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  • : Solutions politiques (ou + de 400 propositions de réformes politiques...)
  • : Analyses et propositions de réformes politiques institutionnelles, économiques, fiscales, sociales, juridiques, et autres, issues de ma pratique professionnelle et de la vie tout simplement ; pour vraiment changer...
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Sommaire

 

Sélection partiale des derniers articles mis en ligne

Faire-part...

À mes lectrices et lecteurs : avertissements importants !

« Après moi le déluge ! » : constats « navrants » sur plus on sait et plus on est con...

Changer par la loi et pour une « vraie révolution fiscale »... sans sortir de l’Europe...

« La société du spectacle » et « No future », nos seuls avenirs ?...

L’irrésistible progression des souverainistes et des nationalistes : l’horreur absolue... Qui est responsable ?...

Homoparentalité et « mariage pour tous » : de la réalité à la loi...

« Nul ne peut s’enrichir sans cause » : une jurisprudence malheureusement oubliée...

Rapport Gallois et compétitivité... De qui se moque-t-on ?...

« Double contrainte » : 40 ans d’accords internationaux et de lois, qui rendent fou...

La propriété privée et la finitude : des nœuds systémiques centraux...

 

Quelques classiques et textes fondateurs

Imprécis précis de fiscalité… pour en finir avec les « croyances populaires »… si, c’est possible…

(3) - Mises au point et compléments sur la TVA sociale… 

Les dettes publiques : dans la série « on ne vous dit pas tout »… et c’est quoi la pensée virtuelle ?

Histoires de dettes interbancaires : dans la série « on ne vous dit pas tout »… et c'est quoi l'économie virtuelle ?…

Exercises appliqués d’analyse systémique sur la mondialisation et à propos de la décroissance…

À ceux qui prônent un retour au Franc… et aux autres, qui manquent d’arguments pour leur répondre…

(1) - Le marxisme est-il une drogue dure ? Ou quel est le véritable opium du peuple ? Essai de plaidoyer pour une révolution systémique des modes de pensée et des solutions de gauche... (début)

(1) Travailler plus intelligemment, produire utile et modifier les structures, pour travailler moins et créer de la valeur... (début)

(1) - TVA et TVA sociale substitutive : une arme pour le développement économique et de transparence démocratique… (début)

 

Une toute petite sélection d'articles qui aurait pu figurer sous une rubrique « On ne vous dit pas tout »

Le faux débat sur l'évasion fiscale et les paradis fiscaux...

Solidarités sociales et retraites : ce qu’il faut savoir et ce qu'on ne vous dit pas ou si peu...

Vélib' : problèmes d'arithmétique élémentaires, niveau CM1…

 


Tout les articles publiés (regroupés dans l'ordre de leur parution par catégorie : du plus ancien au plus récent)

  A - Préambules

Introduction et justifications de ce blog

D’où je viens, comment je me situe, philosophie et cadre général des propositions

Petites mises au point pour comprendre la logique de ce blog et des 400 propositions…

 

B - Le programme de réformes

1 - Les institutions

2 - Les institutions

1 - Economie et fiscalité

2 - Economie et fiscalité

Santé, Sécurité Sociale et retraites

1 - Droit du travail

2 - Droit du travail

Formation - Éducation - Recherche

Justice

Emplois

Sécurité et qualité de vie

Europe

Plan de mise en œuvre des propositions

Pour conclure provisoirement

 

D - Anecdotes, réflexions et solutions suggérées

Voirie parisienne : l’honneur perdu de Delanoë qui cautionne l’ayatholisme de Baupin et Contassot

(1) - Déficit de la Sécurité Sociale… mes expériences dans l’univers kafkaïen des services de "santé" (début)

(2) - Déficit de la Sécurité Sociale… mes expériences dans l’univers kafkaïen des services de "santé" (fin)

Violence des cités… : Quand on n’a pas les mots et qu’on a tous les maux, il reste le passage à l’acte violent…

A propos d'éducation - Une lettre à Science & Vie

Médias : leur responsabilité dans l'absence de pensée…

Politique internationale : Attentats du 11 Septembre - Au-delà du bien et du mal, il me manque les mots…

Politique internationale : Combien de temps encore nous ferons-nous la guerre pour les fautes des pères ?

(1) - Le marxisme est-il une drogue dure ? Ou quel est le véritable opium du peuple ? Essai de plaidoyer pour une révolution systémique des modes de pensée et des solutions de gauche… (début)

(2) - Le marxisme est-il une drogue dure ? Ou quel est le véritable opium du peuple ? Essai de plaidoyer pour une révolution systémique des modes de pensée et des solutions de gauche… (fin)

Perversions des systèmes : la démocratie en danger

Nicolas Hulot : l'équation économique insoluble et insolvable…

Quelques problèmes auxquels, je réfléchis sans vraiment trouver de remède pratique…

Un problème qui me pose vraiment problème : la société du spectacle, c'est maintenant…

Suite aux présidentielles : politique-fiction sur le mode de scrutin...

(1) - TVA et TVA sociale substitutive : une arme pour le développement économique et de transparence démocratique… (début)

(2) - TVA et TVA sociale substitutive : une arme pour le développement économique et de transparence démocratique… (fin)

(3) - Mises au point et compléments sur la TVA sociale…

(1) - Travailler plus intelligemment, produire utile et modifier les structures, pour travailler moins et créer de la valeur... (début)

(2) - Travailler plus intelligemment, produire utile et modifier les structures, pour travailler moins et créer de la valeur… (fin)

À propos de l’intéressement des salariés aux résultats de l’entreprise…

Pour redonner à la monnaie son équivalence travail et empêcher qu’elle soit gérée comme une marchandise, faut-il éliminer les spéculateurs ?...

Souvenirs d'un vieux con, à propos du féminisme... + Épilogue

Tribune de l'action...

Tribune de l'action : rêvons un peu… avec les banques…

Divagations sur la crise... L'inconscient, cette donnée incontournable oubliée par la politique...

Le faux débat sur l'évasion fiscale et les paradis fiscaux...

Solidarités sociales et retraites : ce qu’il faut savoir et ce qu’on ne vous dit pas ou si peu…

Juste deux ou trois choses qui personnellement me soucient bien plus que l’avenir des retraites !

(1) - Burqa et loi : un débat démocratique entre citoyens - Catherine Kintzler et Incognitototo (début)

(2) - Burqa et loi : un débat démocratique entre citoyens - Catherine Kintzler et Incognitototo (suite et fin ?)

Réchauffement climatique global ou pas ? Religiosité et politique : les Verts et Europe Écologie, la nouvelle secte des béni-oui-oui…

À ceux qui prônent un retour au Franc… et aux autres, qui manquent d’arguments pour leur répondre…

(1) - Euro contre Franc : un débat démocratique entre citoyens - Laurent Pinsolle et Incognitototo (début)

(2) - Euro contre Franc : un débat démocratique entre citoyens - Laurent Pinsolle et Incognitototo (suite et fin ?)

Exercices appliqués d’analyse systémique sur la mondialisation et à propos de la décroissance…

La « lutte des places » : la septicémie de notre démocratie...

Histoires de dettes interbancaires : dans la série « on ne vous dit pas tout »… et c'est quoi l'économie virtuelle ?…

Les dettes publiques : dans la série « on ne vous dit pas tout »… et c’est quoi la pensée virtuelle ?

Imprécis précis de fiscalité… pour en finir avec les « croyances populaires »… si, c’est possible…

La propriété privée et la finitude : des nœuds systémiques centraux...

Tous les extrémistes sont de dangereux malades mentaux...

Sciences et politique : un mauvais mélange... Le cas des réchauffistes...

« Double contrainte » : 40 ans d’accords internationaux et de lois, qui rendent fou...

Rapport Gallois et compétitivité... De qui se moque-t-on ?...

« Nul ne peut s’enrichir sans cause » : une jurisprudence malheureusement oubliée...

Homoparentalité et « mariage pour tous » : de la réalité à la loi...

La politique virtuelle contre « l’économie réelle »...

L’irrésistible progression des souverainistes et des nationalistes : l’horreur absolue... Qui est responsable ?...

« La société du spectacle » et « No future », nos seuls avenirs ?...

Changer par la loi et pour une « vraie révolution fiscale »... sans sortir de l’Europe...

« Après moi le déluge ! » : constats « navrants » sur plus on sait et plus on est con...

 

G - Actualité

Investiture socialiste, quand les vieux gouvernent la France,… étonnant, non ?

A propos de la Démocratie Participative...

Un débat presque oublié… Ou comment choisir notre futur(e) président(e) ?

Tramway parisien, ils persistent et ils signent... et les conneries continuent...

Mon raisonnement à la con pour choisir un Président…

Delanoë menteur et médias complices !!!

Quelques réflexions en vrac sur les résultats du premier tour des présidentielles… et notre système démocratique.

Débat télévisé des présidentiables… le degré zéro de la politique...

Quelques sentiments et idées en vrac, avant la mise en sommeil…

Hommage à Madame Benazir Bhutto…

Constitution européenne : Appels contre le traité de Lisbonne et le déni de démocratie

Edvige, Cristina et tous les autres...

Crise financière mondiale et faillite de la banque Lehman Brothers

Burqa : la liberté et le doute doivent-ils profiter à l’obscurantisme ?… Réflexions et solutions alternatives…

Revue de presse et informations complémentaires sur les retraites…

L’Islande, oubli ou désinformation ?... La révolution, dont (presque) personne ne parle…

Islande, les suites de leur révolution… ou les débats que nous évitons en France…

Mitterrand : l’imposture de la gauche - 10 mai 1981 : la commémoration du deuil de la gauche…

Les dettes souveraines : l’arnaque d’un demi-siècle de mensonges, ou de qui se moque-t-on ?…

11 septembre : la commémoration des amnésiques…

Primaires socialistes : allez-y...

« Votez, pour eux !... »

Croyances et politique : variations et élucubrations sur un second tour...

En vrac...

Compte-rendu d'étape de la présidence Hollande : toujours plus de la même chose : 1 / changement : 0,001

C’est la rentrée... Tous les gens qui s’offusquent de l’incivisme ou de l’immoralité de Bernard Arnault m’emmerdent...

Tribune de l’action : séparer les activités des banques (urgent et important !)... 

Fin de la souveraineté économique des pays et de la démocratie européenne...

À mes lectrices et lecteurs : avertissements importants !

 

E - Émotions, sentiments, humeurs, rires...

Une lettre anonyme que l'INSEE ne recevra pas...

Europe, après la victoire du "non" : les politiques me fatiguent et les journalistes aussi...

Nouvelles cartes grises : carton rouge aux eurocrates qui ont encore frappé très fort…

Quelqu'un connaît-il un descendant de Champollion ? Ou de quoi parlent 2 amis experts-comptables quand ils se rencontrent ?

Insécurité routière... pardonnez-moi, je me défoule...

Je n’ai rien à dire… ou presque…

Lettre à la direction d’un hôpital ou comment sont utilisés nos impôts...

Sarkozy élu… pour partager ma bile… et message(s) à cette gauche atteinte de crétinisme avancé…

Tous derrière Delanoë… pour sauver le monde en plantant des carottes…

Tramway parisien : le bal des cocus continue… et la mascarade passe…

ASSEDIC (et autres) : qui sont les crétins qui écrivent les directives ?...

Une journée dans les bas-fonds de la justice française...

Michel Onfray… Au secours ! La pensée dogmatique et l’ostracisme sont de retour…

Juste pour rire... le langage politique… 

Service des urgences de l’hôpital Tenon : la « honte » de nos services de santé…

Divagations sur le consentement, la sexualité et autres considérations sociales…

Partage d’émotions : quand les humains comprennent ce qui les réunit plus que ce qui les divise...

Une symbolique de 2012 : pour rire jaune… 

Récréation philosophique…

Mes interrogations du moment... ou quand le vide politique ne présage rien de bon...

Nouvelles du « monde du travail » dans la France d’aujourd’hui… interdit au moins de 18 ans…

Nouvelles de la barbarie, de l’individualisme et de l’indifférence…

11 Novembre, hommage et mémoire…

Chine-USA : « Une guerre sans limite »…

Spécial vœux 2012, le temps des bilans… hommage posthume au Diceros bicornis longipes...

"L’Université des Va-nu-pieds", quand les hommes comprennent ce qui les relie…

Faire-part de vie...

Être un homme de gauche, par Alex Métayer...

Le pouvoir des banques, le cas d’école : Goldman Sachs...

Des vœux pour 2014 que je fais miens !...  

Faire-part...

 

  F - Ville de Paris : urbanisme et politique...

Informations sur la catégorie : "Ville de Paris : urbanisme et politique..."

Voirie parisienne : l'honneur perdu de Delanoë qui cautionne l'ayatholisme de Baupin et Contassot

A propos de la Démocratie Participative...

Violence des cités... : Quand on n'a pas les mots et qu'on a tous les maux, il reste le passage à l'acte violent...

Tramway parisien, ils persistent et ils signent... et les conneries continuent...

Delanoë menteur et médias complices !!!

Insécurité routière... pardonnez-moi, je me défoule...

Tous derrière Delanoë… pour sauver le monde en plantant des carottes…

L’Omerta sur Michel Charzat, liste différente de Paris 20ème

Tramway parisien : le bal des cocus continue… et la mascarade passe…

Vélib' : problèmes d'arithmétique élémentaires, niveau CM1…

 

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15 juillet 2010 4 15 /07 /juillet /2010 12:00

Première date de publication : 01/05/2011

Date de la dernière mise à jour : 22/07/2013

 

 

Savez-vous pourquoi, aux urgences de l’hôpital Tenon quand vous patientez, parce que vous accompagnez un malade sur un brancard, vous n’avez pas le droit à une chaise ? Hé bien : « c’est pour empêcher que les gens qui attendent, finissent par s’en servir comme projectile contre le personnel soignant… » (Sic !!!)… Dixit la réponse de la personne de l’accueil de ce « charmant » service…

Et savez-vous pourquoi au bout de neuf heures d’attente, ce n’est pas une chaise que vous avez envie de leur mettre sur la gueule, mais bien de buter tous les soignants ? Hé bien, je vais vous expliquer…

 

Ma mère de 85 ans est tombée dans l’escalier la tête la première… Perte de connaissance, contusions et plaies multiples… Appel angoissé de ma sœur qui n’arrive pas à joindre les urgences… J’y arrive, moi après environ 6 minutes d’attente qui semblent toujours une éternité dans ces cas-là… Réveil de ma mère… Pompiers… Je rejoins ma mère et ma sœur, qui viennent d’arriver aux urgences de Tenon… Et l’attente commence avec ma mère salement amochée… Les pompiers ont bandé les plus grosses plaies et ma sœur éponge les autres… Nous sommes seuls dans l’aire d’attente des brancardés (le hall d’arrivée des urgences ouvert sur l’extérieur), en ce début d’après-midi de ce samedi de week-end pascale.

Nous sommes reçus dans l’heure par l’infirmier répartiteur, celui qui décide de l’ordre des urgences… Interrogatoire… Ma sœur décline toute l’histoire de la chute, les pathologies de ma mère (méningiome qui lui donne des symptômes de type alzheimérien, AVC transitoires, arthrose, cancer stomacal, …) et toute la pharmacopée qu’elle ingurgite quotidiennement pour continuer à survivre. L’infirmier veut absolument savoir, si elle a perdu connaissance avant de tomber et si sa chute est consécutive à un étourdissement… Non, non, juste une maladresse et un emmêlement entre sa canne et son sac qu’elle avait enlevé de l’épaule… prise de sa tension et ça lui suffit. Aucune autre question, ni proposition de pré-soin ne serait-ce que pour nettoyer les plaies de ma mère. Elle a la peau très fine et du coup des plaies un peu partout, au cuir chevelu, au visage, aux bras, au ventre, avec du sang qui a coulé ou qui continue à couler d’un peu partout…

 

Puis l’attente commence, …

 

Nous sommes en principe les premiers sur la liste des urgences… Dans les 3 heures qui suivent, les pompiers déposent une demi-douzaine de brancards de pathologies et d’accidents divers… Une femme avec une plaie au visage se sauve, parce qu’elle ne veut pas attendre 3 heures pour se faire recoudre ; une autre arrivée pour un mal de ventre n’attendra pas non plus son reste ; un « zombi » essaye de se lever de son brancard, mais c’est juste pour taper et aller fumer des clopes dehors…

J’obtiens après moult gentillesses une chaise (voir introduction) pour rester près de ma mère. Nous alimentons ma mère qui a soif et faim… en essayant de la calmer quand elle ressent de terribles douleurs, aux côtes et à la hanche, qui la font gémir et pleurer, ce qui n’est pas du chiqué compte tenu de ce que je connais de la résistance à la douleur de ma mère… pendant que sa peau vire progressivement au bleu indigo profond à tous les endroits contusionnés…

Je découvre que les deux salles d’attente, un peu à l’écart du hall, regorgent d’une centaine de personnes qui sont venues sur leurs deux jambes… Ma sœur y rencontre un de ses collègues qui est venu pour un renouvellement d’ordonnance (SIc !). Bref, le quotidien d’un service d’urgence, où visiblement 80 % des personnes qui attendent pour être « soigné », n’ont absolument rien à faire là… et je n’évoquerai même pas les conditions d’attente dans ce hall de gare, ni la vétusté des locaux et la crasse omniprésente, dignes d'un hôpital de brousse du tiers-monde, tant ce genre de choses n’est même plus un scoop et tant la population s’est habituée à l’inadmissible.

 

3 heures après avoir vu l’infirmier, donc 4 heures après sa chute ma mère est emmenée pour la consultation avec le « docteur »… Je dis qu’il vaut mieux que nous l’accompagnions, car elle est sourde et ne comprend pas toujours ce qu’on lui dit, mais non, hors de question, c’est le règlement… Nous attendons donc…

Quelque temps après la docteure veut nous parler… Une môme qui doit terminer son internat. Rien de grave apparemment, une radio de contrôle de ses côtes et de sa hanche et elle pourra rentrer, s’il n’y a rien, mais il faudra la surveiller. Je lui dis, mais est-ce que vous savez qu’elle a perdu connaissance au moment du choc ?… Stupeur de la docteure… Ha non, je ne savais pas, ce n’était pas noté (Sic !!!), répond la docteure ; et visiblement, ça change tout… Hé oui, madame, si on ne pose pas les bonnes questions (une interrogation oubliée par l’infirmier répartiteur, ce qui après coup m’avait étonné en me souvenant de mes cours de secourisme), on ne risque pas d’avoir les bonnes réponses. Elle part pour savoir quoi faire. Une demi-heure après, elle revient et se rattrape : ça fait 4 heures, alors on peut faire un scan pour vérifier s’il n’y a rien à la tête. Et on part pour les examens, le scan est à peu près à 150 mètres des urgences… Entretemps, ma sœur va chercher les anciens scans, prescriptions et résultats d’analyse de ma mère.

 

Nous sommes arrivés vers 15 h 30, il est 22 heures et ma mère, avec les résultats des examens et son dossier, repart pour la consultation. Nouveau refus de l’infirmier pour que nous l’accompagnions et altercation avec celui-ci, compte tenu du ton totalement déplacé qu’il prend pour s’adresser à nous. Un petit con de plus qui pense qu’il faut être arrogant et méprisant, quand on représente un tout petit pouvoir.

23 heures, retour de la docteure qui nous parle devant toute l’assemblée des gens qui attendent comme nous (et avec lesquels nous avons eu le temps de sympathiser, dont une femme qui est là depuis 11 heures du matin pour sa mère dans un aussi mauvais état que la nôtre, sans que la médecine n’arrive à se prononcer sur ce qui ne va pas). La docteure est formelle, elle n’a quasiment rien, elle peut rentrer… Bon, tant mieux, bien que je n’y crois pas beaucoup. Puis une attente anormale, puisque nous devions sortir…

 

Minuit, réapparition de la docteure, toujours devant tout le monde… Votre mère a fait un malaise quand nous l’avons levée, nous préférons la garder pour la nuit. Ha… et c’est normal ça docteur ? Elle n’en sait rien… Bon bé, on s’en contentera. On aura quand même le droit de faire un bisou à notre mère totalement dans les vapes, avant de rentrer chez nous vers minuit trente…

Pour ceux qui restaient dans l’attente, la nuit risquait d’être longue et je suis sûr que je serais monté sur un brancard pour dire « couvrons de goudron et de plumes ces incapables », il y aurait eu ce soir-là une jacquerie à l’hôpital Tenon, tant tout le monde semblait à bout pour exactement les mêmes raisons que nous. Heureusement, que nous étions les premiers dans l’ordre des urgences, et je n’ose imaginer à quelle heure passeront et sortiront les autres...

 

En rentrant chez moi, je me réfugie chez des voisins, mais néanmoins amis. Ils sont adorables, ils m’ont gardé à manger, ils s’occupent de moi… La chaleur humaine est vraiment le meilleur remède à toutes les peines… un îlot d’humanité (dont je me félicite tous les jours de faire partie) dans ce monde de brutes…

 

Le lendemain, ma sœur est « bien évidemment » debout plus tôt que moi… Elle doit rappeler plusieurs fois le service avant de parler à la nouvelle docteure de garde qui lui explique que notre mère peut rentrer… Soit, mais compte tenu de son état, c’est une ambulance qui la ramènera… Le temps que ma sœur arrive à l’hôpital et elle doit arrêter les ambulanciers qui emmenaient ma mère sans avoir ôté sa perfusion… et arrivée à la maison, c’est la consternation et l’angoisse : ma mère n’a plus aucune mobilité, aucune de ses plaies n’a été traitée, elle souffre terriblement et est même incapable de faire ses besoins toute seule. Bref, elle rentre chez elle exactement dans le même état où les pompiers l’avaient emmenée, sans aucune solution thérapeutique et sans que le moindre soin ne lui ait été prodigué.

Ma sœur rappelle la docteure lui demandant la marche à suivre avec notre mère qui ne peut plus rien faire toute seule et qui souffre. Stupeur de la docteure… Personne n’avait intégré, ni noté, que ma mère était encore autonome avant sa chute… Elle propose que nous la ramenions…

Mais là, c’est bon, on a compris, on fera sans eux…

 

Ma sœur fait appel à son médecin qui vient et qui ne peut que constater les dégâts. C’est lui qui fera les prescriptions thérapeutiques, pour soulager ma mère, soigner ses plaies et ses contusions.

 Quand, munis des produits nécessaires, ma sœur et moi traitons les plaies de ma mère qui avaient été « colmatées » par les pompiers, les gazes ont collé et en les ôtant ma mère se remet à saigner de partout… Heureusement, on a été élevé par cette mère-là et on n’est pas impressionnables, juste meurtris par ses souffrances inutiles dues à des incompétents…

 

Ça vous a intéressé ? Attendez, ce n’est pas encore fini…

 

Voici le courrier que j’ai envoyé dès le dimanche au Chef de service des urgences, ainsi qu’en copie à la Direction de Tenon, et aux Droits des patients :

 


Monsieur,

 

Hier samedi 23 avril 2011, en début d’après-midi, votre service a « traité » ma mère pour une chute dans des escaliers…

 

Après 9 heures d’attente, le médecin présent, a finalement décidé de la garder pour la nuit, pour que celui qui lui a succédé, Madame XXX, la renvoie finalement chez elle ce matin…

 

Sauf que, il ya deux problèmes et pas des moindres :

- Ma mère ne marche plus ! Ce qui n’était pas le cas avant sa chute, même si elle avait des difficultés dues à son grand âge et à ses multiples pathologies.

- Aucune de ses plaies n’a été traitée, et elle est ressortie à ce niveau-là, tel qu’elle était rentrée chez vous, sans même évoquer le manque d’hygiène total dans lequel on l’a laissé presque 24 heures.

 

C’est inadmissible ! On ne laisse pas sortir quelqu’un qui marchait avant, et qui ne marche plus suite à une chute, sans proposer un diagnostic et surtout des solutions thérapeutiques et d’assistances, temporaires ou définitives. De plus, ne pas traiter ses plaies relève tout également de la faute professionnelle.

 

Maintenant, si vous avez des consignes pour que les vieux meurent plus vite, il faut le dire, je pense que ça intéressera beaucoup de monde.

 

Suite à un appel pour des explications, j’attends toujours que Madame XXX me rappelle, mais je pense que je vais attendre longtemps...

 

Si les conséquences de votre incapacité à faire face à vos responsabilités devaient être dommageables pour ma mère, soyez assuré que je saurai prendre les mesures juridiques qui s’imposeront.

 

Je vous prie d’agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

 


 

Voici la réponse de la Direction qui est arrivée le mardi suivant :

 


Madame Monsieur,

 

Nous avons pris note de votre message électronique que nous avons transmis au service des affaires Juridiques - droits du patient, pour enquête.

 

Vos interlocuteurs sur ce dossier sont :

 

- Madame YYY, Chef de Service des Affaires Juridiques et Droits du patient

- Madame ZZZ, Assistante

 

Cordialement ;

 


 

Et celle du Chef de service des urgences qui est arrivée, le mercredi, fautes d’orthographe freudiennes incluses, car confondre un verbe avec un pronom sujet et faire des fautes d’accord, ça a du sens, surtout quand on est bac + 10 :

 


 

Monsieur,

 

J'ai repris votre dossier et revu le passage de votre mère avec ceux qui l'on pris en charge.

Il ressort que, du point de vue médical, l'attitude et les soins médicaux sont parfaitement conformes aux règles de l'art.

Par ailleurs, nous avons eu plusieurs fois et longuement votre sœur au téléphone et la sortie a été envisagée en commun, dans le cadre d'un essai, la porte étant ouverte pour un retours en cas d'échec.

Maintenant, sur les conditions d'accueil du service d'urgences de l'hôpital Tenon, je déplore les locaux, le manque de personnel et le délai d'obtention des examens complémentaires nécessaires aux patients que nous traitons. Ainsi j'espère que votre courrier aidera à améliorer cela.

 

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de ma parfaite considération.

 

 


 

Et ma réponse au chef de service :

 


 

Monsieur,

 

Vous avez parfaitement raison de continuer à faire l'autruche et à vivre avec vos certitudes...

 

Il est absolument certain que ne pas traiter des plaies (nombreuses et sanguinolentes) et laisser sortir quelqu'un qui marchait et qui ne marche plus est tout à fait conforme aux règles de l'art. Vous vous moquez de qui ?

 

J'ai été continuellement présent pendant les 9 heures d'attente et vous n'avez pas eu ma sœur plusieurs fois et longuement au téléphone, vous l'avez eu une fois le matin où votre décision de sortie a été prise. Alors, n'inventez pas des faits. Par ailleurs, comme je le prévoyais, Madame XXX ne m'a jamais rappelé.

 

Il est bien évident que ce n'est pas dans vos services, meurtriers et irresponsables, que nous ramènerons ma mère pour la faire "soigner", tant il semble vous échapper le b a ba des règles de l'art thérapeutique et même du minimum d'humanité ; comme votre obstination à séparer les malades des accompagnants, alors que précisément pour ma mère qui est sourde et a des symptômes alzheimeriens, cette assistance était plus que nécessaire.

 

Pour le reste, je compatis à vos très mauvaises conditions de travail, mais en aucune manière elles ne peuvent excuser, ni justifier vos incompétences et inconséquences.

 

Je vous prie d'agréer, Monsieur, l'expression de mes sentiments distingués.

 


 

Depuis, silence radio… C’est hallucinant, une direction qui se réfugie derrière ses avocats et un chef de service qui nie l’évidence, et après ils trouveront probablement que les gens sont de plus en plus agressifs ; sans ressentir la moindre responsabilité dans cet état de fait, bien évidemment. Mais c’est des baffes et des baffes qu’ils méritent…

Une science criminelle, assez décriée, s’appelle la victimologie ; je pense qu’il est urgent que tous ces gens-là se penchent un peu sur ces concepts. Ils y apprendront notamment comment certaines personnes sont prédisposées à devenir des victimes et même comment ils suscitent et provoquent l’agression.

 

Ma sœur a dû prendre sa semaine pour s’occuper de ma mère… Heureusement, elle est assimilée fonctionnaire et a tellement de RTT à prendre qu’elle peut le faire… Depuis ma mère ne peut plus bouger de son lit et continue à avoir mal, malgré les prescriptions d’antidouleurs. Cette femme qui a commencé à travailler à 13 ans et fait 4 mômes, ne coûtera pas grand-chose à la collectivité…

Je ne sais plus qui a dit quelque chose comme : « une société qui ne s’occupe pas de ses vieux perd son âme » ; mais il me paraît assez évident que nous sommes plutôt arrivés à : « Les vieux, faudrait les tuer dès la naissance. » (Robert Guédiguian) ; selon les « bons principes » rationalistes et comptables de notre « système de santé ».

 

Je ne comprends pas pourquoi des services comme celui de Tenon ne sont pas tout simplement fermés… Ils n’exercent pas leur mission et ils constituent même un danger pour la santé publique (ça n'est pas moi qui le dis, tout seul).

20 ans que cela se dégrade, je pensais avoir tout vu, compte tenu d’autres drames que j’ai subis ou connus, mais, non, ils font toujours plus fort… Ils attendent quoi ? De tuer quelqu’un et que ça se sache ?

 

Il paraît assez évident à la lumière de cette dernière expérience que, même si le manque de moyens est réel, une bonne part des problèmes provient d’une démotivation totale, d’un manque d’expérience et de formation des personnels. La moyenne d’âge des soignants que j’ai rencontrés devait tourner autour de 30 ans… Comme si, sur des services sensibles tels que ceux des urgences, il était normal de mettre des gens qui sortent de l’école et avec peu d’expérience…

De même, je ne comprends toujours pas pourquoi, les gens qui n’ont rien à faire là, sont reçus quand même… C’est absurde… et puisqu’il est vrai qu’il est également très difficile de trouver des médecins de ville de garde, pourquoi ne pas établir une consultation sur place en dehors du service d’urgence ? Sûrement trop simple à mettre en place…

 

En attendant, évitez ce lieu, et si vous ne pouviez pas faire autrement ou deviez y accompagner quelqu’un, n’oubliez pas d’apporter votre chaise, un traité exhaustif sur la non-violence et la « zenitude », sans oublier votre trousse à pharmacie…

 

 

P.-S. du 22/07/2013 : les locaux des urgences de Tenon ont été réfaits à neuf ; mais, à l'évidence, pas le personnel... Dernièrement, un amie s'est profondément entaillée la main et elle a pu tester en direct... Arrivée à 13 h, elle n'est passée devant un toubib qu'à 19 h, pour s'entendre dire : "nous ne sommes pas des spécialistes de la main (Sic !!!) ; il vaut mieux aller à St Antoine"... C'est tellement évident qu'il faut attendre 6 heures, pour être ré-orienter... Vraiment honteux...

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commentaires

D
Bonjour,<br /> <br /> Me voilà aujourd’hui à rechercher sur Google des avis, des témoignages sur le passage aux urgences afin de m’auto-évaluer sur mon degré de « choc », d’étonnement, d’insatisfaction, de colère, je dirais même de peur sur la situation et le sérieux des urgences...<br /> <br /> J’habite sur Paris depuis 15 ans et je comptabilise 4 passages sur 4 urgences différentes sur ces 15 années.<br /> Dont récemment, en un mois sur les 4: 1 à Saint-Louis et 1 à Lariboisière.<br /> <br /> Les deux autres fois (2007 et 2011) : Pompidou et Tenon.<br /> <br /> Je ne sais par où commencer et comment exprimer mon ressenti sur le sujet (je suis encore certainement sous le choc de ce que j’ai vu cette nuit à Lariboisière).<br /> <br /> Fin octobre: grosse crise de colliques néphrétiques chez moi toute seule un samedi soir vers 12h en rentrant d’un dîner chez des ami(e). Je fais des exercices de respiration, prends du paracétamol pendant que c’est dû à ma posture assise sur la chaise durant la soirée. La douleur s’intensifie de plus en plus, au point où je ne peux plus marcher.<br /> J’ai un antécédent de calcul reinal (opérée 15 ans auparavant).<br /> J’appel SOS Médecin qui me priorise et arrive dans les 10 minutes qui suivent.<br /> Examen urinaire (liquide rouge), fièvre, tension à 9 : il décide de me transférer en ambulance aux urgences de Saint-Louis me disant qu’il y a les meilleurs urologue de Paris et me donne un anti-douleurs.<br /> Arrivée à 1h du matin.<br /> Durant le point sur mes symptômes, l’interne a posé son diagnostic sans me laisser lui décrire mes symptômes et mes antécédents (d’ailleurs elle n’avait pas mon dossier à la main mais celui de quelqu’un d’autre...). J’ai dû lui dire qu’il était important pour moi que je lui communique tout cela. S’en est suivi un point avec le médecin qui finalement n’a rien apporté de bien nouveau.<br /> Ressortie des urgences à 8h pour qu’au final on me dise : oui vous avez bien une infection au regard des résultats de l’analyse urinaire et de sang mais vous êtes venue le mauvais jour car il n’y a pas d’urologue. Je me suis excusée ironiquement d’avoir choisi de souffrir un samedi soir.<br /> On m’a donc orienté vers la sortie avec une ordonnance pour faire un uroscanner et une ordonnance d’un anti-douleurs.<br /> Je précise aussi qu’on m’a mise dans un espèce de box mais qui n’était pas situé dans l’enceinte dédiée à la prise en charge des patients. Porte de ma box qu’on me refusait à fermer et j’avais des sdf, des toximanes, des alcoolisés etc... qui défilaient devant mon box dont un qui est rentré me disant qu’il était dommage de ne pas être à 2 sur le lit... Je suis ressortie précipitamment de la box la peur au ventre, ne sachant pas où me diriger pour être en sécurité... j’ai couru vers le desk d’accueil pour leur dire que je ne pouvais pas rester là-bas, qu’un individu est rentré dans ma box me tenant des propos déplacés et que d’autres me regardent avec des regards qui me font peur... On m’a dit mots pour mots « ils sont dans la détresse faut pas leur en vouloir », le tout en rigolant entre eux. <br /> J’ai compris que finalement, j’étais venue aux urgences pour chercher à me soulager de ma douleur mais qu’au final je me mettais plus en danger... j’ai donc décidé de patienter dans la salle d’attente le temps de voir le médecin après l’interne, assise proche du vigil dans l’éventualité où... 30min plus tard, j’ai eu droit à l’exposition d’un sexe masculin face à moi par un individu type délinquant. <br /> Je me suis levée et j’ai poussée la porte de l’enceinte où se trouvaient les autres patients et suis allée directement dans la salle de garde pour réclamer mon document de sortie.<br /> <br /> J’ai fondue en larmes en sortant des urgences sous le choc de cette expérience, je me suis sentie désemparée.<br /> <br /> Le jour même, j’ai pris rdv pour faire un uroscanner en médecine de ville (3 semaines d’attente au mieux - alors que j’ai appelé presque tous les centres de Paris).<br /> Soit, j’ai pris mon mal en patience jusqu’à la nuit précédente où la crise est revenue mais d’une douleur encore plus amplifiée, vomissements, frissons... Il était vers minuit. J’ai contacté SOS Médecin. A son arrivée, il a posé le même diagnostic et m’a dit qu’il était impératif d’aller aux urgences avant que je n’abîme mes reins.<br /> Il m’a fait une piqûre intra-musculaire qui m’a stoppée la douleur et m’a transféré aux urgences Lariboisière via une ambulance. <br /> Angoissée à l’idée de revivre la même expérience, je lui ai demandé si c’était bien fréquenté car en tant que femme qui va y aller seule j’ai peur, d’autant plus au regard de mon expérience récente à Saint-Louis.<br /> Selon lui, il n’y aurait pas de danger...<br /> Arrivée aux urgences vers 2h du matin. <br /> Une fois rentrée dans le hall d’accueil, ma peur s’est amplifiée quand j’ai vu les autres personnes dans la salle.<br /> L’infirmière d’accueil m’a rapidement installé dans son box pour me poser des questions. J’étais sous l’effet de la piqûre donc pas mal « shootée ». <br /> Elle m’a installée dans une autre salle d’attente, le temps de rencontrer l’interne.<br /> Cette zone d’attente était confinée et fermée avec aucun vigile à l’intérieur. J’ai fait le tour de la pièce avec mon regard pour voir s’il y avait au moins une caméra de surveillance mais rien de cela...<br /> J’ai attendu dans cette salle de 2h du matin à 6h. J’ai vu des personnes du même type que celles croisées à Saint-Louis, chacun s’impatientaient et s’énervaient à la vue d’une infirmière qui passait dans la zone etc... Pour ma part, j’ai patiemment attendue sans me plaindre, me disant qu’il y a sûrement des urgences vitales et que je dois faire preuve de compréhension envers le personnel médical (ma bonté me perdra et m’a perdue d’ailleurs ce jour là).<br /> Au final, en 4h d’attente, j’ai le sentiment d’être un objet de convoitise pour les personnes du sexe opposé attendant dans cette même salle.<br /> Je me suis faite traitée de « S...pe » par deux hommes qui me parlaient en arabe, je leur ai dit que je ne comprenais pas et ils s’obstinaient à crier que je renier mes origines (on peut être brune sans avoir des origines méditerranéennes...). <br /> Je vous passe les détails des remarques désobligeantes enregistrées durant ces 4h.<br /> J’ai également assisté au dépouillage des poches de deux personnes ivres endormies sur des brancards par deux autres personnes pas nets du tout.<br /> Bien entendu, le tout en me menaçant de ne rien dire au personnel.<br /> 6h : l’interne vient enfin me chercher pour me transférer dans l’unité d’observation en box. Une jeune interne très douce qui a rapidement vu que j’étais fragilisée par l’expérience de la salle d’attente, très à l’écoute, qui a pris le temps, ce fut très appréciable. Puis est arrivé le médecin : d’une arrogance étonnante. Son attention s’est portée sur mon téléphone qu’il envisageait d’acheter aussi... Soit mais je ne suis pas là pour promouvoir un téléphone mais inquiète sur ma santé. <br /> Je lui ai montré le compte rendu de mon passage à Saint-Louis, il m’a dit je n’ai rien d’autres à ajouter, il faut faire votre scanner pourquoi vous ne l’avez pas fait (infantilisant à souhait alors qu’on a presque le même âge). Je lui précise que j’ai rdv la semaine prochaine, mais que là j’ai des symptômes qui se rajoutent à ceux que j’avais déjà : vomissements et que je n’ai pas choisie de mon plein gré et pour le plaisir de venir ici, mais SOS Médecin m’y a orienté.<br /> Ce à quoi il m’a répondu : vous savez je termine 24h de permanence là, je suis fatigué! <br /> Je lui ai dis que je pouvais comprendre mais qu’il devrait reconnaître ma patience, que je n’ai pas haussé le ton ou mis la pression à qui que ce soit depuis que je suis là, bien au contraire.<br /> Il m’a dit je vais vous faire une ordonnance avec des anti-douleurs et si cela ne calme pas en cas de reprise d’une crise, appelez à nouveau SOS Médecin pour une autre piqûre.<br /> Je lui ai dis mais ce n’est qu’une solution pour masquer la douleur, moi je souhaiterais qu’on trouve l’origine et qu’on règle le problème à la source.<br /> Il m’a répondu : ah oui et vous proposez quoi?<br /> Je lui ai dis que je n’étais pas médecin mais qu’il y a 15 ans de cela on m’avait fait un scanner et vu un calcul reinal et que j’avais été directement hospitalisé pour me le faire enlever et que là j’ai exactement les moyens symptômes.<br /> Il m’a dit : ce n’est pas bon les scanners avec les rayons et tout et tout <br /> La jeune interne semblait mal à l’aise de constater le « je m’en foutisme et l’arrogance du médecin ».<br /> Je sentais en moi les larmes montées alors ma réaction a été de me relever du lit et enlever le bracelet en plastique qu’on m’avait mis autour du poignet.<br /> Il me dit: mais qu’est-ce que vous faites?<br /> Je lui ai dit que je partais car je sentais que je dérangeais et que je ne souhaitais par perdre plus de temps.<br /> Ce à quoi il a répondu qu’il était désolé mais qu’il était fatigué qu’il avait qu’une envie c’était rentrer dormir...<br /> Le constat que j’ai fait là c’est qu’en étant patiente, calme, compréhensive finalement on est pas prise au sérieux dans les urgences.<br /> Je suis repartie avec une ordonnance d’anti-douleurs (spasfon) et une autre pour faire un scanner (je pensais que ce n’était pas bien de faire des scanners dixit ses mots).<br /> <br /> Je ne vais pas vous raconter mes deux autres expériences : Pompidou et Tenon (Tenon c’était juste ce que je qualifie de folklorique - on m’avait oublié dans la box d’observation, ...).<br /> <br /> A la sortie de Lariboisière, j’ai appelé mon médecin qui m’a pris rapidement en rdv aujourd’hui et j’ai craqué dans son cabinet : j’ai extériorisé en larmes.<br /> Ces larmes exprimaient bien évidemment mon angoisse d’avoir à nouveau des crises, ma fatigue morale et physique à la suite des ceux deux expériences aux urgences, le fait de ne pas m’être sentie prise en charge correctement dans un établissement qui est censé être dédié à cela, etc...Mais ces larmes exprimaient aussi des choses au-delà de cela : mon constat de la dégénérescence de la qualité de vie en France, dont la qualité du système de santé et beaucoup d’autres choses. <br /> <br /> <br /> Verdict de mon médecin et de mon pharmacien aussi : évitez Lariboisière, Tenon et Saint-Louis.<br /> Préférez Pompidou et La Pitié Salpêtrière.<br /> Pour Pompidou, je confirme.<br /> <br /> J’ai été bien trop longue avec ce récit je m’en excuse.<br /> <br /> Votre témoignage et les autres m’ont quelque part rassuré sur le fait que non mon étonnement et mécontentement n’étaient pas dûs au fait que j’étais trop exigeante mais que c’est plutôt un ressenti général.<br /> Ce n’est pas du luxe que de vouloir de la considération, de l’écoute lorsqu’il s’agit de sa santé.<br /> <br /> Je ne pas optimiste sur une quelconque amélioration du système de la santé en France, bien au contraire.<br /> <br /> Merci de m’avoir lu
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I
Stupéfiant et affolant... Malheureusement, pour avoir fréquenté exactement les mêmes hôpitaux que vous (à l'exception de Pompidou que je ne connais pas) depuis 30 ans (pour des proches ou moins même), ça ne fait que s'aggraver et j'ai chaque fois fait les mêmes constats que vous. <br /> Je pense que les services publics sont définitivement foutus à ce niveau-là... et je me demande combien de temps cette situation alarmante va perdurer sans qu'il ne se passe rien. Peut-être faudra-t-il un énième estropié ou mort par négligence (ou incompétence) pour que quelque chose change, enfin. <br /> Je suis cependant mauvais esprit, quelque chose a quand même changé. Tous ces hôpitaux ont maintenant des services juridiques en béton pour faire face aux plaintes qui se multiplient... et eux sont très efficaces pour vous décourager de faire des procédures. <br /> <br /> J'espère que vous avez trouvé une vraie solution à vos problèmes de santé, merci pour votre témoignage, bien cordialement.
D
Jai un mal de dos qui dure plus dun ans jai vu le medcin traitant poir ca mais il trouve pas lorigine des douleur mais la depuis une semaine jai des cris douleureuse inflamatoire terrible qui dure 3 heure au plus a la 3ieme nuit jai apeller le samu qui menvois une ambulace jete au urgence de kremlin bicetre mais il ont trouver rien et jai rentrer la nuit dapres je me reveille avec un douleur terrible jai des vertige des boufee de chaleur la mon marie a apeler le samu il envooz une ambulance tjr pour le kb on arrivant la bas linfirimiere me disait vs etiez la hiere vous vouler q on fasse quoi de plus pour vs dun langage agressif elle ma pose aucume question sur mon etat ele a fni de me traoter de stresse apres que jai craquer devant elle puis jai rentrer a la maison en pleurant jai pris deq calmant pour les douleurs mais c normal je me ztresse dzs doulzurs intense personne 'arrive a dir c quoi plus linfrmiere qui crie sur moi comme c je mamuse au urgence or a laide c il vous plais
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I
Je ne suis pas médecin, cependant pourquoi ne pas voir un ostéopathe ?<br /> <br /> Bon courage.
F
Et oui.hopital tenon, la honte,service lamentable,rentré à minuit ,sortie à midi le lendemain.cet hopital,est gardé par des petits jeunes,occupé à jouer avec des stylos lumineux. Ce pays va de plus en plus vers le bas, à quand,allons nous réagir.
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F
Il est éxacte que cet hôpital est une honte, j'ai vécu la mémé chose avec ma femme.rentré à 22heure, sortie à midi lendemain .le personnel la nuit ne sont que des petits jeunes,cela ressemble plus à une école, qu'à un hôpital,ou allons nous dans cette société,certainement pas vers le haut
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R
Eh oui maintenant les urgences c'est simplement des petits médecins qui font analyses radios et ordonnances et pour un temps d'attente monstrueux. Autant payer plus cher pour faire venir SOS médecin ou bien une ambulance ou une/un infirmier(e).<br /> Il n'y a pas de soins pas d'assistance et nous sommes livré à nous même.<br /> Mon frère après s'être fait opérer ils l'ont mis dehors sur le trottoir dans une chaise roulante pour qu'il attende un taxi pour rentrer chez lui... <br /> La chaise roulante il fallait bien sûr qu'il la rende et puis les escaliers de chez lui? Il fait comment pour les monter?<br /> Heureusement que j'étais en congé maternité je l'ai aidé à monter dans le taxi, j'ai rendu la chaise roulante et apres dans les escaliers on a galéré! Un voisin qui passait nous a aidé... Ouf!<br /> Pareil à tenon un jour j'y vais parce que l'on m'a tabassé dans la rue. Je fais un scanner et puis j'ai attendu 4h les résultats! Au bout de 4h toujours rien je suis rentrée chez moi en mode fugue. <br /> Je pouvais pas attendre mon bébé devait être allaité à ce moment et puis même sans ça... Qu'est ce que c'est que cette lenteur!!!!! Surtout qu'on les voit bien se marrer entre eux les médecins les infirmières et autres personnels de l'hôpital TENON!<br /> Pour les gens qui viennent avec leur ordonnance à renouveler par contre ça dépend si cette personne a le sida elle ne peut faire son ordonnance qu'à l'hôpital et pour les fautes du directeur bac+10 c'est des études de biologie qu'il a fait pas de grammaire... Mais bon une secrétaire sachant bien écrire ne relève pas du luxe tout de même.<br /> <br /> De toute façon rien ne va plus dans ce pays...<br /> Ecoles publiques hôpitaux publics...<br /> <br /> Est ce qu'un jour on va redresser la pente?
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I
Merci pour votre témoignage. <br /> <br /> Pour y être passé, il y a quelques semaines (en me trompant de service), l'engorgement semble toujours aussi important... rien ne change, malgré les beaux locaux tout neufs...<br /> <br /> 10 ans d'études et ça ne saurait pas accorder un verbe avec un sujet ? Je ne savais pas qu'on pouvait diplômer en médecine un dysorthographique, je crains le pire au niveau de la rédaction des prescriptions... personnellement, je trouve cela assez rédhibitoire. <br /> <br /> Il existe un service de consultation externe, et je ne vois pas pourquoi ceux qui ont des prescriptions à renouveler devraient passer par les urgences... <br /> <br /> Oui, y a des problèmes partout et le pire est bien celui de l'impuissance des politiques à changer quoi que ce soit. <br /> <br /> Bien cordialement.
R
<br /> Bonjour, me revoilà<br /> <br /> <br /> Suite du feuilleton :<br /> <br /> <br /> Comme les belles choses doivent être dites et partagées : en résumé les urgences de Lariboisiere sont extraordinaires.<br /> <br /> <br /> Comme préambule, j'ai des troubles majeurs d'apparence neurologiques non confirmés par les examens et sans causes identifiées, mais avec des conséquences réelles je viens de perdre brutalement la<br /> presque totalité de l'audition, ce qui ne facilite pas la demande d'aide, surtout quand on est seul, et qu'on est de ce fait le patient et l'accompagnant, pratiquement sourde avec 1 machin non<br /> identifiable.<br /> <br /> <br /> Au téléphone La Croix Saint Simon et BéGIN étaient tres à l'écoute mais n'avait pas d'IRM<br /> <br /> <br /> et ensuite Lariboisiere ...<br /> <br /> <br /> J'y suis restée de 10 h du matin à 23 h, j'ai eu le temps de voir<br /> <br /> <br /> (cette durée justifiée : le scan du cerveau n'était disponible, par ex, qu'à 20 h, ou le praticien de la radio, le pauvre, j'ai une pensée émue pour lui, il était seul et travaillait à la chaîne)<br /> et l'extraordinaire médecin neurologue qui a pris plus d'une heure à 22 h pour faire le point et voir la suite avec moi.<br /> <br /> <br /> En résumé un accueil humain et médical, je ne sais pas comment les qualifier, vous pouvez employer tous les superlatifs à tous les niveaux et à chaque poste<br /> <br /> <br /> (à l'arrivée, merci Mr le gardien de la porte d'entrée de la salle d'attente qui s'est déplacé pour venir tourner ma chaise roulante pour que je ne reste pas le regard face au mur - ce n'était<br /> pas son boulot, juste 1 geste humain devant quelqu'un en détresse)<br /> <br /> <br /> Je n'ai vu aucun patient s'énerver, parce que chacun pouvait voir et comprendre la priorité des urgences, comme l'arrivée de la Croix rouge avec 1 brancard, ou l'attente de disponibilité d'1<br /> examen ou d'un médecin. Beaucoup de patients étaient souriants et détendus, un comble dans un service d'urgences hospitalieres en Août<br /> <br /> <br /> Bon n'exagérons pas, ne vous y précipitez pas tous, on est en Août et ce n'est pas un lieu de villégiature, <br /> <br /> <br /> Bonne suite à vous tous<br /> <br /> <br /> j'espere que mon commentaire servira à d'autres<br /> <br /> <br /> Je dis ici aussi toute mon admiration et tous mes remerciements à chaque personne de l'équipe soignante, ou de l'équipe d'accueil présente ce jour-là.<br /> <br /> <br /> Je vais essayer de le faire en direct<br /> <br /> <br /> et merci aussi à vous l'auteur de ce blog, je n'y connaits rien, je ne sais pas comment ça marche, je ne sais pas qui lira mon commentaire, c'est la 1e fois que j'écris sur 1 blog.<br /> <br /> <br /> C'est quand même mieux quand l'humanité resurgit<br /> <br /> <br /> Monique Richard<br />
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I
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> Merci pour votre retour d'expérience ! C'est exactement ainsi que fonctionne un blog, les commentateurs apportent leur point de vue et chaque lecteur peut ainsi se faire son opinion et faire des<br /> choix plus éclairés.<br /> <br /> Malgré leur notoriété de compétences en neurologie, je n'avais pas insisté sur Lariboisière, parce que, - suite à un AVC de ma mère - je n'avais pas eu une très haute estime du premier neurologue<br /> que nous avions vu à leur service des urgences... mais la deuxième - vue plus tard dans la journée - a fait son boulot... donc, il semble qu'ils savent se réévaluer et réparer leurs erreurs... et<br /> c'est ça qui compte.<br /> <br /> Si je peux me permettre, la suite serait quand même de vous faire suivre dans un service spécialisé de neurologie, en continuant à Lariboisière ou tel qu'il y en a à la Pitié-Salpétrière ou au<br /> Kremlin-Bicètre... d'autant, que tout en n'étant pas médecin, il me semble que des troubles tels que vous les décrivez peuvent avoir une autre origine que neurologique.<br /> <br /> Merci encore pour votre récit, et bon courage pour la suite.<br /> <br /> <br /> <br />
R
<br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Ce que vous écrivez correspond à ce que j'ai vécu aujourd'hui 9 Août 2013.<br /> <br /> <br /> Je suis arrivée seule en taxi, pour des troubles peut-être neurologiques (je ne suis pas médecin) perte d'équilibre, difficultés à marcher, vue trouble, perte soudaine d'audition une semaine<br /> avant (ah, l'infirmier.. me tournant le dos "vous n'avez pas besoin de m'entendre, c'est vous qui devez parler" - je ne sais pas quelles questions il m'a posées. En arrivant, j'allais tomber<br /> c'est 1 patient (ou accompagnant), merci à lui, qui m'a aidée et à demandé 1 chaise roulante, aucun de l'équipe d'accueil n'a levé les yeux, toute la suite à l'avenant, comme vous l'avez raconté,<br /> je suis partie au bout de cinq heures, je n'ai pas vu de médecin<br /> <br /> <br /> je sais que je dois passer 1 irm, on est en août, je ne sais plus ou trouver de l'aide<br /> <br /> <br /> Je ne me battrai pas pour écrire à la direction de l'hôpital, trop fatiguée<br /> <br /> <br /> Merci vraiment à vous de l'avoir fait<br /> <br /> <br /> Monique Richard<br />
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I
<br /> <br /> Bonsoir,<br /> <br /> Aïe, je compatis... et ça ne s'arrange donc définitivement pas...<br /> <br /> Dans l'Est parisien, j'ai entendu du bien de la Croix St Simon, et de Béjin à Vincennes... mais il y aussi les urgences de Lariboisière ou St Louis... Sauf que l'attente est toute aussi<br /> importante... mais de toute façon, malheureusement, pour avoir dû en fréquenter beaucoup, rien n'est pire que Tenon... et St Antoine...<br /> <br /> Bon courage.<br /> <br /> P.-S. : pour un IRM sur prescription, il n'y a qu'une semaine d'attente à l'hôpital de Montreuil... du moins s'ils ne sont pas en vacances... <br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Quel bonheur votre blog, je me sens moins seule !<br /> <br /> <br /> Je viens de tester également il y a un mois, un samedi, les joies des urgences de Saint-Antoine, où je n'en pouvais plus après 9 heures d'attente (ce qui semble apparemment être la norme). Même<br /> constat que vous (en dehors des locaux qui ont été modernisés). Incompétence des jeunes docteurs qui semblent se faire la main aux urgences et vous regardent du haut de leur diplôme fraîchement<br /> acquis.<br /> <br /> <br /> J'ai chuté de mon escabeau, impossibilité de se relever, pompiers appelés et arrivée aux urgences vers 14h30, départ vers 22h00...<br /> <br /> <br /> Entretemps, un diagnostic d'une grosse entorse et malgré un genou gonflé pourtant évident et mon insistance pour faire une radio supplémentaire dudit genou en notifiant une blessure ligamentaire<br /> ancienne, je me heurte à un refus. Il y a fallu que je m'évanouisse au moment de rentrer chez moi pour que l'on m'accorde cette radio "pour me faire plaisir" (et se débarrasser de la chieuse).<br /> Bingo : il n'avait pas vu une fracture du péroné pourtant bien marquée mais qualifiée de "sournoise", histoire de ne pas trop perdre la face devant des faits imparables. Du coup le toubib prend<br /> la décision de me plâtrer malgré l'entorse gonflée de la cheville. Ce fut une décision stupide et totalement inutile comme je l'ai su après, car la fracture étant juste en dessous du genou, ils<br /> n'ont rien trouvé de mieux que de l'arrêter également à ce niveau le rendant par là inefficace. Et pesante pour le ligament endolori. Pire quand je l'ai fait enlever de mon propre chef à cause de<br /> douleurs nocturnes à la cheville une semaine après, il a masqué une rupture ligamentaire à la cheville que l'on a découverte violette (sang sous la peau) et couverte d'hématomes. Une fois sortie<br /> de cet enfer, j'ai littéralement été lâchée dans la nature sans trop de recommandations médicales.<br /> <br /> <br /> Quand j'ai décidé de prendre moi-même les choses en mains en me faisant oter le plâtre et en me faisant prescrire par un médecin de quartier une IRM du genou, je me heurte actuellement à la<br /> solidarité médicale qui n'apprécie pas du tout ma contestation de leur jugement divin et légitime (car qui suis-je moi, pauvre conne pour remettre en question leur expérience et leur compétence<br /> ?).<br /> <br /> <br /> Moralité pour cette chute et une IRM supplémentaire de la cheville, on a certes la grosse entorse diagnostiquée au départ, et ce qu'ils n'ont pas vu : deux ruptures ligamentaires à la cheville<br /> (qui devra être opérée) + un péroné fracturé + une rupture des ligaments croisés antérieurs au genou (qu'il faudra opérer aussi)... Et six semaines au moins d'arrêt de travail. Les urgences de<br /> Saint-Antoine, c'est vraiment des flêches ! Et je me dis qu'on est en France, qu'est-ce que ça doit être dans un petit pays dit "non civilisé" du tiers-monde. Les gens doivent crever ou rester<br /> estropiés.<br /> <br /> <br /> Donc je continue à m'auto-gérer dans l'indifférence générale médicale avec le net sentiment que je gonfle les autres collègues qui reprennent le dossier : un bon malade est un patient inculte qui<br /> ferme sa gueule.<br /> <br /> <br /> J'ai également perdu en 2003 une phallange à l'index à cause de l'incompétence égale des urgences de Saint-Quentin dans l'Aisne ou je suis tombée à l'heure du repas et ils ont tellement attendu<br /> avant de me prendre (je me vidais de mon sang et ai osé poussé la porte "interdite au public" pour me rappeler à leur bon souvenir...) qu'il était trop tard pour la remettre malgré la célérité et<br /> l'excellent travail des pompiers. En plus je me suis faite engueuler par sa sainteté pour avoir franchi la porte sacrée sans y avoir été autorisée...<br /> <br /> <br /> Je ne sais plus ce que sont vraiment des urgences, et à moins que le pronostic vital soit en jeu, on a juste le choix d'être amputée et estropiée... Merci le service public, on va devenir comme<br /> les ricains avec une médecine privée pour être sûrs d'être bien soignés.<br /> <br /> <br /> Bien cordialement<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Bonjour et bienvenue,<br /> <br /> Merci Fulloptions, pour votre plaisir à lire ce blog et pour votre récit... j'espère que vous êtes remise de vos problèmes.<br /> <br /> Le plus terrible, c'est que nous pourrions dire que statistiquement nous sommes des cas isolés, genre des paratonnerres à emmerdes avec des karmas pourris... Même pas... Quand on parle de ce<br /> genre de mésaventures autour de soi, on se rend compte qu'on n'est vraiment pas seul à avoir subi des incompétences médicales... Mais de toute façon, les chiffres parlent d'eux-mêmes :<br /> - autour de 5 % à 8 % des gens traités dans les hôpitaux contractent une infection nosocomiale,<br /> - 9 000 morts par an quand même, c'est à dire dans le top 4 des origines des morts en France, et on ne nous dit pas ce que deviennent ceux qui n'en meurent pas,<br /> - quant aux erreurs médicales qui englobent les maladies nosocomiales, ce<br /> serait de 300 000 à 500 000 (admirez la fourchette) patients qui en seraient victimes par année... <br /> <br /> Oui, il y a quelque chose de pourri dans le monde des "sauveurs professionnels"...<br /> <br /> Mais il est vrai qu'il y a pire de par le monde... À la suite d'un SRAS, la fille d'un ami proche, a été hospitalisée aux États-Unis et mise<br /> sous soins intensifs et assistance respiratoire... Bizarrement, au bout de 4 semaines, alors qu'elle sortait à peine de la zone dangereuse, les médecins ont considéré qu'elle pouvait rentrer chez<br /> elle... hé oui, son plafond de couverture de mutuelle avait été atteint... Je n'ose imaginer ce qui se serait passé si elle avait atteint son plafond une semaine plus tôt, lorsqu'elle était<br /> toujours sous assistance respiratoire...<br /> <br /> Ha, pour info Tenon dépend de Saint-Antoine... il n'y a pas de hasard...<br /> <br /> Bien cordialement itou.<br /> <br /> <br /> <br />
J
<br /> <br /> Monsieur,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> j'ai été très touchée par votre témoignage. Je suis journaliste au magazine l'Express et je réalise en ce moment un gros dossier sur les urgences en France et en Ile-de-France. Nous recherchons<br /> des témoignages de patients et de familles de patients et justement le votre est vraiment très parlant. J'aimerais entrer en contact avec vous si vous le voulez bien. Mon mail :<br /> etude-urgences@lexpress.fr<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Bah, hélas, je ne suis vraiment pas un cas particulier, mais je vais vous contacter par votre mail.<br /> <br /> Bien cordialement.<br /> <br /> <br /> <br />
F
<br /> <br /> Incognitototo, je crois que t'as raison, on n'est pas sur la bonne pente. Et y'a pas qu'à Paris et environs, même en province, à Montauban. Son bébé n'était peut-être pas<br /> viable, mais c'est pas une raison pour la laisser toute seule accoucher. Il parait qu'il y avait trois autres accouchements en même temps. Mais la direction de l'hopital dit qu'il y avait quatre<br /> maieuticiens, alors il faisait quoi le quatrième?<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Merci pour le lien Filentrop.<br /> <br /> C'est monstrueux... et malheureusement cela semble devenir le quotidien de beaucoup de services de santé.<br /> Une sorte de mélange d'incompétences assumées et de total dépassement des contraintes organisationnelles, justifiées en permanence par leurs mauvaises conditions matérielles (qui ne sont pas<br /> toutes réelles)... Je raconterai un jour l'agonie d'un de mes frères dans un grand hôpital parisien, c'était il y a bientôt 20 ans ; déjà à l'époque quand une alarme sonnait, en aucune manière ça<br /> ne pouvait perturber leur pause café...<br /> On n'a pas fini d'entendre "responsable, mais pas coupable", je pense même que ça va devenir le leitmotiv des services publics.<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> <br /> Et pour en finir avec cette controverse idiote, je te répond par ailleurs : http://infreequentable.over-blog.com/article-inco-parfois-il-m-enerve-73477693.html<br /> <br /> <br /> Un post rien que pour toi, l'Ami !<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Si vous voulez connaître ma réponse et les éventuelles suites, vous suivez le lien donné par I-Cube ou vous cliquez directement ici.<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> <br /> Si tu savais toute l'affection qu'il y a derrière le mot "Pinzuti" depuis la première guerre-mondiale...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Passons : Les stats de la police rélève le lieu des crimes (et délits) pas l'origine dépatrementale de leurs auteurs...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Mais bon, les Corsi ne sont pas exempts de viloence, j'en conviens largement : La faute à tous ces "punis" qui y bossent, y compris dans la fonction hospitalière (pour revenir au sujet de ce<br /> post).<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Bon alors, si tu connais pas depuis au moins 25 ans, évite de te faire la grosse caisse de raisonnance des délires que tu parviens à lire encore sur le sujet, écrits eux-même pour la plupart par<br /> des "pinzuti"...<br /> <br /> <br /> Qui parviennent même à "re-writer" les "papiers" des locaux.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bon week-end l'Ami !<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Il est bien évident que même les statistiques policières mentent... Arrête I-cube, ça n'a pas de sens... et arrêtons là, si tu le veux bien, ce n'est pas le sujet de cet article... et j'attends<br /> d'ailleurs toujours celui que tu m'avais promis sur ton cher pays, pour que les "pinzuti" (rien que ça, si c'est pas raciste...) que nous sommes, comprennent toute la grandeur de ce peuple...<br /> <br /> Bon week-end itou.<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> <br /> @ Toi aussi, bon week-end...<br /> <br /> <br /> La criminalité Corsa, elle est importée du continent (même pour les guerres de mafieux et pour l'assassinat des préfets : On attend les révélations de Colonna à ce sujet, s'il les fait, c'est<br /> qu'il a reçu des assurance ou qu'il en a marre de moirir à la Santé).<br /> <br /> <br /> Nous sommes une grande terre d'accueil et les "grincheux", ils ne font jamais que poser des bombinettes jamais pour tuer, en plus...<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> "Terre d'accueil", tu charries ou tu es complètement aveuglé par ton amour... Encore proportionnellement, il y a plus d'agressions racistes en Corse que partout ailleurs en France...<br /> probablement, à l'image des scores que les nationalistes (de tout bord) font régulièrement là-bas.<br /> Il y a 25 ans, je ne garde pas un excellent souvenir de l'accueil corse, sauf de la part de vieux (ou quand ils connaissaient mon nom), mais il y en a de moins en moins...<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> <br /> Excuse : Je ne savais pas ces détails sur tes ancêtre...<br /> <br /> <br /> Je savais que tu n'étais pas "gaulois", sans ça je t'aurai assimilé, par tes ancêtres, à 'lhomme de cro-mâgnon qui peignait le fond de ses cavernes, pendant que d'autres inventaient la<br /> philosophie sur les rives de la "mer intérieure".<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour ce qui est des "guerres de gang", je te signale qu'on vit "mieux" dans toutes la Corsica-Bella-Tchi-tchi" qua dans les seuls quartiers nord de Marseille.<br /> <br /> <br /> Bon, sauf l'été quand les "quartiers nord de Marseille déboule en "Corsica-Bella-Tchi-tchi".<br /> <br /> <br /> Il y a globalement un crime par jour en "Gauloisie éclairée" (peut-être un peu plus depuis que je n'ai pas revu les stats sur le sujet). Soit 1 tous les 4 mois par département<br /> <br /> <br /> Alors, sauf "guerre des gangs" (ou des clans), si en Corsica-Bella-Tchi-tchi, qui a deux départements, ont en à 6 par an (180 en 30 ans), ce n'est pas vraiment la mer à boire...<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Tu te trompes sur le chiffre des meurtres en Corse... proportionnellement au nombre d'habitants, c'est une des régions les plus criminalisées d'Europe. Mais on va pas faire le débat sur la Corse<br /> ici...<br /> <br /> Bon week-end l'Ami.<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> <br /> Non pas des barabares : Des hautements civilisés (à part quelques-uns) qui ont inventé la démocratie moderne (en l'important de chez les grecs directs) pendant que tes ancêtres servaient leurs<br /> maîtres) et auteurs de la première constitution écrites modernes en 1755...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> En revanche, si j'ai eu un grand-oncle directeur de l'hôpital de Bastia avant-guerre (il est mort au front en 1917, devenu combattant de hasard malgré sa qualité de chirurugien émérites) depuis<br /> on y colle systématiquement les "punis"...<br /> <br /> <br /> Justement parce qu'on ne sait plus le côté "moderne" sur le continent des "pinzuti" des iliens...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Il faut dire aussi qu'il y a deux catégorie de Corsu depuis 1918 : Ce qui ont porté les couleurs tricolores partout dans le monde (et reviennent parfois mourir dans leur maison) et ceux qui n'ont<br /> jamais pu en partir, tellement ils sont trop kons !<br /> <br /> <br /> Ceci expliquant cela, n'est-ce pas !<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Quand je parlais de "barbares", je faisais allusion au nombre record de crimes politiques et/ou mafieux. Proportionnellement à la population, c'est quand même étonnant : plus de 350 assassinats<br /> depuis 1995 et 242 tentatives avortées... ça va finir par se voir et se savoir, à force.<br /> <br /> Mes ancêtres ne sont nés qu'en 1861 ou 1870 (création de l'Italie), alors je ne sais pas de quoi tu parles à propos de la servitude de mes ascendants... d'autant que j'ai une branche corse<br /> extrêmement nombreuse, mais que je ne connais pas... et qu'en plus la région dont je suis originaire a un très long passé de résistance à tous les pouvoirs... Dès le XVIIe siècle, ils se sont<br /> déclarés "commune libre", refusant de payer l'impôt et en défiant Florence. C'est resté ancré dans les moeurs locales, pendant la marche sur Rome de Mussolini, jamais les fascistes n'ont pu<br /> rentrer dans un des villages de ma commune... En fait, le village d'Astérix a bien existé, mais en Italie... Mes ascendants et mes parents sont issus de cette tradition-là, ma mère en est une des<br /> dernières survivantes. C'est ça que j'aurais dû dire à ces incapables des urgences : "vous avez devant vous quelqu'un qui vous a permis d'être libre, prenez-en soin."<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> <br /> Mon grand-père, il avait un papa directeur de l'AP...<br /> <br /> <br /> Donc c'était devoir que de cotiser (même si ça ne s'appelait pas comme ça).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour ce qui est des "blessures", mon toubib fait ça très bien et de toute façon, pour les miennes pour cause d'absence de lave-vaisselle, j'ai payé de ma poche les 300 balles de recousage pour 12<br /> points de suture (la faute à ne pas avoir eu été assuré) : Pas un drame.<br /> <br /> <br /> Et quand j'ai emmené un bout de ma "nichée" se faire déboucher le tympan suite à une otite carabinée au samu de Calvi, le type était tellement "pété" qu'il voulait commander un hélicoptère pour<br /> la transborder à Marseille : Je l'ai fait moi-même avec un aspirateur-buccale dans les locaux de la pharmacie et le toubib de ville, après coup, lui a posé un drain...<br /> <br /> <br /> Elle était pourtant assurée étudiante, "ma nichée" !<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Ha, je comprends pourquoi tu conseilles d'éviter Calvi et la Corse en général pour se faire soigner... mais il est vrai qu'ils ont plus l'habitude de régler leurs problèmes à coups de flingues,<br /> plutôt que par la négociation ; un vrai pays de barbares...<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> <br /> C'est vrai que Vincennes ou le Val de grâce, ce sont quand même des plateaux techniques "top de chez top", avec des équipes qui sevant s'en servir et l'accueil est d'une autre qualité (quand tu y<br /> as droit...).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Quant au service public payé par la cotisation, je ne te dis pas tout ce que mon "papa à moi" a pu payer tout au long de sa vie.<br /> <br /> <br /> Je ne te raconte pas non plus son propre père à mon papa à moi. Avant je ne sais pas...<br /> <br /> <br /> Et quand il en a eu besoin, ils l'ont laissé crever à la fleur de l'âge...<br /> <br /> <br /> Alors, avant que "je" récupère tout ça, va falloir que je sois drôlement malade un long moment, chef !<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Mais tu y as droit, tu sais, ils ont une mission de service public comme les autres... juste avec un statut dérogatoire qui les oblige à faire passer en priorité les militaires... et les VIP<br /> d'État...<br /> <br /> Ton grand-père a cotisé ??? Après 1945 ??? T'as eu un jeune grand-père...<br /> <br /> Bé tu sais, on choisit pas toujours de "profiter" du système... Maintenant, tu as un lave-vaisselle, donc on est à peu près tranquille de ce côté-là... Mais imagine que t'aies un accident de<br /> tire-bouchon (un drame est si vite arrivé), et hop, tu seras content que tes ascendants aient cotisé pour toi. <br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Je ne suis pas certaine que ce soit les "bonnes" sœurs" qui soient sympas (j'ai une très longue dent contre cette engence à de rares exceptions près) mais le privé qui veut se démarquer du public<br /> par un accueil moins méchant ! Et quand elles y sont c'est au même titre que les employé-e-s "civiles, rémunérées etc. Ce qui change de ce qui se passait il fut un temps où c'étaient les<br /> communautés qui récupéraient le fric.<br /> <br /> <br /> Ceci dit, la maltraitance en milieu hospitalier n'est pas un mythe hélas et prend parfois des détours très pervers pour s'exprimer. Et parfois pas du tout lorsque la personne hospitalisée n'a pas<br /> de moyen de défense...<br /> <br /> <br /> La peur de la blouse blanche existe toujours et cloue le bec de bien des gens qui sont alors dans l'incapacité soit de poser des questions, soit de refuser etc.<br /> <br /> <br /> Comme tu le dit : le moindre petit bout de pouvoir peut révéler des sadiques.<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Je crois savoir que tes griefs contre les religieuses datent d'un temps que les moins de 20 ans, ... et cetera. Une époque ou la maltraitance et la torture sur les enfants étaient admises et à<br /> peu près normales, puisque tout le monde pensait que "ça ne laissait" aucune trace"... et même que ça pouvait être rédempteur...<br /> Mais aujourd'hui, elles se sont un peu mises à la page et tout en étant encore des religieuses, ce sont des pros,... du moins en principe.<br /> À part ça, oui tous les pouvoirs rendent cons, j'en sais quelque chose...<br /> <br /> <br /> <br />
I
<br /> <br /> Bé dis donc Inco, tu nous en racontes de bien belles...<br /> <br /> <br /> Et tu veux que je cotise pour que des incapables pareils continuent de faire grève ?<br /> <br /> <br /> Mais tu es fou, l'Ami !<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La prochaine fois (mais je te souhaite que ta mère n'ait pas de prochaine fois, se portant à nouveau parfaitement bien pendant de très nombreuses années : C'est nettement préférable), tu évites<br /> l'hopital de Bastia (et son antenne à Calvi : C'est encore pire que ça) et Longjumeau (ils sont imbuvables au possible) et tu vas à Saint-Joseph dans le 14ème (ou à Cochin, même si c'est un<br /> peu plus mal tenu, mais ils n'hésitent pas à déballer trois fois plutôt qu'une leur matériel quand il a s'agit de recoudre ma main - suite à une vaisselle du temps où je n'avais pas la place pour<br /> une machine automatique : J'ai déménagé depuis !).<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> D'abord, c'est une fondation de petite-soeur (et j'aime bien les petites-soeurs, même si elles ne sont pas toutes sexy à souhait. Il se peut même que tu en croises une qui va pour ramasser les<br /> mégots qui trainent par terre...),<br /> <br /> <br /> Ensuite, ce sont des "clients à moi" assez ouverts (notamment le dirlo),<br /> <br /> <br /> Enfin, l'accueil, les locaux et les équipes sont vraiment "pro" : Ils leur arrivent même de passer du temps avec des "accompagnants" comme moi, particulièrement stressés quand je n'ai pas de<br /> nouvelle d'un membre de "ma nichée" ou de ma môman-à-moi !<br /> <br /> <br /> Un autre univers.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Bref, tous mes voeux de bons rétablissements pour ta môman (et ce n'est pas qu'une question comptable du paiement des actes pour une espérance de vie raccourcie : Un patient, quand ils en<br /> tiennent un, en principe, ils font crachés la séku, mais bien plus une question de compétences, comme tu le soulignes à avoir vu les "amateurs en action"...) !<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Oui, d'après pas mal de retour d'expériences, il semble que les institutions hospitalières catholiques et/ou militaires résistent mieux à la déliquescence généralisée... d'ailleurs, la prochaine<br /> fois pour ma mère ça sera la Croix St Simon ou Bégin...<br /> Il y a un vrai parallèle entre la dégradation du système éducatif public par rapport au privé, et ce qui se passe dans les hôpitaux qui n'est pas bien explicable... Une conformation d'esprit ?<br /> Des structures plus adaptables aux principes de réalité ? Au fond, je ne sais pas ce qui est le plus déterminant... parce que dans certains cas, il n'y a aucune distorsion, ni inégalité dans les<br /> financements.<br /> Plus probablement, ils n'ont pas le même type de cadres et ne recrutent pas dans les mêmes écoles...<br /> <br /> Merci pour tes voeux et bonne journée l'Ami... et arrête de dire des bêtises sur les impôts, un jour tu seras peut-être content de le trouver ce service public, aussi imparfait soit-il...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Effectivement tout est fait pour détruire le service public. Qu'il soit hospitalier ou autre. (9000 postes supprimés dans l'éducation nationale... Sujet que je connais bien par multiples<br /> "procurations").<br /> <br /> <br /> Le Privé est rémunéré à l'acte, le Public à la journée.<br /> <br /> <br /> Un exemple que je vis actuellement : ma trempette de 3/4 d'heure tous les mercredis en balnéothérapie est comptabilisée comme une journée en hôpital de jour. Alors que je ne monopolise pas la<br /> kinée qui donne les mouvements à faire pour se rééduquer, je n'ai "besoin" que de la surveillance comme n'importe quelle baignade en piscine.<br /> <br /> <br /> Des personnes passent 6 à 7 heures dans ce service, tous nous payons (enfin, la sécu) : 280,00€ et des broutilles... Cela fait cher le bain de pieds mais ce n'est pas si simple, il est<br /> nécessaire que des soins demandant peu en personnel et en matériel pallient financièrement des soins demandant beaucoup : réa, néonat etc.<br /> <br /> <br /> Mettre à plat tous ces systèmes est urgent, ce ne sont pas les escrocs au pouvoir qui le feront, un grand nombre d'élus sont médecins, père et fils de médecins...<br /> <br /> <br /> Il est évident que l'hôpital comme l'école ne peuvent être rentables et pourtant les directeurs sont dorénavant uniquement des coffres forts sur pattes. Je ne vois pas pourquoi ils continuent à<br /> passer par l'École Nationale de la Santé... On ne leur demande pas d'être compétents dans l'accueil de la clientèle (j'y tiens à cette dénomination), d'être vigilants aux compétences des<br /> employés on leur demande d'être des patrons d'entreprise de production rentable.<br /> <br /> <br /> Hérétique.<br /> <br /> <br /> La seule production que devrait avoir un hôpital c'est la Santé.<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Le pire, c'est que je ne suis même pas sûr qu'il y ait une volonté délibérée de tout casser... cela procède tellement de décisions technocratiques de comptables qui ne comprennent rien au<br /> fonctionnement des organisations, qu'il me semble qu'il y a plus de la vraie bêtise que de la malignité dans ce genre de décisions.<br /> <br /> <br /> Tout le monde le dit que le paiement aux actes, c'est n'importe quoi ; sauf les politiques qui ont dû se faire bourrer le mou par des cerveaux qui sortent des grandes écoles.<br /> <br /> C'est une stupide application des process industriels qui sont organisés en centres de profit... Effectivement, c'est un bon système de maîtrise des coûts de production dans les entreprises, même<br /> si certaines en sont revenues et relocalisent maintenant ce qu'elles avaient externalisé hier, parce qu'elles ont perdu autrement les supposés gains qu'elles devaient faire.<br /> Mais, c'est une compréhension erronée de ce type d'organisation : dans un process industriel la décomposition en unité de production est effectivement une "garantie" que le coût final sera<br /> maîtrisé et qu'on saura quoi modifier si ça dérape ; ce qui n'a rien à voir avec le système de santé... Ces imbéciles confondent le coût final d'un service avec le coût total ; ils appliquent<br /> donc bêtement un process qui ne peut rien modifier, sauf faire exploser comme tu le décris les perversions pour que les structures retrouvent leur besoin de financement total<br /> !!!... et la dernière roue du carrosse devient donc en conséquence, tout ce qui est considéré comme "non productif", comme l'accueil des patients.... La boucle est bouclée et on est dans la<br /> m...<br /> <br /> Bises ma Chouette qui pourrait faire un mémoire entier sur ses expériences hospitalières.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Atterrée par ce que vous avez vécu.<br /> <br /> <br /> Mais aussi pas étonnée du tout.<br /> <br /> <br /> Tu sais comme j'ai et comme je continue à fréquenter ces lieux et, entêtée, continue à discuter avec ces hospitaliers (sic) qui dans ces grands hôpitaux de grandes villes voient disparaître leurs<br /> illusions pour ceux qui en ont. Et il y en a.<br /> <br /> <br /> Pas de moyens, des gardes infinissables, une "clientèle" à bout de nerfs et ça se comprend.<br /> <br /> <br /> En province c'est différent. Un peu. Mais sans doute pas partout.<br /> <br /> <br /> Ici l'accueil, le lieu sont corrects, mes fils m'ont toujours accompagnée jusque derrière les rideaux etc.<br /> <br /> <br /> Ce qui est clair et que tu soulignes c'est que certaines pathologies n'intéressent pas. Ainsi je ne reçois pas tous les soins nécessaires parfois. Sauf à être "envoyée" par un médecin...<br /> <br /> <br /> Lorsque je travaillais encore, nous avions conçu, mes collègues et moi, un protocole de formation pour la fac de médecine. Programme agréé par le patron et qui s'intitulait en gros : "Relation et<br /> communication patient-médecin". Avec contenu à suivre bien sûr.<br /> <br /> <br /> Quelques heures/an de la quatrième à la fin de l'internat.  (4/an si je me souviens bien !)<br /> <br /> <br /> Les études sont tellement longues et ardues que nous n'avons jamais dépassé les trois étudiants par session. Ce n'était pas diplômant donc...<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Pour revenir à ta Maman, y-a-t-il un hôpital privé dans son secteur ? L'accueil y est meilleur, la patientèle sent l'odeur de la clientèle... Ce qui change bien des choses.<br /> <br /> <br /> Je pense à cela car dans ma ville toutes les cliniques privées (assez nombreuses) se sont associées et construisent un hôpital privé et pratiquent l'accueil d'urgence.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Les diverses institutions sont en déliquescence dans ce pays. Les personnes âgées, les jeunes, les handicapés, j'en passe, sont des populations auxquelles ceux au pouvoir ne s'intéressent pas du<br /> tout.<br /> <br /> <br /> La fourchette d'âge les intéressant se réduit d'année en année : 27/47 ans. Avant, après, ne comptent guère.<br /> <br /> <br /> De tout cœur avec toi, j'ai de la peine, je t'embrasse.<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Ce service et d'autres de Tenon ont été en grève pendant plusieurs semaines, il y a encore quelques mois... et on ne peut qu'être solidaire de leurs revendications, puisqu'ils disent qu'ils<br /> défendent le service public.<br /> Sauf, qu'il y a juste un souci, auquel tu me fais tout à coup penser... Regarde comment se termine la lettre du chef de service... Je pense qu'ils sont en train de prendre en otages les<br /> patients : plus ça va être pire et plus ils sont contents... Parce que je suis très loin, comme chacun peut en témoigner (sauf Catherine), d'être un cas isolé et que je n'en suis pas à mon<br /> coup d'essai avec eux.<br /> Cependant, depuis que ma mère est sur Paris, j'ai visité d'autres hostos et ce n'est pas tellement mieux... et ces problèmes institutionnels ont commencé, il y a plus de 15 ans : j'avais parmi<br /> mes clients un auditeur spécialisé dans les hostos, il disait déjà que tout était fait en dépit du bon sens, que la casse était programmée et inéluctable ; bref qu'il était préférable à<br /> l'avenir d'être riche et en bonne santé que pauvre et malade...<br /> <br /> Oui, je confirme pour la Province (où ce sont encore d'autres problèmes), quand elle a été prise en charge à Mende, s'ils ne brillaient pas par leurs solutions thérapeutiques, pour autant, j'ai<br /> toujours eu un contact humain de qualité avec eux, quelque soit le niveau de la hiérarchie.<br /> <br /> Bah, te bile pas, c'est la vie...<br /> <br /> Je t'embrasse itou.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> J'apporte une petite précision après avoir relu mon com précédent.<br /> <br /> <br /> Je parle ci-dessus d' expérience "inverse" et j'ajoute "en apparence" en pensant à ce que ça révèle du côté de la gestion du "service public".<br /> <br /> <br /> Mais ce n'est pas du tout en apparence du côté du patient, car dans ce que tu décris, on laisse manifestement une personne en danger et en souffrance en négligeant ouvertement les précautions les<br /> plus élémentaires que tout le monde connaît sans avoir fait des études de médecine. C'est beaucoup plus grave. Ce que je raconte est comique... mais tout de même affligeant.<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Comme, je le disais à Flo, ma maman est stable et sans grande amélioration... surtout, on se demande comment faire la semaine prochaine. Trouver un autre hôpital ? L'achever ?... Je lui avais<br /> pourtant bien dit à ma soeur de ne pas la rater, si elle devait la pousser dans les escaliers... <br /> <br /> Tu sais, je ne suis pas sûr que tu aies bénéficié d'une attention particulière ou zélatrice de ce service... car, compte tenu du nombre de pathologies antérieures de ma mère dans ce cas, elle<br /> aurait dû être traitée comme une reine.<br /> Je pense plutôt qu'outre leurs problèmes de moyens, de motivation personnelle et de manque d'expérience, ils ne veulent plus soigner les vieux... ça coûte cher, ce n'est pas valorisant et ça ne<br /> sert à rien, puisqu'ils doivent mourir de toute façon. D'ailleurs, seraient-ils aussi pressés de faire sortir un jeune qui ne marche plus après une chute ? Et là, ce qui est pire que tout,<br /> c'est quand même de la laisser sortir sans l'avoir traitée pour le minimum et sans aucune prescription thérapeutique et/ou d'assistance...<br /> <br /> Pour avoir été présent pour d'autres problèmes de ma mère, dont il y a deux mois plusieurs AVC transitoires, ce n'est pas la première fois que je vérifie, qu'ils ne veulent plus soigner les<br /> vieux. Et malheureusement, je pense que ça n'est pas qu'un ressenti ou un fantasme.<br /> <br /> Affligeant, c'est le mot, avec toujours cette interrogation pour moi, de savoir jusqu'où nous somme prêts à supporter l'inacceptable sans faire une révolution.<br /> <br /> P.-S. du 03/05/2011 à 13 h 30 : je repense à un truc... Tu as dû bénéficier d'un sacré concours de circonstances ou d'une vacuité exceptionnelle du service, parce je me suis souvenu qu'il y a<br /> quelques années, quand j'habitais encore le vingtième, il m'est arrivé une aventure similaire.<br /> Mon médecin m'a envoyé aux urgences avec prescription et tout et tout, pour une suspicion d'infarctus. Ils m'ont effectivement pris tout de suite pour me mettre dans une salle de soin. Sauf que<br /> j'ai attendu plus de 3 heures pour passer l'électrocardiogramme (de 10 secondes), sans aucune surveillance. J'aurai pu claquer, personne ne s'en serait aperçu vu que j'étais seul, sans<br /> monitoring, dans une pièce dont la porte était fermée. Je suis ressorti 5 heures après, sans avoir passé aucun autre examen, avec une prescription symptomatique sans aucun rapport avec le<br /> coeur.<br /> Dans la semaine qui a suivi, je suis retourné voir un vrai cardiologue qui m'a découvert un problème de conductivité électrique sur un ventricule, ce qui donne des arythmies... et depuis je dois<br /> prendre un médicament sous peine de claquer. Ça avait totalement échappé aux services d'urgence !!! Aussi, je ne saurais trop te conseiller pour ton époux, de consulter des vrais<br /> professionnels, si par malheur ça devait arriver à nouveau...<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Effrayant... J'espère que ta maman va mieux.<br /> <br /> <br /> Et pour la prochaine fois (en espérant que ça n'arrivera pas), voici un truc que j'ai expérimenté bien malgré moi - dans le quartier car mon mari a atterri à Tenon.<br /> <br /> <br /> Ca s'est passé en février 2010. Après avoir subi le vaccin contre le virus aviaire, mon mari se plaint de grosses douleurs abdominales. Le "coup de bol", c'est que c'est arrivé un dimanche matin<br /> : j'appelle SOS médecins, lorsque le toubib arrive, je lui dis innocemment que le patient a été vicitme d'un infarctus quatre ans plus tôt. Et là c'est magique, la grosse artillerie se met en<br /> place : le toubib appelle lui-même le 15 et on admet tout de suite le patient à l'hôpital sans passer par la case urgences.<br /> <br /> <br /> Il a subi toutes sortes d'examens sophistiqués pendant 24h, bien inutilement ; car les troubles en question étaient manifestement liés à des symptômes bien connus provoqués par ce vaccin mal<br /> foutu (effets secondaires dont il ne fallait surtout pas parler!).<br /> <br /> <br /> Donc voilà une expérience inverse de la tienne en apparence, mais qui révèle tout autant l'incompétence et la gabegie : la journée d'examens a certainement coûté très cher à la Sécu alors qu'un<br /> petit coup de Primpéran a réglé le problème...<br /> <br /> <br /> La "voie magique" semble-t-il est de faire paniquer un médecin de ville ou de SOS médecins afin de lui faire appeler lui-même le samu, ou d'appeler directement le samu en énumérant, outre les<br /> symptômes actuels, autant de pathologies "lourdes" que possible dans les antécédents du patient.<br /> <br /> <br /> Bon, mais cette histoire remonte à février 2010. Qui pourrait imaginer que ça s'est amélioré depuis ?<br /> <br /> <br /> <br />
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F
<br /> <br /> Je compatis Toto ayant été moi même confrontée à ce genre de situation, c'est incroyable!<br /> <br /> <br /> J'espère que tout ira bien et que ta maman va mieux<br /> <br /> <br /> Amitiés, gros bisous, Flo<br /> <br /> <br /> <br />
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I
<br /> <br /> Merci Flo, oui, j'imagine que tu as dû faire ce genre d'expérience, dont tout le monde se passerait bien.<br /> <br /> La maman est stable, mais toujours grabataire... et on se demande comment faire la semaine prochaine.<br /> <br /> Gros bisous et amitiés itou.<br /> <br /> <br /> <br />