Première date de publication : 26/09/2006 Date de la dernière mise à jour : 10/2012
S'il y a des domaines où il faut se donner tous les moyens, ce sont bien ceux-là… Il faut avoir une bien étroite vision de l'avenir et des enjeux mondiaux pour avoir laissé se dégrader ces domaines, si fondamentaux pour l'avenir économique et social de notre pays.
● Suppression de toutes les écoles de "formation des élites" (SIC : rien que cette dénomination devrait choquer tout le monde) : ENA, polytechnique, etc. Intégration de ces cursus particuliers dans les universités.
● Spécialisation des cursus universitaires par domaine, en concentrant et en réunissant les moyens.
● Impossibilité pour un enseignant d'exercer sans avoir travaillé au moins un an en entreprise
[H001], en dehors du secteur éducatif. Les périodes de travail temporaire pourront se cumuler pour établir la réalisation de cette période.
● Généralisation et renforcement du rôle des psychologues scolaires : en direction des élèves à problèmes qui ont besoin de soins, mais également en direction des professeurs qui ont besoin d'être aidés pour leur gestion des personnalités difficiles ou en difficultés
[H002].
● Réelle gratuité de l’enseignement non par l’adjonction de bourses
[H003], mais par des mécanismes de gratuité effectifs pour tous les élèves : gratuité des transports, prêt des ouvrages, distribution des fournitures, pas de droit d’inscription, accès illimités à tous les ressources culturelles (bibliothèques, musées, expositions, …), etc.
● Recadrage de la formation des enseignants sur les problématiques pédagogiques (comment être un bon enseignant ; Cf. "
Une lettre à Science & Vie") ; retour à des contenus de programmes privilégiant les fondamentaux et l'apprentissage de la "liberté de penser".
● Refiscalisation et transfert dans la quote-part sur salaire de tous les prélèvements FP
[H004], TA
[H005] et autres taxes, suppression des seuils et plafonds d’imposition comme pour tous les autres prélèvements sociaux.
● Redistribution des fonds de formation par priorité sur les secteurs en pénurie de main-d'œuvre et sur les nouveaux métiers,
● Renforcement du Droit Individuel de Formation, et son extension à toutes les entreprises et à tous les contrats, avec obligation pour toutes les entreprises d'envoyer tous salariés en formation au moins une semaine tous les 3 ans, avec possibilité de cumul des semaines. Cependant, ces temps de formation des salariés devront intégralement être compensés par l’Etat pendant les temps d’absence.
● Renforcement des pôles de compétence et regroupement des secteurs de recherche par objectifs.
● Renforcement des collaborations entre les labos et les entreprises. Possibilité pour les entreprises de faire appel aux labos de recherche publics, selon des conventions libres.
● Autoriser les labos à déposer le fruit de leur recherche. Les fruits des brevets revenant pour moitié aux personnes des labos et pour moitié aux fonds de recherche.
-> suite du "Programme de réformes" : "Justice"
C'est un avis tout à fait subjectif… J'ai toujours trouvé "anormal" que des personnes puissent passer de derrière leur pupitre de cours à l'estrade des professeurs, sans rien connaître de la "vie sociale productive". J'ai vérifié de multiples fois que mes meilleurs professeurs ont toujours été ceux qui disposaient de cette expérience, indispensable à une vision non déformée du monde dans lequel ils vivent. D'ailleurs, nous avons commencé en créant les stages de sensibilisation en entreprises pour les élèves, je crois qu'il faut l'étendre aux professeurs avec une immersion dans le monde du travail, avant qu'ils ne prennent leur fonction.
On peut se demander par ailleurs, s'il ne faudrait pas trancher un vieux débat concernant les fonctions de l'enseignant, celui qui voudrait que le professeur ne soit qu'un transmetteur de savoir, sans qu'il ait la responsabilité de gérer les problèmes des élèves.
Beaucoup continuent à penser que cela ne procède pas de leur responsabilité d'assumer des fonctions d'éducateur et de psy pour les enfants difficiles ou en difficultés ; ce qui est parfaitement fondé. En effet, cela conduirait à instaurer une espèce de déchéance de la "liberté" éducative des parents en suppléant aux carences de ceux-ci, mais également des autres institutions sociales qui sont en échec pour sortir ces familles de la mouise matérielle et/ou psychologique.
Cependant, au nom de principes légitimes, on ne peut pas constamment détourner son regard en se disant "ce n'est pas à moi de le faire, je ne suis pas payé pour ça, ce n'est pas mon problème" ; au risque de laisser se dérouler jusqu'à leur paroxysme des drames psychologiques et sociaux qui font de tous ces enfants, au mieux des inadaptés sociaux ou des délinquants, au pire des terroristes (au sens large du terme), des assassins ou des pensionnaires d'HP.
A cause de ces raisons légitimes, mais également de l'absence de préparation des professeurs à la gestion de ces situations, combien de rendez-vous auront été manqués en direction de tous ces mômes qui, au-delà de leur asociabilité insupportable, appellent au secours ? En tout état de cause, il me paraît évident que les profs qui sont confrontés à ce type de problématiques ont besoin d'un système d'aide personnalisé et de formation renforcée.
Même si cela a un coût, toute la société y gagnera, car on sait bien que plus les problèmes se traitent tôt et plus les risques d'aggravation diminuent ; au grand soulagement des services de polices et des différentes institutions qui auraient par la suite à gérer l'inadaptation de ces mômes devenus adultes.
Car dans les familles les plus nécessiteuses, les diverses allocations boursières ou de rentrée scolaire ne sont pas utilisées selon la destination prévue…
Formation Professionnelle
Taxe d’Apprentissage. Note pour ces deux dernières taxes et d'autres : actuellement toutes les entreprises reçoivent au minimum une dizaine de sollicitations par an de la part de collecteurs privés. Ces organismes privés utilisent très peu ces fonds selon leurs buts, mais plutôt pour entretenir d’onéreuses structures de recouvrement, se payer des plus beaux bureaux et aller faire des congrès dans les îles… Feu Bérégovoy voulait déjà refiscaliser ces prélèvements, car leur trésor de guerre était déjà estimé à l’époque à 3 milliards de francs, mais il n’en a pas eu le temps… (Je ne me consolerai jamais que nous ayons perdu cet homme là, de plus dans des conditions si terribles et si indignes pour ceux qui l'ont lâché…)