Première date de publication : 26/09/2006
Date de la dernière mise à jour : 10/2012
Vous remarquerez que globalement, j’ai réussi à "fâcher" à peu près toutes les corporations institutionnelles, les politiques, les journalistes, les syndicats, les patrons (au sens large y inclus les commerçants, les professions libérales, etc.), les corps constitués, … bref la totalité des gens de pouvoir en France ; ou du moins tous ceux qui se trouvent très bien où ils sont et n’envisagent pas une minute de se remettre en cause, ni qu’on puisse avoir l’audace de penser qu'il faut qu’ils modifient leur façon de fonctionner pour que ça aille mieux pour tout le monde. Par ailleurs, beaucoup d’accords supranationaux, européens ou internationaux, que nos gouvernements successifs ont signés, sans nous demander notre avis, constituent en soi des obstacles juridiques de taille : à vue de nez, la moitié des mesures que je propose (notamment fiscales, mais également sociales ou institutionnelles), nécessiteront de dénoncer ces traités et de les renégocier… J’ai conscience de la difficulté et de l'ampleur de la tâche…
Aussi, je ne me fais aucune illusion sur une possibilité rapide de pouvoir réellement mettre en œuvre un jour ces propositions, qui sont pourtant à mon sens vitales et urgentes, pour dénouer tous les verrous qui empêchent la société française d’évoluer.
Le scénario idéal consisterait à ce qu’un parti se saisisse de ces propositions, en fasse son programme et ait suffisamment d’audience pour en faire la promotion. Que ce parti accède aux responsabilités et provoque dans les 2 mois un référendum reprenant les modifications constitutionnelles, ainsi que les sujets qui seront les plus controversés, c'est-à-dire notamment l’unification des institutions sociales, leur "nationalisation" et leur fiscalisation.
L’irréalité de ce scénario est cependant évidente. Il est probable qu’aucun des partis de gouvernement, ni a fortiori les syndicats, ne souhaiteront se faire les porte-paroles de mesures qui remettent en cause de manière aussi fondamentale leur fonctionnement et leurs privilèges actuels…
Il reste les partis extrémistes (de droite et de gauche) qui pourraient s'en saisir (ou se saisir des seules parties qui les intéressent en "oubliant" la globalité du plan) et alors là ce serait pire que tout, car je ne me fais aucune illusion sur les intentions cachées qui motiveraient leur intérêt. Aussi incompréhensible que cela puisse paraître, ces propositions deviendraient dans ce cas mort-nées pour moi, et je les combattrai alors, aussi fort que j'y crois aujourd'hui.
Il y a des différences de fondements sur lesquelles je ne pourrai pas transiger. Par exemple, fiscaliser les prélèvements sociaux, pour moi, ce n'est pas pour mettre au chômage des gens que je pourrais croire inutiles ou affaiblir les syndicats, c'est pour optimiser les structures de recouvrements, transférer les responsabilités sur des personnes que nous pouvons contrôler par nos votes (l'AN), générer les gains qui nous manquent actuellement, étendre les protections sociales, et transférer sur des fonctions socialement utiles tous ces gens qui brassent du papier inutilement aujourd'hui… J'ai la certitude que cela ne serait pas avec de telles intentions qu'un parti d'extrême droite ou même d'extrême gauche ferait sien ce type de réforme… De même, j'ai la certitude que tout parti qui se saisirait de seulement quelques propositions choisies pour apporter de l'eau à son moulin, ne poursuivrait pas les mêmes buts que moi.
Alors s'il est irréalisable dans le contexte politique et social actuel, ce programme ne serait qu'une utopie de plus ? C'est à nous d'en décider.
Et le "nous", c'est précisément quelqu’un comme Etienne Chouard ( http://etienne.chouard.free.fr/ ) qui m'en a fait prendre conscience. Avec un ordinateur, de chez lui, sans moyen, à peu près seul contre les médias et les hommes politiques, contre la pensée unique, en acceptant de sacrifier tout de même un peu beaucoup de sa vie personnelle, il a réussi à créer un formidable mouvement qui a véritablement compté lors du dernier référendum, en dehors des sentiers battus, rebattus, et des discours officiels de campagne des uns et des autres. Il me semble que c'est la seule façon d'avancer pour l'instant ; si vous vous incluez dans le "nous", réfléchissez et discutez ces propositions, faites-les connaître, apportez vos contributions ( incognitototo@free.fr ). Bien que cela ne soit pas facile, car certaines informations sont complètement cachées au public, je me propose également de chiffrer les coûts, les gains et les pertes de chaque mesure (faire les "plus" et les "moins" en quelque sorte). Mais, pour avoir permis à pas mal d'entreprises de faire des gains de productivité de l'ordre de 300 %, sans que le personnel n'ait à pâtir des réorganisations et s'en trouve même soulagé, je sais que tout ce que je propose ne peut qu'apporter des gains à tous ceux qui travaillent… et redonner aux autres l'envie de faire des choses utiles pour tous.
Plus tard, si ce blog provoque l'impact que j'appelle de tous mes vœux, nous essayerons de nous compter et de voir comment nous pouvons exiger que "l'on" tienne compte de "nous".