mais de quels cofacteurs parle-t-on ? Essentiellement :

- du différentiel de compétitivité consécutif à la valeur d’échange de la monnaie, et/ou au niveau de servage des salariés,

- de l’ouverture, ou non des marchés (quels qu’ils soient) à la concurrence internationale,

- de l’existence et de l’accès, ou non, à des ressources en matières premières et autres richesses intrinsèques,

- de l’existence et de l’accès, à des « ressources humaines » éduquées et formées, qui pourront produire de l’innovation et du service, dits à valeur ajoutée,

- de la captation, ou non, par des minorités des richesses produites, mais également de leur capacité à réinvestir localement leurs capitaux plutôt que de thésauriser et de financiariser leurs avoirs dans des paradis fiscaux opaques ; ou autrement dit de comment fonctionne la redistribution et le réemploi des richesses produites,

- de l’attractivité du pays (en réalité de sa fiscalité avantageuse, de sa garantie des patrimoines et de sa « tenue » monétaire, etc.) pour capter les investissements de toutes natures, qu’ils soient productifs ou bancaires,

- s’il existe, ou non, des pays dominants prêts à s’endetter et à mener des politiques récessives au-delà du raisonnable (pour avoir accès au marché), pourvu qu’ils créent un système de dépendance monétaire indénouable (ai-je besoin de vous expliquer ? Pensez simplement à la Chine, et avant elle au Japon qui ont fondé leur développement sur l’endettement sans fin des USA, ... et à bien d’autres...). Mais tout également que les pays « sous dépendances » acceptent de conserver leurs excédents monétaires pour qu’ils ne se transforment pas en monnaie de singe...

- et cette liste n’est pas exhaustive, puisqu’on pourrait également y rajouter l’état de flexibilité du marché du travail, la priorité donnée (ou pas) à des politiques axées sur l’intérêt général, et cetera, et cetera, ...

 

Bref, lier idéologiquement la réussite économique à la forme que prend la détention des moyens de production est tout, sauf un sujet qui pose les bonnes questions... mais, je ne parle là que de la « réussite », pas de ses effets désirés ou indésirables, en fonction de la forme que prend l’idéologie, qui sont un autre débat...

 

Interlude illustratif sur les formes de propriété :

 

Socialisme capitalisme 

Fascisme 

 

Depuis toujours, on essaye de répondre à des questions qui en réalité ne mettent pas en face les valeurs et les logiques qui les sous-tendent :

- qui peut être propriétaire ? Et de quoi ?

- quelle forme de propriété privée ?

- la propriété privée est-elle indispensable au développement économique et à la prospérité des pays ?

- un propriétaire a-t-il tous les droits de disposer comme il l’entend de ses biens ?

- et cetera...

 

Cependant que par-dessus toutes ces questions, il y en a une qui reste sans réponse et qui détermine tout ce que nous pourrions gloser sur celles qui précèdent : qu’est-ce qui fonde la légitimité de la propriété privée ?

 

 

Digressions, ou presque, sur la possession...

 

Chacun à son niveau connaît, en principe, le « plaisir » et la « sécurité » que procure la possession... Cela fait partie des besoins basiques, tels qu’ils sont définis par la pyramide de Maslow. Tandis qu’il est communément admis que les « malades » de la possession au-delà de leurs besoins basiques (qu’ils agissent pour eux-mêmes ou pour un groupe social) sont, généralement, les moteurs du développement économique... et également, des exactions et des guerres pour avoir toujours plus... D’ailleurs, on sait que les « riches » s’embarrassent moins de considérations morales que les « pauvres ». Avant même que cette étude ne fasse quelques titres de journaux, de nombreuses autres constataient une « sous-moralisation » des riches (notamment une très sérieuse étude rapportée dans le chapitre « Tricher n’est pas jouer » du livre « Freakonomics » de Steven D. Levitt, qui en arrive même à la conclusion que « c’est leur aptitude à tricher qui vaudrait leur place aux cadres »).

On remarquera que si les riches n’ont jamais eu de très grands buts moraux et de partage, on a cependant eu une catégorie de patrons « paternalistes » qui avaient une haute idée du rôle des élites et des devoirs attachés à leur situation socialement dominante. Une catégorie dont il faut, à l’évidence, parler au passé (sauf pour de rares exceptions locales), tant les « principes de réalité » dictés par la mondialisation ont anéanti toute volonté de promouvoir des comportements et des échanges sociaux différents, fondés, notamment, mais pas que, sur un juste partage des richesses.

 

Cependant, ce n’est pas dans l’essence du capitalisme néolibéral d’avoir une idéologie, son seul but est la « grossitude du profit » et comme je continuerai à le soutenir, ce ne sont pas les personnes qui décident, mais un système global qui les obligent à adopter des comportements antisociaux et « courtermistes » sous peine de disparaître ; auquel se surajoutent en plus, des effets de taille qui conduisent à l’irresponsabilité, comme pour n’importe quel groupe d’humains.

Une multinationale n’a ni patrie, ni nationalité, ni buts philanthropiques parce qu’elle n’a plus d’identité à défendre et plus aucun groupe social auquel elle doit rendre des comptes ; sa seule religion est celle du profit, point. Elle se fout donc des moyens pour y parvenir, et des conséquences de ses actes, d’autant plus que si ce n’est pas elle qui se colle aux basses besognes, d’autres le feront...

 

Interlude illustratif de « l’idéologie » du capitalisme néolibéral :

 

Loup

 

Par ailleurs, comme je le dis toujours, pourquoi se fatiguer à braquer une banque, alors qu’avec un peu d’astuce juridique, on peu en dévaliser des centaines en toute légalité, et/ou spolier les États en ne payant pas d’impôts. Il y a trente ans, un des premiers cours, juridique et fiscal, auquel j’assistais, portait, déjà, sur comme monter des sociétés à capitaux fictifs en multipliant les participations triangulaires, notamment pour échapper à l’impôt... Sauf que comme vous le savez, ces « techniques » que l’on nous présentait, alors, en nous expliquant que c’était interdit, sont devenues le quotidien de tous les juristes qui font du droit des affaires à l’international.

Une « économie » dans l’économie, dont le seul but est d’amasser de l’argent, si possible, sans avoir aucune responsabilité sur la production... et encore moins sur les travailleurs et les populations... C’est de « crime contre l’humanité » qu’il aurait fallu inculper Servier (et tant d’autres comme lui : sang contaminé, amiante, pesticides, dioxine, et cetera), pas pour « tromperie aggravée » ; parce que je ne vois pas ce qui distingue un nazi qui a agi par idéologie raciste, d’un capitaliste qui agit dans le mépris le plus total de ses salariés ou des populations, et appât irréfrénable du gain... La nature de l’idéologie ? Le nombre de morts ?... Non, je ne vois pas...

En tout état de cause, tant que les voyous du capitalisme pourront s’en tirer avec une tape sur les doigts, que leurs entreprises paieront pour eux en plus, je ne vois pas ce qui pourrait les empêcher de continuer.

 

Cette opposition, combat, et même antinomie, entre l’économie dite réelle et la financière porte en elle-même les ferments des crises et des catastrophes que nous subissons depuis plus de 30 ans, tandis que le pire semble toujours à venir : crise financière, monétaire, identitaire, politique, sociale, démographique, énergétique, d’accès aux ressources ; sans oublier les guerres qui se préparent... et même selon certains, crise du climat... et si même le temps qu’il fait, est contre nous, c’est vraiment la fin des haricots... 

 

 

La finitude, la réalité oubliée, mais incontournable...

 

Il est temps, oui, il est temps que nous prenions conscience de la finitude de toute chose... Si je me risquais à une psychanalyse sauvage et globale de ce qui a le plus caractérisé l’inconscient du 20ième siècle, sans conteste, je pense que je mettrais en première place le déni de la mort, du meurtre, et même leur forclusion... comment pourrait-il en être autrement, puisque ce fut le siècle le plus meurtrier de l’histoire de l’humanité, celui qui aura vu les massacres d’humains se perpétuer en masse sans aucune retenue, ni limite, ... ni pitié.

Rêvons un instant : si, tout l’argent, l’énergie et l’intelligence qui ont servi à nous surarmer et à développer les bombes atomiques, avaient été utilisés à inventer une machine à jouir et à être en bonne santé, où en serait l’humanité aujourd’hui ? Si c’est dans les buts qu’une société se fixe qu’on peut interpréter « son inconscient », alors assurément le nôtre est bien dans la négation de la mort, mais aussi du meurtre...

 

D’ailleurs, depuis quand n’avez-vous pas vu une procession funéraire dans une ville ? Depuis les années 70 (je n’ai pas retrouvé la date exacte de leur interdiction sans autorisation préalable de la Préfecture de police)... toujours cette funeste décennie qui a vu le monde basculer dans des « logiques », où même les morts et la mort doivent échapper à la vue et à la conscience des peuples... sauf, si elle se déroule à la télé...

Je regrette que durant les années 70, pendant le temps, où nous essayions de changer le monde en nous changeant nous-mêmes, d’autres, moins bien intentionnés que nous qui faisions l’amour et pas la guerre, l’ont vraiment changé, sans rien demander à personne. Et la route va être longue et difficile pour revenir à quelques fondamentaux humains de base.

 

Le capitalisme que nous vivons est bien totalement dans cette logique de déni de la mort. Il cache les destructions qu’il engendre ; d’ailleurs, si on savait comment sont produits la plupart des marchandises que nous achetons, je doute que nous continuerions à les consommer, sans avoir au moins mauvaise conscience. Il ne dit pas que les richesses, dont il regorge, ont été prises quelque part et à quelqu’un ; qu’il a dû détruire quelque chose et/ou quelqu’un pour agrandir son profit. Pire, il veut maintenant qu’on lui offre la vie et l’expansion éternelle par la « privatisation des profits et la collectivisation des pertes ». Il refuse de mourir. Et quand je parle du capitalisme, je ne parle pas seulement d’une entité sans visage, je parle également des peuples qui vivent à crédit et ne veulent pas payer leurs dettes, en essayent de la refiler à d’autres...

 

Comme contre exemple à cette attitude d’irresponsabilité, je reste admiratif, en tous points, des Islandais... Ils n’avaient que deux choix possibles :

- soit, faire comme tous les États européens essayent de le faire, en installant des politiques d’austérité, pour pouvoir rembourser leurs dettes (et on voit bien que ça ne fonctionne pas, puisque les causes premières ne sont pas traitées, et encore moins évoquées dans le débat présidentiel)... avec son corollaire de conséquences : diminution durable du pouvoir d’achat et perpétuation de la dépendance aux financiers...

- soit, refuser de payer leurs dettes et poursuivre en justice ceux qui en étaient responsables... avec son corollaire de conséquences : crise de liquidités et diminution drastique et brutale du pouvoir d’achat (- 40 %)...

C’est la deuxième solution qui a été choisie et 5 ans (déjà) après le début de la crise, ce pays va de mieux en mieux. Je pense, que si j’étais islandais, je serais assez fier d’avoir assumé de briser d’un coup le joug des financiers, plutôt que de me soumettre à une longue agonie sans fin. Vraiment un exemple à suivre, même si le coût, sur le coup, peut paraître exorbitant... Le choix est en fait intelligent : plutôt que de subir une perte de pouvoir d’achat permanente et durable, ils ont préféré une perte brutale et courte, en se débarrassant de leur dépendance financière et en renvoyant chacun à ses responsabilités. À mon sens, un choix vraiment éclairé...

Au vu de l’exemple islandais, j’en arriverais même à penser qu’il faut vraiment que le grand Armageddon, monétaire et financier, se produise le plus vite possible, pour qu’enfin, on puisse passer à autre chose. Ça sera douloureux pour tout le monde, mais ça aurait au moins le mérite de remettre les pendules à zéro et de renvoyer les financiers jouer aux billes, une fois pour toutes.

 Les seuls points qui ne plaident pas pour cette stratégie sont les souffrances des plus fragiles et le basculement dans un monde, dont personne ne sait ce qu’il pourrait produire, comme excès et délires politiques... La « maturité » des peuples n’est pas identique et également loin d’être celle des Islandais partout ; aussi, on peut raisonnablement craindre qu’un tel chaos engendrerait son lot de Hitler, de Staline et de Ben Laden un peu partout dans le monde, sans qu’on puisse s’y opposer... Mais de toute façon, au rythme, où les décisions qui pourraient modifier le système global et celles qui pourraient nous en protéger ne sont pas prises, il arrivera bien le moment, où nous n’aurons plus le choix, et où nous subirons dans l’urgence le résultat final de l’irresponsabilité de 40 ans de politiques démissionnaires...

 

Interlude illustratif de l’exemple islandais :

 

socialisme

 

C’est une évidence notre système néolibéral, nous mène tout droit dans le gouffre. C’est dans sa logique de ne rien respecter, ni personne ; c’est dans sa logique de ne choisir que les stratégies à court terme et de captation des bénéfices, quels que soient les moyens et l’endroit pour arriver à ses fins.

Si on prend une société comme EDF, imaginons deux secondes que celle-ci soit totalement livrée au secteur privé (comme c’est prévu). Comment des sociétés privées, pourraient-elles nous inciter à faire des économies d’énergie ? À baisser notre consommation ? Comment pourraient-elles développer des programmes de production d’énergie durable et renouvelable ? Permettre aux indigents de bénéficier de tarifs aidés ? Mettre au premier plan la sécurité des citoyens ?... Bref à avoir une stratégie de long terme qui respecte la finitude de toute chose et l’intérêt général plutôt que ses bénéfices. Ça ne peut pas fonctionner, c’est demander l’impossible... ou à un chat d’être un chien...

Et si on réfléchit bien à tous les secteurs productifs actuels, tous ceux qui ont besoin de puiser dans des ressources naturelles (et assez peu y échappent) répondent aux mêmes logiques antinomiques. C’est toujours avec ces « logiques » que quasiment toutes les banques de dépôt jouent contre leur pays d’origine, en se foutant, tout également, de permettre l’évasion fiscale (et il n’y a pas que la BNP) et la spéculation contre leurs propres clients...

 

À l’évidence, avant de tout renationaliser, parce qu’un jour on n’aura plus le choix, il faudra changer la forme des gouvernances d’entreprise ; en rajoutant enfin la partie des lois Auroux, notamment sur la cogestion des salariés, qui a été abandonnée en rase campagne, et pourquoi pas un conseil stratégique citoyen pour les grosses entités...

Pour autant qu’on me comprenne bien, je ne suis pas pour des mesures qui n’auraient pour conséquence que de faire fuir un peu plus les capitaux et les riches, comme le proposait majoritairement un Mélenchon. Je pense que les riches font de la rétention pathologique ; la seule chose qu’ils ne supportent pas, c’est qu’on leur prenne ce qu’ils ont déjà, et c’est parfaitement compréhensible. Supporteriez-vous de devoir vendre votre voiture pour pouvoir payer un impôt parce que vous avez atteint un seuil patrimonial arbitraire ? D’ailleurs, écoutez les justifications des exilés fiscaux français qui s’installent en Belgique : ils vont là-bas « parce qu’il n’y a pas d’impôt sur le patrimoine » (et une fiscalité avantageuse sur les transmissions), alors même qu’ils sont prêts à payer beaucoup plus d’IR sur leurs revenus, puisque le taux marginal d’imposition, en Belgique, est de 50 % au-delà de 34 330 €, alors qu’il n’est que de 41 % au-delà de 70 830 € en France... étonnant, non ? Pour mémoire l’impôt sur les sociétés est quasiment identique au notre...

Malheureusement, je pense que nous ne sommes pas à la veille d’avoir une fiscalité intelligente, juste et efficace en France... et ce que prépare Hollande à ce sujet est une connerie...

 

 

En forme de conclusion provisoire...

 

Voilà, à dire vrai, je ne sais pas bien, comment conclure ces développements, peut-être un peu dispersés.

 

J’espère juste vous avoir conduit à réfléchir sur la finalité des « logiques » économiques et financières, ainsi qu’à ne plus prendre pour argent comptant les débats idéologiques qui ne posent pas les vrais problèmes. Ce qui est sûr, c’est que notre modèle de développement, basé sur la dette éternelle, recèle en lui-même ses logiques de destruction, ainsi que sa propre mort, comme le petit calcul du début de cet article le démontre. À n'en pas douter, continuer à nier que nous sommes mortels et que la terre devrait nous survivre (qu’on devrait la laisser aussi propre en partant que quand nous sommes arrivés), ne nous conduit pas aux solutions qui pourraient nous extraire des logiques mortifères.

Le système de la « dette éternelle » doit cesser d’une façon ou d’une autre, de manière intelligente ou dans la douleur. Si elle a pu être un des « moteurs économiques », elle devient aujourd’hui l’ennemie de l’humanité tout entière. Et si nous voulons que nos descendants nous survivent, nous n’avons tout simplement pas le choix. Une des pistes qui m’apparaît à l’évidence, c’est que nous ne pourrons pas éviter de remettre en cause la légitimité de la propriété privée au service d’un seul plutôt que de tous, quand cela concerne des ressources vitales pour tous, et elles sont nombreuses à répondre à ce critère.

Cependant, ne craignez rien, je ne suis pas, pour autant, en train de me transformer en écologiste hystérique et culpabilisant, ni en « mélenchoniste », ou pire... Je pense que pour tous ces objectifs nous pouvons le faire par des lois subtiles et ciblées, pour prendre le système à son propre jeu, tel que j’essaye toujours de vous le démontrer tout au long de ce blog.

 

Je ne suis pas un perdreau de l’année, et s’il y a quelqu’un qui est sans illusion quelconque, c’est moi.

Cependant en écoutant l’hommage mesuré de François Hollande à Jules Ferry, je me suis surpris à être ému, et même à rêver que peut-être, peut-être, nous étions en train d’amorcer ce virage sociétal nécessaire à la survie même de notre espèce. Celui qui, enfin, nous ferait comprendre que quand on ne meurt pas de faim, qu’on a accès à la santé, à la justice, et que l’on a un toit, « être » est plus important « qu’avoir », comme nous l’expliquait déjà Erich Fromm en 1976 dans « Avoir ou être ».

D’ailleurs, nous n’avons pas le choix, si nous ne sommes pas capables de faire de la connaissance et du savoir, mais aussi du bon sens, les buts premiers de nos sociétés d’humains, alors il nous faudra 2 terres en 2050 pour satisfaire nos « besoins ». Si nous ne sommes pas capables de retourner à des modes de vie plus frugaux, où les échanges sociaux immatériels seront les vraies richesses à atteindre, alors nous, et surtout nos descendants, sommes condamnés au pire...

Désole pour les financiers, il n’y aura rien à acheter et à vendre dans cette société-là, ou si peu, juste à donner et à recevoir de l'intelligence et de l'humanité, juste à être bien les uns avec les autres... une façon de mettre fin au règne des marchands du temple, sans même avoir à leur couper la tête.

Y a plus qu’à...

 

 

P.-S. hors-sujet : première « faute » de Hollande : la composition de son gouvernement... Il y a de vraies erreurs de casting dans ce gouvernement, au moins 4 que je connais de près (pour savoir ce qu’ils et elles ont fait, et surtout pas fait), tandis que certains(es) sont tellement inconnus(es), qu’à mon avis ils(elles) vont le rester... Compte tenu de ses choix, visiblement FH « paye ses dettes » et il n’est pas rancunier... En tout état de cause, la République du mérite, de la compétence et de la cohérence semble bien mal partie...

 

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commentaires

G
<br /> Reinert ne cite le "colbertisme" qu'à titre d'exemple comme point de départ possible au développement économique d'un pays pauvre sous le joug du "Consensus de Washington". L'intérêt de son<br /> bouquin est dans l'analyse critique du pourquoi l'économie mondialisée ne fonctionne pas contre la pauvreté et de mettre à la lumière des économistes (plus praticiens que théoriciens) oubliés qui<br /> n'avaient pas forcément tort. Ce n'est pas le "Graal" mais utile à la reflexion sur l'historique de notre situation, trop d'économistes donnent l'impression de redécouvrir l'eau chaude.<br />
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I
<br /> <br /> Vous êtes sûr pour l'eau chaude ? <br /> Leur gros problème, c'est surtout que la plupart des économistes n'ont aucune idée de comment les concepts et les théories qu'ils manient, agissent concrètement sur la réalité sociale et<br /> économique... comment ça se traduit comptablement dans le porte-monnaie des gens et des entreprises... C'est l'éternel problème entre la théorie et la pratique...<br /> <br /> <br /> <br />
G
<br /> L'économie c'est comme l'histoire de la charue et des boeuf, des choses à remettre à l'endroit tels que vous les décrivez sur ce blog où comme Eric S Reinert (économiste et entrepreneur<br /> norvégien) sait les analyser dans:"Comment les pays riches sont devenus riches - Pourquoi les pays pauvres restent pauvres"<br />
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I
<br /> <br /> Vous êtes une vraie source bibliographique... Cependant, je pense qu'expliquer la richesse par le colbertisme est un peu limitant... Je développe d'autres idées dans cet article que Reinert ne<br /> semble pas distinguer...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Avant de jeter le bébé avec l'eau du bain (la propriété privée, le prêt à intérêt, les exigences de rendement sur un investissement qui comporte un risque) il me semble qu'on ferait mieux de<br /> réflechir à nos modèles de calcul des valeurs fondamentales et d'estimation des risques (notamment comme Nassim Taleb l'a suggéré, les risques à probabilités très faibles mais à conseéquences<br /> énormes) qui sont incorporés dans de nombreux domaines (valeur actuarielle, value at risk, Black and Scholes, etc...).  Sans cela nous continueront d'avoir des prix et des couts qui ne sont<br /> pas en phase avec la réalité du monde d'aujourd'hui et prendre des mauvaises décisions (genre jetter des gadgets électroniques plutôt que d'essayer de les réparer ou transporter des haricots<br /> verts par avion du Kenya plutôt que de les cultiver en France).<br /> <br /> <br /> Un autre exemple est sur l'évaluation des taux de changes entre monnaies, il est clair que le système actuel des changes flottants amène à des aberrations et ne fait qu'augmenter les<br /> déséquilibres. <br /> <br /> <br /> Mon avis est que ce n'est pas le capitalisme en soi qu'il s'agit de remettre en question (propriété privée, prêt à intérêt, etc...) mais les outils et modèles financiers de calcul qui sont<br /> sérieusement erronés. Vu qu'une grande partie des investisseurs, entrepises, entrepreneurs se basent là dessus pour prendre leurs décisions, on en arrive à des prix de marchés qui sont beaucoup<br /> top hauts ou beaucoup trop bas, en bref,lesmarchés sont inefficaces. A cela s'ajoute les interventions permanentes désormais des banquiers centraux et des politiciens qui manipulent les cours et<br /> ne font qu'enegendrer encore plus de malinvestissements et accélérent la crise des inégalités. <br /> <br /> <br /> En bref, oui, il y a beaucoup de choses à revoir mais je suis très loin d'être convaincu que c'est la fin du capitalisme, comme un certain blogeur belge qui en a fait son cheval de bataille...<br />
Répondre
I
<br /> <br /> pour le blogueur belge...<br /> <br /> Bien évidemment, nous sommes d'accord sur l'absurdité des outils d'évaluation des valeurs et les aberrations qu'ils engendrent... cependant, il y a une donnée que vous n'intégrez pas, c'est que<br /> notre modèle de développement, même réformé dans ses aspects les plus délirants, se heurtera tôt ou tard, au mur de la finitude des ressources... et nos postulats de base sur la propriété privée<br /> sont totalement inadaptés à cette contrainte...<br /> <br /> L'exemple que je cite à propos des missions d'EDF est énorme en soi, mais on peut le décliner à peu près pour tous les secteurs productifs qui font appel à des ressources physiques... Il y a une<br /> antinomie foncière, ontologique, entre les buts et les aspirations du capitalisme (quelles qu'en soient les formes déjà expérimentées) avec une modération, ainsi qu'une plus juste répartition des<br /> ressources. Dit plus trivialement, notre modèle de développement basé sur l'envie de quelques-uns à en avoir toujours plus est inadapté aux nouveaux défis de pénurie qui se présentent à nous ; ou<br /> dit encore autrement le modèle spéculatif, à terme, c'est toujours la guerre. Soit on le subit, soit on essaye de penser et de mettre en place des nouveaux modèles qui pourraient nous en<br /> extraire. Dans ce dernier cas, on ne pourra pas faire l'économie de remettre en cause les droits et devoirs attachés à la propriété privée. <br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> Je ne vois pas ce qu'il y a de paradoxal, si on veut créer de la valeur, il faut accepter de prendre le risque d'en perdre. Certains projets réussissent, d'autres échouent, on ne peut pas prévoir<br /> le futur avec un degré de certitude suffisant pour éviter qu'il y ait destruction de valeur si on décide de démarrer un projet. L'idée qu'on peut gagner à tous les coups (votre banquier et ses 3g<br /> d'or qui gagne à tous les coups pendant 2012 ans) est un doux rêve.<br /> <br /> <br /> Quand aux deux exemples que vous donnez (le pantalon qu'on jette et les délocalisations) ils sont liés à notre mode de calcul de la valeur, sur lequel, et là je serais beaucoup plus en accord<br /> avec vous, il y a beaucoup de choses à revoir.<br />
Répondre
I
<br /> <br /> C'est bien, on avance... Maintenant, si vous admettez qu'il y a un problème sur la façon dont est déterminée la "valeur", vous pouvez peut-être faire un pas supplémentaire en constatant que la<br /> façon dont celle-ci est fixée, est intrinsèquement une des conséquences de nos postulats de base sur la profitabilité, les rendements... et en conséquence sur les "droits" que la propriété privée<br /> octroie, ainsi que sur le fait qu'on admette comme une évidence qu'il faut prendre le risque de détruire de la valeur (pour reprendre vos termes) pour en créer d'autres...<br /> Dans l'histoire des hommes, notre modèle de développement est assez récent, au plus 6 000 ans, et les peuples premiers nous rappellent qu'on peut vivre sans détruire...<br /> Cela dit, je n'ai pas encore de propositions directement liées à ces constats pour proposer un nouveau modèle, puisqu'il faudrait pouvoir prendre le meilleur de ces derniers sans nous priver des<br /> progrès techniques. Cependant, si nous rentrons dans un cycle de pénurie, comme tous les indicateurs le prévoient, nous serons bien obligés de remettre en cause quelques "fondamentaux", et notre<br /> mode de développement basé sur certains droits liés à la propriété privée me semblent centraux. Je pense que c'est ce qui manque dans les thèses des décroissants (que j'exècre, par ailleurs) pour<br /> les rendre crédibles et opérationnelles.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> "'il faut qu'il y ait concomitamment et/ou périodiquement de la "destruction de<br /> valeur" pour que le système perdure"<br /> <br /> <br /> la destruction de valeur est inhérente au système, depuis toujours il y a des<br /> entreprises qui font faillite, des investissements qui ne donnent rien, des dettes qui ne sont pas remboursées, Schumpeter parlait de "destruction creatice", C'est bien parce qu'il y a toujours<br /> un risque de destruction de valeur que ceux qui prêtent ou investissent de l'argent demandent un intérêt. Un monde où il n'y aurait pas de destruction de valeur, pas de risques, ce n'est pas<br /> celui où nous vivons.  <br />
Répondre
I
<br /> <br /> Oui, et il vous parait absolument "normal" que notre système ait besoin de la destruction de valeur pour se développer ? Y a pas comme un paradoxe qui vous interrogerait ? Il n'y a rien que l'on<br /> pourrait réévaluer et remettre en cause, dans ces "fondamentaux" les plus ancrés ?<br /> Moi oui, je trouve anormal, par exemple, de devoir jeter un pantalon qui a un accroc, parce qu'une reprise couterait plus chère que l'achat d'un nouveau pantalon... et pour m'être beaucoup occupé<br /> d'entreprises en difficultés, je trouve tout aussi anormal de jeter des actifs et des gens à la poubelle, parce que quelqu'un ailleurs produit moins cher et/ou rapporte plus d'argent à un<br /> capitaliste...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> source :<br /> <br /> <br /> http://www.itulip.com/realdow.htm<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> taux de rendement moyen sur le DOW sur le siècle dernier : 1,64%/an en termes réels (nets d'inflation). <br /> <br /> <br /> Et ça c'est sur 100 ans, pas sur 2000!<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quand à votre exemple des 3g d'or, je ne comprends toujours pas son intérêt pour démontrer quoi que ce soit. Votre exemple montre qu'il faudrait une quantité astronomique d'or pour "rembourser la<br /> dette", oui, mais notre système n'est pas basé sur des dettes qui courent à perpétuité, où les intérêts et le principal ne sont remboursé qu'à maturité.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Ce que j'essaie de comprendre c'est en quoi votre exemple vous amène à conclure que le système de la dette, la propriété privée et les exigences de rendement s'oppose aux limites physiques de<br /> l'environnement? Votre exemple ne fait que montrer qu'exiger de rembourser 3g dor de la manière dont vous l'avez posé est impossible, oui, et alors? Personne n'en a jamais exigé autant! Quel<br /> rapport avec la propriété privée, l'endettement, et les exigences de rendement d'un système capitaliste?<br />
Répondre
I
<br /> <br /> Je vous ai déjà répondu sur la réalité de cet exemple (n° 52) ; cela ne change strictement rien au résultat, que l'on considère l'exemple comme continu ou discontinu ; c'est à dire, dans ce<br /> dernier cas, conforme à ce qui se fait dans la réalité. Et je ne comprends pas ce que vous ne comprenez pas... vous êtes sûr d'avoir lu cet article jusqu'au bout ? Parce que les réponses à vos<br /> questions y sont... sinon, je peux vous faire des copier/coller, si vous voulez.... <br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> "un placement qui donnerait un rendement réel de 3,2%/an ça n'existe pas."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> je voulais dire,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "un placement qui donnerait un rendement réel de 3,2%/an sur 2000 ans ça n'existe pas."<br />
Répondre
I
<br /> <br /> Je ne comprends pas pourquoi vous pinaillez sur l'exemple, qui ne reste qu'un exemple pour expliquer, où nous conduisent ces logiques de rendement et de dettes ; ni même ce que vous souhaitez<br /> démontrer. Par contre, cet exemple démontre très bien qu'il faut qu'il y ait concomitamment et/ou périodiquement de la "destruction de valeur" pour que le système perdure...<br /> <br /> Par ailleurs, il faut citer vos sources parce que pour cet<br /> article : de 1802 à 2000, la bourse de New York oscille entre des pertes et 7 % de gains (inflation déduite), en fonction du type de produits ! Et que penser des rendements attendus, par les<br /> intervenants financiers actuels qui en dessous de 5 % décote les valeurs...<br /> <br /> En tout état de cause même avec un rendement de 1,6 % (qui donne un résultat de 222 465 tonnes), c'est 7,2 fois (!!!) les actuelles réserves mondiales d'or des gouvernements<br /> qu'il faudrait, pour rembourser la dette de mon exemple ! C'est assez significatif pour vous ?<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> un placement qui donnerait un rendement réel de 3,2%/an ça n'existe pas. Sur cent ans, les actions sur la bourse de New York ne donnent pas plus de 1,6%/an (en termes réels), et ça c'est sur cent<br /> ans, on a évidemment pas de chiffres sur mille ans puisque la bourse de New York n'existe pas depuis aussi longtemps, mais plus on augmente la durée, plus le rendement sera faible. L'idée qu'un<br /> banquier (ou tout autre investisseur) puisse "gagner à tous les coups" et sur des millénaires est un doux rêve. <br /> <br /> <br /> Ceci étant dit, je ne vois pas en quoi le système que vous décriez (dette, propriété privée, exigences de rendement) , en gros, le capitalisme, est incompatible avec un modèle de dévelopement qui<br /> respecte les limites physiques de notre environement. Tout du moins, je ne pense pas que votre exemple numérique (celui des 3g d'or) suffit à démontrer l'inadéquation de ce système!<br />
Répondre
C
<br /> "Premier constat, la physique s’oppose et donne des limites matérielles et<br /> temporelles, infranchissables au système de la dette, de la propriété privée et des exigences de rendements qu’on peut attendre d’un placement..."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Premier constat? Quel raccourci, vous prennez un exemple avec un banquier qui<br /> fait un prêt sur 2012 ans où ni les intérêts, ni l'ammortissement du principal ne sont remboursés avant cette date (le jour où vous trouverez un banquier qui accepte cela, faites moi signe) et<br /> vous en déduisez que "le système de la dette, la propriété privée et des exigences de rendement" s'oppose aux limites matérielles et temporelles?<br />
Répondre
I
<br /> <br /> En quoi le raisonnement et la démonstration sont-ils absurdes ? Bien évidemment que la réalité s'oppose à cet exemple, mais si on imagine que notre banquier et ses descendants avaient depuis l'an<br /> 0, "gagné" à tous les coups - c'est à dire replacé à chaque fois leurs gains (capital et intérêts) aux mêmes conditions -, cela reviendrait au même : ce modèle de développement ne peut pas<br /> tenir à l'infini... de plus, il implique de facto des destructions sensiblement équivalentes aux gains... C'est la "logique" des systèmes poussée jusqu'au bout qui indique où nous allons ; et<br /> cette logique-là conduit à l'évidence à la mort de tout le monde... Il y a un ou des nouveaux modèles à trouver...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Et bé alors.....rebelotte pour resauver les banques....<br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
Répondre
J
<br /> INCO ..je ne pose pas de question, j'écris précisément "être curieuse de voir comment tout ça va aboutir". <br /> <br /> <br /> Je te concède que c'aurait été une question grotesque. T'es amoureux toi ? <br />
Répondre
I
<br /> <br /> Bé une curiosité sur le futur, ce n'est pas une question ??? Alors que tu sais que selon toutes vraisemblances, ils ne vont pas tellement faire mieux que ceux qui les ont précédés... Bon, alors<br /> non, ce n'est pas une question...<br /> <br /> Moi, oui, je suis toujours amoureux, de la vie, juste de la vie... <br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Quand je pense que Pierre MOSCOVICI, actuel ministre le l'Economie, des Finances et du Commerce Extérieur, est le vice-président du CERCLE DE l'INDUSTRIE,<br /> dont sont membres, entre autres, VEOLIA, L'OREAL, EADS, AIR LIQUIDE, VALEO, MICHELIN, PSA, TOTAL, etc...et que ledit Cercle soutient ouvertement les positions des grandes entreprises tout en se<br /> vantant de ses relations avec les lobbies patronaux tels le MEDEF, l'AFEP, La TABLE RONDE DES INDUSTRIELS EUROPEENS, TRANSATLANTIC POLICY NETWORK et l'Institut de l'Entreprise (excroissance du<br /> MEDEF).....je suis curieuse de voir à quoi tout cela va aboutir. <br />
Répondre
I
<br /> <br />  pourquoi poser des questions, dont tu connais les réponses... Qu'est-ce que ça donnera ? Pas grand-chose de<br /> plus ou de moins qu'avant (Moscovici, entre autres, fait partie des erreurs de casting, à mon avis)... Les collusions du monde politique et des financiers ne sont plus à démontrer,<br /> malheureusement...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> D'accord Inco. Et les autres ont fait quoi depuis tout ce temps ?<br />
Répondre
I
<br /> <br /> Les autres ? Ils ont passé leur temps à essayer d'éteindre les incendies, en allumant ce qu'ils prenaient pour des contre-feux, et qui se sont révélés eux-mêmes des incendies... sans jamais<br /> pouvoir éteindre le point de départ initial, qu'ils ont toujours cru inatteignable et accepté comme immuable...<br /> Tu sais quand l'Europe voudra bien arrêter d'être le doigt sur la couture du pantalon dès que les USA décident pour tout le monde, tout changera... Par exemple, l'Europe pourrait soutenir le<br /> recours du Brésil contre les USA et la Chine pour manipulation des cours monétaires (le Brésil a déjà gagné un recours contre les USA pour protectionnisme, et il fut bien seul dans la bataille)<br /> ... mais non, elle est muette, et c'est bien de plus d'Europe dont nous avons besoin pour sortir de ce m... Tous ceux qui prônent le "chacun-pour-soi " n'ont rien compris aux rapports de<br /> force et aux monstres que nous avons à combattre...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Jasmin,<br /> <br /> <br /> "Non. Il serait particulièrement stupide d'incrimer des responsabilités individuelles. Il s'agit de responsabilités collectives."<br /> <br /> <br /> Bon d'accord, ce sont des responsabilités collectives. Mais comment tu fais pour que cette responsabilité soit opérationnelle? Le problème de la concurrence, c'est que si ton concurrent emploie<br /> une méthode non éthique, mais légale et rentable, il va te bouffer. Il va devenir un renard et toi une poule.<br />
Répondre
J
<br /> Si ce n'est qu'en 30 ans, la situation en France s'est considérablement détériorée. La France a tout misé sur le tertiaire et a sciemment pillé le secondaire. Je n'ose même pas évoquer le<br /> désastre humain. <br /> <br /> <br /> D'autres pays européens s'en sortent mieux, à défaut d'avoir limité la casse. <br />
Répondre
I
<br /> <br /> Va dire ça à Barre... mince trop tard, pour qu'il voie le résultat de ses conneries...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Inco<br /> <br /> <br /> Aucune banque canadienne n'a fait faillite pendant la crise et aucune n'a dû être renflouée par l'état. Pourtant, elles étaient bien mieux capitalisées que les autres, ce qui ne les a pas<br /> empêchées de financer leur économie.<br /> <br /> <br /> C'est ce système bancaire là qui fut considéré le plus sûr du monde (!) par les spécialistes de la finance mondiale réunis à Davos en janvier 2011. Ben, faut croire que ça n'inspire personne en<br /> Europe ou aux USA.<br /> <br /> <br /> Tu sais bien que le lobby bancaire ne recule devant aucun argument pour célébrer ses mérites et surtout défendre leurs intérêts à travers le statu quo.<br /> <br /> <br /> S'inspirant du système canadien, lorsqu'il s'est agi de fixer de nouvelles règles après la catastrophe financière que tout le monde connait (prudence et fonds propres plus importants), qu'a donc<br /> fait le lobby bancaire français à Bâle en avril 2010 ?!<br /> <br /> <br /> Il a hurlé à l'apocalipse Inco ! J.L Bonnafé, n° de BNP/PARIBAS a déclaré : "Si l'Europe fait ce choix, alors c'est 2 ans de forte récession garantis, soit 4 ans de croissance nulle (voir Les<br /> Echos du 18 mars 2011). Bien sûr que ça ne sert à rien de  d'augmenter les fonds propres des banques s'ils peuvent se démultiplier par labus de crédits. <br /> <br /> <br /> "Surtout pas ! Aucune régulation" s'écrient les idéologues de banque.<br /> <br /> <br /> Ben voyons ? Evidemment que l'argument a fait mouche n'est ce pas dans la mesure où nos politiques sont accrochés à leur calendrier électoral comme un vieux palto tout mité reste pendu au<br /> porte-manteaux.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> James TOBIN, qui n'aimait pas les banques, avait compris dès 1971 que la spéculation  avait de beaux jours devant elle. Aujourd'hui il doit se retourner dans sa tombe ou être secoué de<br /> nausées. Va savoir ?<br /> <br /> <br /> Et encore que la spéculation est une chose et l'effet de levier en est une tout autre. Le régulateur canadien a été le sul à limiter cet effet de levier, ce dont ne veut pas entendre parler les<br /> banques françaises. "C'est ce qui nous a sauvés" confiait Mark Canrney, gouverneur de la banque du Canada, en 2011.<br /> <br /> <br />  <br />
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I
<br /> <br /> Mais tu prêches un convaincu, là ; notamment sur les arguments pourris des banques ; d'ailleurs, c'est même pire que ce que tu décris : je pense qu'on démontrera un jour que les banques<br /> françaises ont joué contre nous avec notre propre argent...<br /> La seule chose que je te dis en plus, c'est que la financiarisation n'est pas arrivée par hasard ; elle est le résultat "naturel" des changements de règles monétaires et d'ouverture des marchés,<br /> tous deux imposés par les USA dans les années 70... qui sont les décisions politiques qui ont ouvert les portes des poulaillers en grand...<br /> <br /> Les banques qui n'ont pas eu besoin de se financiariser sont celles qui s'appuient (encore) sur un tissu productif de biens que tout le monde veut, comme c'est le cas du Canada qui avec son<br /> pétrole, son gaz et son électricité, n'a pas besoin de chercher d'autres moyens de survivre... Il leur est donc plus facile d'adopter des "bonnes conduites" par rapport à d'autres qui ont besoin<br /> de la cavalerie monétaire mondiale pour continuer à gagner de l'argent...<br /> <br /> D'ailleurs, qu'est-ce que la France avait encore à vendre après une décennie de casse du tissu industriel (à la fin des années 70), bé justement des mathématiques... et pour la petite histoire,<br /> tu sais pourquoi ? Parce que c'est le seul domaine de recherche scientifique qui ne nécessite par d'argent et donc la France continue à être bonne dans cette matière avec ses grandes écoles...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Au fait, si ta théorie tient la route, explique-moi alors pourquoi les Banques<br /> Canadiennes par exemple ont si bien résisté ?<br />
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I
<br /> <br /> Il faut comparer ce qui est comparable, le Canada a beaucoup de choses à vendre qui intéresse beaucoup de monde (notamment, les USA, entre autres pour le pétrole) et elle pratique toujours un<br /> protectionnisme que nous ne pratiquons plus depuis plus de 20 ans... leur économie financière n'a pas eu "besoin" de se financiariser pour survivre...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Tu me sidères et je ne partage pas du tout ta vision des choses.<br />
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J
<br /> C'est la France qui a initié les "quants" (ingénieurs financiers). Tu ne peux l'occulter.<br />
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I
<br /> <br /> Oui et alors ? Si elles ne l'avaient pas fait, elles seraient mortes... ou auraient été absorbées...<br /> Tu n'as pas dû aller au fond de ce que je développe :<br /> - ici<br /> - et là... ou encore ici...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Objection votre hommeur ! <br />
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J
<br /> Non. Il serait particulièrement stupide d'incrimer des responsabilités individuelles. Il s'agit de responsabilités collectives.   <br />
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I
<br /> <br /> @ Jasmin et Michel,<br /> <br /> Je vois que vous vous débrouillez très bien sans moi et c'est tant mieux, parce que je suis occupé ailleurs en ce moment...<br /> <br /> Juste une chose Jasmin, tu ne peux pas en vouloir aux banques d'utiliser ce que le système leur permet... et les pousse même à faire... Pour moi, il n'y a que des responsabilités politiques, sans<br /> distinction de parti, rien d'autre.<br /> <br /> Bises à vous deux.<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Au temps pour moi pour la polymorphie du capitalisme.<br /> <br /> <br /> Par contre, je ne vois pas où tu veux en venir. Il me semble que là où je tente de pointer des effets principaux liés à des règles (la porte du poulailler) et à des cycles, tu pointes plutôt des<br /> responsabilités individuelles? Est-ce que j'ai bien compris?<br />
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J
<br /> "Est-il possible d'y mettre une porte (des portes, des filtres, ce que tu veux) limitant la prolifération des renards (prolifération ou prise de pouvoir par quelques exploiteurs privés non<br /> élus)? L'idée est celle de la possible régulation du capitalisme ..."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les Etats-Unis avaient corseté leurs banques après le désastre de la grande dépression, via le Glass-Steagall Act en 1933.<br /> <br /> <br /> En application de cette loi, les crédits immobiliers accordés par les banques commerciales ne pouvaient être transformés en actifs liquides, susceptibles d'être revendus. Donc, au titre de cette<br /> loi, les banques ne pouvaient faire commerce de leurs titres.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les banquiers ne vont pas tolérer très longtemps ce bridage et au cours des années 90, le lobby ultralibéral est sur le point de faire sauter le verrou via le biais de l'avènement d'une banque<br /> universelle libérée de toute régulation.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> (Parenthèse en passant, la BCE aujourd'hui est la seule institution européenne à échapper à toute forme de contrôle).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Le lobby choisit de faire sauter le Glass-Steagall Act en force en avril 98 via la fusion de Citicorp et Travelers qui deviendra CITIBANK. Et cette banque défie la législation en vigueur avec<br /> l'assentiment "tacite" de Bill Clinton. Le Glass-Steagll Act est enterré en 1999.<br /> <br /> <br /> Mais le lobby ultralibéral remporte dans la foulée une seconde victoire en écartant toute régulation sur ses innovations, malgré le combat de Brooksley BORN, avocate et dirigeante de la Commodity<br /> Futures Trading Commission (CFTC), agence publique chargée de surveiller les marchés financiers. Elle acquiert la conviction qu'on court à la catastrophe en laissant les produits dérivés<br /> proliférer. En 1998, elle tente d'imposer une régulation mais est publiquement "massacrée" par le lobby ultralibéral, Alan Greenspan, Président de la Fed et Robert Rubin, secrétaire d'état au<br /> Trésor.  L'Establisment finit par avoir sa peau. En 2004, Henry PAULSON, président de Goldman SACHS, porte-parole des grandes banques d'investissement, parachève l'oeuvre destructrice face<br /> au Gendarme de la Bourse (SEC). Il deviendra Directeur du Trésor Américain quelques courtes années plus tard. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les banques étaient donc devenues libres de spéculer.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> L'Histoire laissant de solides marques, Brooksley BORN recevra le prix JF Kennedy du courage politique en 2011. <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La suite ? Dire que les banquiers français ont fabriqué des "subprimes" est faux. Du moins n'est pas exact. Ils ont fait pire, parce qu'ils ont acheté les produits toxiques américains qui en<br /> regorgeaient. Les banques ont cédé à la tentation du casino et les parlementaires sensés contrôler les institution ont été défaillants.  Et elles ont inventé ensuite les subprimes à la<br /> française, dont elles ont noyé les collectivités locales puisqu'elles ne pouvaient pas les faire fructifier sur le marché immobilier, sans que le régulateur n'y trouve rien à redire. <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> <br /> "Remarque: tu parle DU capitalisme et non plus de capitalismes multiformes, "<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> C'est inexact, je parle précisément de "caractère polymorphe du capitalisme".<br />
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M
<br /> "Le financiarisme n'est-il par une excroissance du capitalisme ?"<br /> <br /> <br /> Toute la question est là. On en revient au poulailler, finalement un bon support d'expression. Est-il possible d'y mettre une porte (des portes, des filtres, ce que tu veux) limitant la<br /> prolifération des renards (prolifération ou prise de pouvoir par quelques exploiteurs privés non élus)? L'idée est celle de la possible régulation du capitalisme afin que la finance (les<br /> rentiers) ne prennent pas le pouvoir et que la distribution des plus values soient équitables entre travail et capital pour éviter la concentration du capital conduisant à une instabilité, la<br /> génération inévitable de dettes qui se promènent entre privé et public, et l'explosion sous forme d'hyperinflation, de guerre...bref de résorption du trop plein de capital qui ne trouve plus à se<br /> rentabiliser nulle part.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Remarque: tu parle DU capitalisme et non plus de capitalismes multiformes, cad que les diverses formes ne seraient alors que des phases d'un cycle (certains soutiennent cette théorie issue des<br /> travaux de Kondratiev, on parle de cycles de Kondratiev)<br />
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J
<br /> Le financiarisme n'est-il par une excroissance du capitalisme ?<br />
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M
<br /> Jasmin,<br /> <br /> <br /> je ne crois pas à ta thèse d'anticapitalisme des français. Par exemple, le NPA ne représente que quelques%. Par contre, je crois assez fortement à une opposition au financiarisme, ce qui me<br /> semble en effet à moi, la moindre des choses, parce que sinon, je ne vois pas pourquoi on voterait si c'est pour que des acteurs privés détiennent le pouvoir, comme c'est le cas aujourd'hui.<br /> <br /> <br /> Perso, je ne suis pas contre une certaine forme de capitalisme type pancapitaliste ou cogestionnaire. Le mode d'organisation type sociocratie d'Endenburg que je soutiens est indissociable d'une<br /> forme de co-gestion qui me convient très bien.<br /> <br /> <br /> Maintenant, vu mes très faibles pouvoirs, j'ai plus de chances de réussir à bien faire pousser mes légumes dans mon jardin et en faire profiter les voisins que d'avoir le moindre succès à<br /> infléchir le cours actuel du capitalisme financier qui nous mène au krash de façon certaine. On en est à peu près en 1933, quel sera notre 1936?<br />
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J
<br /> J'ai précisément évoqué plus haut le "caractère polymorphe du capitalisme". <br /> <br /> <br /> Il m'apparaît donc clair que le mot "capitalisme" ne peut être doté d'une signification  consensuelle. Je ne connais pas non plus la constitution allemande pour me plonger dans l'explication<br /> sémantique de termes.<br />
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M
<br /> "Le problème c'est l'anticapitalisme viscéral des Français."<br /> <br /> <br /> Jasmin, qu'est-ce que tu entends au juste par capitalisme? Est-ce que financiarisme et capitalisme c'est la même chose?<br /> <br /> <br /> Par exemple, est-ce que le pancapitalisme de De Gaulle est un anticapitalisme ou un<br /> antifinanciarisme, c'est à dire une des formes possibles de capitalisme? Est-ce que la cogestion inscrite dans la constitution allemande est un anticapitalisme ou est-ce une forme de capitalisme?<br />
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J
<br /> "...poulaillier/porte/renards".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Si je peux me permettre, je trouve la métaphore simpliste, parce qu'en réalité on est spectateur d'un tout autre registre. <br /> <br /> <br /> On ne peut ignorer le caractère polymorphe du capitalisme. L'économie de marché existe sous les formes les plus diverses. Et c'est très bien ainsi. Néanmoins, il faut l'adapter et non s'y<br /> résigner. Le problème c'est l'anticapitalisme viscéral des Français. <br /> <br /> <br /> Ca me rappelle le film "Inside Job" de Charles Ferguson (2011) qui regrettait que pas un seul banquier ne soit allé en prison.<br />
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M
<br /> Toto et Jasmin,<br /> <br /> <br /> Toto, je trouve que ta formulation du poulailler, de sa porte et des renards est très inspirante et qu'elle enrichit la formulation habituelle de la définition du libéralisme (le renard libre<br /> dans le poulailler libre). C'est une version économique de l'expression systémique populaire de l'occasion qui fait le larron. On ne perçoit que deux possibilités: fermer la porte et éradiquer<br /> les renards (ou ce qui revient au même, les punir, les mettre en prison ou tenter de les rééduquer à la chinoise). La seule solution réaliste, comme tu le dis, est en effet de fermer la porte du<br /> poulailler. Les seuls ayant autorité et légitimité à le faire étant les pouvoirs publics. Maintenant, il va de soi que l'économie, c'est un peu plus compliqué qu'un poulailler et qu'on peut<br /> ouvrir sa porte croyant la fermer, ou priver les poules de nourriture croyant les protéger. Le poulailler, c'est ni plus ni moins que le contrat social de Rousseau.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Extrait de Wikipedia sur le contrat social:<br /> <br /> <br /> "Dans Du contrat social, Rousseau établit qu’une organisation sociale "juste" repose sur un pacte garantissant l’égalité et la liberté entre tous<br /> les citoyens. Ce pacte est contracté entre tous les participants, c’est-à-dire l’ensemble exhaustif des citoyens. Dans le pacte social, chacun renonce à sa liberté naturelle pour gagner une liberté civile. La souveraineté populaire est le principe fondamental du contrat social. L’indivisibilité de cette souveraineté est un autre principe fondamental, par lequel il faut comprendre que le pouvoir du Souverain ne saurait être divisé<br /> (Rousseau emploie ce terme pour désigner le peuple souverain) et il ne peut s’en séparer par intérêt particulier, car l’intérêt particulier est contraire à la recherche de l’intérêt général, seul<br /> objectif du contrat social. Ce contrat social, Rousseau le voit comme faisant suite à l’état de nature dans lequel règne la loi du plus fort. Pour lui, la loi du plus fort ne peut être un<br /> principe directeur d’une société car il est incompatible avec l’intérêt général, et donc avec le contrat social : « Le plus fort n’est jamais assez fort pour être toujours le maître,<br /> s’il ne transforme sa force en droit et l’obéissance en devoir. »<br /> La dissolution du contrat social, c’est le retour à l’état de nature, primitif, présocial, « tyrannique et vain ». Une société qui rompt son<br /> contrat social ne serait plus une société …"<br />
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J
<br />  <br /> <br /> <br /> @ Michel Martin<br /> <br /> <br /> "Bon, alors Jasmin, on fait quoi, on ferme la porte du poulailler ou on essaie<br /> d'exterminer tous les renards?"<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Je ne pense pas avoir jamais suggéré d'exterminer qui que ce soit....Les mesures<br /> expéditives ne me séduisent pas. <br />
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J
<br /> Inco,<br /> <br /> <br /> Je ne voudrais pas te ficher ta journée en l'air tout de même. Que les banquiers français n'aient pas été les plus mauvais de la planète, certes. Néanmoins ils ne méritent pas les félicitations<br /> non plus ! Et ils le savent tous fort bien. Il y a des pudeurs qui déshonorent.<br /> <br /> <br /> Ce qui m'agace, c'est que les banquiers français se targuent de n'avoir rien coûté aux contribuables....voire de leur avoir fait gagner de l'argent même. Pour preuve ils nous servent que l'Etat<br /> aurait tiré un bénéfice de 2.4 milliards d'euros grâce au prêt octroyé ..."mais dont ils auraient pu se passer". J'ADORE !<br /> <br /> <br /> A ce sujet, il serait bien insolent de ma part de te rappeler le rapport très mitigé de la Cour des comptes, qui par un malencontreux hasard sans doute, n'a pas ou si peu été médiatisé. Pas<br /> grave, les médias aiment véhiculer d'abord de la poudre, explosive ou pas.<br /> <br /> <br /> Voici un extrait de ce rapport :<br /> <br /> <br /> "Si les concours publics aux banques ont généré des recettes ponctuelles, ils engendrent aussi des coûts et des dépenses permanents".<br /> <br /> <br /> Parce que le système bancaire a tout bonnement cessé de faire son métier, et si l'Etat n'avait pas joué les pompiers, même sur un périmètre réduit via OSEO, un plus grand nombre encore de PME<br /> auraient été asphyxiées.  Sarkozy avait même été obligé de confier au médiateur du crédit (René Ricol ??) la mission surréaliste d'obliger les banques à soutenir l'économie au lieu de faire<br /> le dos rond en attendant que la tempête cesse.<br /> <br /> <br /> Et pour couronner le tout, le THF connaît une progression explosive en Europe depuis 2007. Que du bonheur ? <br />
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M
<br /> Bon, alors Jasmin, on fait quoi, on ferme la porte du poulailler ou on essaie d'exterminer tous les renards? Quelle est la solution la plus réaliste selon toi?<br /> <br /> <br /> Sans compter que, pour simplifier, c'est la porte ouverte du poulailler qui fait le renard (selon une logique systémique et populaire qui dit aussi que l'occasion fait le larron).<br />
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J
<br /> Autre chose Inco. Les banques développent des équipes de lobbyistes destinés à contrer les mesures prises par les autorités pour tenter d'encadrer les virtuoses de la spéculation. Les budgets<br /> réservés à alimenter ces joyeux lurrons s'estiment à plusieurs centaines de millions de dollars....par banque. Ton ami ne peut ignorer tout ça.<br />
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J
<br /> A moi oui. Les mathémathiques spéculatives ont été chouchoutées par les banques françaises. L'ingénierie financière élaborait des produits dérivés de plus en plus sophistiqués et la France a fait<br /> merveille dans ce domaine. N'oublie pas que c'est Nicole El Karoui, professeur à Paris VI et Polytechnique et autorité mondialement reconnue dans cette nouvelles discipline, qui a formé les<br /> "quants".<br /> <br /> <br /> Ces derniers essaiment dans toutes les salles de marché à Paris, mais surtout à Londres et New York.<br /> <br /> <br /> La France est la pépinière de ces petits génies en math  qui inventent les plus juteuses martingales. Les politiques sont devenus les otages des banques tout simplement parce que ls banques<br /> ont un train d'avance sur eux.<br />
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J
<br /> J'en parlais encore hier soir avec un ami banquier... Il lui semblait de plus en plus<br /> évident que, face à l'impuissance des États à réparer le merdier qu'ils ont créé, la guerre devenait une solution possible..<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Euh...dis Inco, ne serait-ce pas les banques qui ont créé un merdier inextricable ?  <br />
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I
<br /> <br /> Non, jamais on ne me fera dire que les renards (les banques) sont responsables du massacre des poules (c'est nous) quand les propriétaires (les États) ont laissé la porte des poulaillers grande<br /> ouverte...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Toto,<br /> <br /> <br /> Hors sujet:<br /> <br /> <br /> est-ce que tu es au parfum de la bulle immobilière Chinoise trois fois plus grosse que celle des US au moment de la crise des Subprimes? Y aurait-il des craintes que la Chine oriente sa politique<br /> vers une agression vis à vis de Taïwan pour conserver son unité? Ses dépenses militaires font frémir.<br /> <br /> <br /> Larrouturou prétend dans son dernier petit bouquin sur la crise est pire que ce qu'on vous dit...." que Taïwan risque d'être à la crise de 2008 ce qu'a été l'Alsace Lorraine à la crise de 29,<br /> c'est à dire le détonnateur de la prochaine? Faut dire que tous les explosifs sont en place.<br />
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I
<br /> <br /> Oui, ça fait longtemps que je vous ai parlé ici d'une nouvelle de science-fiction des années 60, qui situe le début de la troisième à l'envahissement de Taïwan...<br /> Je suis bien d'accord tous les explosifs sont en place et il m'apparait de plus en plus évident que les USA ne vont pas rapatrier leurs contingents d'Afghanistan, sans finir le "ménage" en<br /> Iran... ce qui autoriserait les Chinois à passer à l'acte... sans oublier que personne ne sait comment les Russes réagiraient...<br /> Bref, des réactions en chaîne qui nous conduiraient au dernier chaos, avant... personne ne sait...<br /> <br /> J'en parlais encore hier soir avec un ami banquier... Il lui semblait de plus en plus évident que, face à l'impuissance des États à réparer le merdier qu'ils ont créé, la guerre devenait une<br /> solution possible... pour "relancer la machine", disait-il... Sauf que je lui ai rappelé que ce coup-ci, il n'y aura aucune machine à relancer ; notre "modèle" de croissance est épuisé et un<br /> conflit entre les "grands de ce monde", c'est la porte ouverte à l'extinction de deux millénaires de "civilisation"... Reste à savoir si ça sera une grande perte, ou pas...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> @Jasmin,<br /> <br /> <br /> Je t'ai livré mes ressentis sans fard. La polémique ne m'intéresse pas, j'avais besoin de sentir un peu plus nos échanges, parce que j'ai une impression de malentendu perpétuel et j'ai bien<br /> l'impression que c'est réciproque. On n'a pas avancé, tant pis. Désolé si je t'ai blessée, ce n'était pas vraiment le but.<br />
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J
<br /> "Lis le dernier Canard, la façon dont certains(es) Ministres ont été nommés(es), ou<br /> pas, est consternante..."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Effectivement ! J'ai aussi lu, dans le cananrd,  le petit papier sur "Ayrault par le petit bout" qui m'a fait éclater de rire.<br /> <br /> <br /> Quant au reste, cité dans ton commentaire, c'est tout à fait éclairant sur la continuité dans un système. Faudrait une VIè République pour mettre en place des bouches<br /> d'aération...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Oui, la sixième République, même si I-Cube est contre... sauf que c'est typiquement le genre d'évolution qu'il faudra aller chercher avec les dents, parce que si on attend que le système se<br /> réforme lui même, on sera mort avant que ça n'arrive...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> "Tu t'es retenue d'être riche... comme moi... et pourtant j'en ai eu des propositions<br /> malhonnêtes..."<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Euh...j'ai comme l'impression que c'est la richesse qui s'est retenue .<br /> <br /> <br /> En ce qui concerne le gouvernement, j'attends tout et rien de particulier en fait. Pour l'instant je suis dans l'expectative et je nourris le sentiment que c'est une équipe intérimaire qui a été<br /> mise en place. Il y a des électrons libres qui pourraient se révéler explosifs, en effet. A propos du choix de certaines personnalités, c'est une réflexion de Hollande qui m'intrigue. Il a<br /> répondu : "Il faut savoir oublier  sinon on se retrouve seul". <br /> <br /> <br /> Faut-il comprendre qu'il n'a pas les mains libres ou qu'il n'est pas à la manoeuvre ?<br />
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I
<br /> <br /> Bé tant mieux si c'est la richesse qui s'est retenue pour toi... entre "être" et "avoir", y a pas photo pour moi, ça fait longtemps que mes choix ont été faits, sinon j'aurais fait une carrière à<br /> la Tapie, en mieux, bien sûr... <br /> <br /> Pour moi, ça signifie juste que la politique politicienne a vite repris ses droits, et que de ce point de vue, il n'y a strictement aucun "changement"... c'est toujours la "lutte des places" qui<br /> prévaut, alors qu'on aurait pu espérer autre chose d'un Président qui a, apparemment, le sens du devoir chevillé au corps...<br /> Lis le dernier Canard, la façon dont certains(es) Ministres ont été nommés(es), ou pas, est consternante...<br /> <br /> P.-S. : Calme-toi avec Michel... il a des raisons d'être susceptible en ce moment, et ça risque de durer... Peace and love...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> @ michel martin<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quelle plaidoirie présomptueuse ! D'une part, rien ne vous autorise à me juger, d'autre part en ce qui me concerne, j'ai le regret de vous dire que vous déclinez des âneries.<br /> <br /> <br /> Si elles vous satisfont, je suis tout à fait rassurée sur la qualité de votre prochain sommeil. Vous avez besoin de repos et je vous le souhaite réparateur.<br /> <br /> <br /> ....."I3 qui me drague" ?!?!?!  C'est affligeant de vous répandre de la sorte. Ca doit être une forme de masturbation intellectuelle qui m'écgappe. <br />
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M
<br /> AGTER, un site très préoccupé des acquisitions de foncier agricole permettant aux rentiers d'éviter<br /> l'euthanasie que la situation explosive actuelle leur promet à brève échéance. Moins de 1/10ème des terres achetées sont valorisées, démontrant que ce sont essentiellement des refuges de capitaux<br /> pour période de tempête à venir.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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I
<br /> <br /> Il y a une foultitude d'initiatives intéressantes et prometteuses, comme tu nous en présentes une...<br /> Il faudrait que tous ces gens se regroupent, pour devenir une vraie force de propositions et d'influence... mais comment ? La plupart de ces groupes, sont constituées d'individualités leaders qui<br /> ne sont pas prêtes à collaborer avec qui que ce soit...<br /> Un vrai problème à gauche et dans les mouvements écologistes... atteints de "groupusculite" aiguëe...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> @Jasmin,<br /> <br /> <br /> je ne vais pas te faire une déclaration d'amour ni te flatter comme I3 pour te draguer, mais je me pose la question de ce qui a pu t'arriver pour que presque personne ne puisse trouver grâce à<br /> tes yeux. Je me demande quelle déception, ou quel trait familial, a bien pu briser en toi presque toute capacité à la confiance. Tu mets la barre tellement haut que je ne peux m'empècher d'y voir<br /> une protection contre toute déception à venir. Je voudrais te placer devant un paradoxe: tu n'accordes beaucoup de confiance dans les médias, sauf s'ils véhicule la dévalorisation que tu ne<br /> chercheras pas recouper et à vérifier. Le cas d'Ingrid Betencourt et surtout celui de Pascal Canfin me paraissent très bien l'illustrer. Pour terminer, parce que je ne suis pas un saint, je ne<br /> voudrais pas être dans la peau de ceux à qui tu accordes ta confiance, ayant trop peur de te décevoir au moindre de mes actions ou dires que tu pourrais interprêter négativement. Je ressentirais<br /> ta confiance comme un couperet toujours prêt à me tomber dessus.<br />
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M
<br /> Je n'ai pas retrouvé de qui était ce dicton archi connu "Les arbres ne montent pas jusqu'au ciel" qui illustrerait très bien ton billet.<br />
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J
<br /> Pascal CANFIN, député européen et membre de la Commission des affaires économiques et financières au Parlement européen, a fait quoi au juste depuis 2 ans ? <br /> <br /> <br /> Pondre des rapports c'est bien. Mais s'ils pouvaient être élargis à une application certaine, ce serait encore mieux. On croule sous le poids de rapports sans suite.<br /> <br /> <br /> Sinon, expliquez-moi ce qui vous inspire Michel et Inco.<br />
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I
<br /> <br /> Pour ton info, il a mené de vrais combats : http://www.les-crises.fr/pascal-canfin-1/<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> Hors sujet, Pascal Canfin, il vous plait pas?<br />
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I
<br /> <br /> Si, je fonde beaucoup d'espoirs sur lui (un des rares)... Mais est-ce qu'il aura les moyens d'agir ?<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> Désolée Michel, mais Ingrid B. ne m'inspire absolument pas. Je ne lui accorde même pas le bénéfice du doute.<br />
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M
<br /> @Jasmin,<br /> <br /> <br /> mon intuition, ce que je ressens à la lire et mes recoupements sur Ingrid sont assez concordants. Il n'y a aucun doute qu'elle se soit soit fait beaucoup d'ennemis dans ce pays pourri par la<br /> corruption et les trafics en tous genres, aussi bien avant son enlèvement que pendant. Les prisonniers se scindent en deux groupes, ce n'est pas spécifique au cas d'Ingrid, ceux qui collaborent<br /> avec leurs geolliers pour adoucir leur situation et ceux qui ne baissent pas les bras. De mon point de vue, j'ai beaucoup plus tendance à la croire que ses détracteurs dont les témoignages ne<br /> sont pas du tout concordants. Le fait qu'un des seuls évadés, Pinchao, soit de son côté,<br /> qu'elle l'ait aidé à s'évader, démontre qu'elle n'a pas baissé les bras.<br /> <br /> <br /> Mais vraiment, lisez ce livre, il ne contient pas une seule fausse note (ce qui ne veut pas dire qu'elle se montre toujours à son avantage, loin de là).<br />
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J
<br /> Hors sujet : A propos de la composition du gouvernement, dont certaines attributions de maroquins m'ont laissée dubitative, ne penses-tu pas que<br /> c'est un gouvernement de transition et qu'il y aura remaniement après les législatives ?<br /> <br /> <br /> Le voeux que je formule dans l'immédiat est de voir la justice libérée définitivement du joug de l'exécutif.  <br />
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I
<br /> <br /> Je ne sais pas au niveau des intentions... ce que je sais c'est que FH a réuni des gens qui en principe n'ont rien à faire ensemble, et je suis curieux de voir ce que ça va donner... Je ne<br /> voudrais pas lui porter la poisse, mais à mon avis, rien de bon...<br />  <br /> Quant à la justice, aïe... si tu attends de Taubira qu'elle fasse vraiment quelque chose, je crois que tu vas attendre longtemps... ça y est, elle est arrivée, où elle voulait et c'est tout ce<br /> qui l'intéresse... vu le nombre de couteaux qu'elle a planté dans le dos du PS, c'est pour moi, parmi d'autres, la nomination la plus incongrue de ce gouvernement ; quant à ses compétences, elle<br /> a plutôt démontré qu'elle n'en avait pas, à part celle de nuire...<br /> <br /> Tu t'es retenue d'être riche... comme moi... et pourtant j'en ai eu des propositions malhonnêtes...<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> A mon Inco préféré<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> "Bé, et toi sur quoi tu t'es retenue ??? Hum... "<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Sur l'instinct de propriété...je crois <br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br />  <br />
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