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Analyses et propositions de réformes politiques institutionnelles, économiques, fiscales, sociales, juridiques, et autres, issues de ma pratique professionnelle et de la vie tout simplement ; pour vraiment changer...

11 Novembre, hommage et mémoire…

 

La chanson de Craonne

 

 

Paroles diffusées par Paul Vaillant-Couturier

 

Quand au bout d'huit jours le r'pos terminé

On va reprendre les tranchées,

Notre place est si utile

Que sans nous on prend la pile

Mais c'est bien fini, on en a assez

Personne ne veut plus marcher

Et le cœur bien gros, comm' dans un sanglot

On dit adieu aux civ'lots

Même sans tambours, même sans trompettes

On s'en va là-haut en baissant la tête

 

- Refrain :

Adieu la vie, adieu l'amour,

Adieu toutes les femmes

C'est bien fini, c'est pour toujours

De cette guerre infâme

C'est à Craonne sur le plateau

Qu'on doit laisser sa peau

Car nous sommes tous condamnés

Nous sommes les sacrifiés

 

Huit jours de tranchée, huit jours de souffrance

Pourtant on a l'espérance

Que ce soir viendra la r'lève

Que nous attendons sans trêve

Soudain dans la nuit et dans le silence

On voit quelqu'un qui s'avance

C'est un officier de chasseurs à pied

Qui vient pour nous remplacer

Doucement dans l'ombre sous la pluie qui tombe

Les petits chasseurs vont chercher leurs tombes

 

- Refrain -

 

C'est malheureux d'voir sur les grands boulevards

Tous ces gros qui font la foire

Si pour eux la vie est rose

Pour nous c'est pas la même chose

Au lieu d'se cacher tous ces embusqués

Feraient mieux d'monter aux tranchées

Pour défendre leur bien, car nous n'avons rien

Nous autres les pauv' purotins

Tous les camarades sont enterrés là

Pour défendr' les biens de ces messieurs là

 

- Refrain :

Ceux qu'ont l'pognon, ceux-là r'viendront

Car c'est pour eux qu'on crève

Mais c'est fini, car les trouffions

Vont tous se mettre en grève

Ce s'ra votre tour messieurs les gros

De monter sur l'plateau

Car si vous voulez faire la guerre

Payez-la de votre peau…

 

 

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F
<br /> ce qui est intéressant dans cette chanson écrite au sein des tranchées par des anonymes, c'est qu'elle n'évoque pas du tout l'ennemi, mais simplement la souffrance, comme la butte rouge, et<br /> l'indécence des "planqués"...<br />
Répondre
I
<br /> <br /> Oui, et l'insoumission à la logique des nantis...<br /> <br /> <br /> <br />
M
<br /> La chanson de Craonne, ainsi que celle, plus tardive, de La butte rouge sont un grand témoignage du cataclysme qui a engendré le XXème siècle, avec sa barbarie par l'acier, puis par les<br /> idéologies, puis enfin par la finance. Quel pourra bien être le prochain vecteur de la catastrophe? La nature?, la faim?, les pandémies?<br /> <br /> <br /> Ces chants, grands témoins, doivent plus qu'entretenir la mémoire, ils doivent inciter à refuser l'oubli inéluctable instillé par les ans qui passent.<br />
Répondre
I
<br /> <br /> L'ignorance, la bêtise, l'avidité, ... bref, les croyances névrotiques sont les fléaux communs de tous les vecteurs catastrophiques humains...<br /> <br /> Il ne faut pas seulement ne pas oublier, il faut aussi se demander qu'est-ce que nous faisons pour que ça ne redevienne pas possible.<br /> <br /> <br /> <br />
C
<br /> <br /> Le seul privilège qui devrait exister : que les "gros" fassent la guerre entre eux... à main nue.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
I
<br /> <br /> Oui, et dans la boue...<br /> <br /> <br /> <br />