Quand j'ai acheté le livre de NH ("Pour un pacte écologique" - Ed. Calmann-Lévy), je n'ai pas pu m'empêcher de dire à mon libraire qui voulait me le mettre dans un sac plastique :"non merci, c'est pour consommer tout de suite et jeter immédiatement après"...
Je l’ai lu entièrement en lecture rapide, tant il ne m’a pas semblé nécessaire d’approfondir le moindre passage... Aussi, vous me pardonnerez par avance, si un de ses arguments ou propositions qui contredirait ce qui va suivre aurait pu m’échapper et merci, alors, d’éclairer ma "mauvaise" lanterne…
L’évidence de ses constats et de ses déclarations d'intentions, quoi en dire ? Celui qui voudrait les contredire serait soit suicidaire, soit de parfaite mauvaise foi...
Passons également rapidement, sur l’impression de "beau produit marketing" et sur la "cohérence" du personnage... "Faites ce que je dis, mais ne faites pas ce que je fais"... Chacun vit avec des contradictions et dans son cas, c’est beaucoup trop facile de tirer sur l’ambulance (Cf : article sur l’IEESDS ) ; alors, évitons, encore une fois, ces débats stériles.
Peut-être attend-t-il que tous les autres s’y mettent, pour appliquer lui-même ses propositions de comportements civiques écologiques… et puis si, on demandait que tous les juges soient honnêtes, les psys heureux, les médecins en bonne santé, bref, que ceux qui prétendent avoir des compétences dans leur domaine démontrent dans leur vie qu'ils le sont (compétents et cohérents), nous serions en grave pénurie de personnes dans tous les métiers de notre société…
J'attendais d'arriver aux moyens pour pouvoir en dire plus... et, même si je m'y attendais un peu, je dois dire que je n'ai pas été déçu par la "candeur" des propositions…
Je reprendrais uniquement les grands thèmes, car, il n'est pas question de reprendre une à une ses propositions d'actions, sous peine de vous infliger une litanie sans fin de questions, auxquelles il ne répond pas…
A propos de l'économie : "organiser la baisse de la consommation, promouvoir l'économie circulaire, de la durabilité et de la fonctionnalité"
Cela part d'une vision assez étonnante… comme si la production actuelle couvrait ou sur-couvrait déjà tous les besoins des humains qu'ils soient français ou habitants de la terre… Je renvoie simplement NH à la dure réalité des chiffres : C - 7 - Le marxisme est-il une drogue dure ? Ou quel est le véritable opium du peuple ? Essai de plaidoyer pour une révolution systémique des modes de pensée et des solutions de gauche... (début) .
Je ne pense pas que nous pourrions (sans quelques problèmes de conscience, alors que depuis des siècles nous avons pillé, pour notre seul profit, la planète avec nos politiques colonialistes) dire aux 3 milliards d'êtres humains qui vivent dans des conditions de misère sans fond : "on stabilise la production , parce que, sinon tout le monde va mourir ; donc vous remballez vos espoirs de consommation et de vie digne, pour que nous, nous puissions continuer à vivre".
Ces chiffres sont implacables et promouvoir la décroissance même si on pourrait imaginer une politique volontariste de la seule France (à l'image de ce qui se dessine dans les pays nordiques), ne nous dit pas comment nous allons résoudre nos problèmes avec nos 4 millions de chômeurs, 1 million de SDF, 5 millions de mal logés, 8 millions de personnes vivant sous le seuil de pauvreté… Par le partage de ce qui existe déjà ? Par la création d’emplois de service qui recycleront les produits usagés ou cassés ?
Il y a un problème de taille, déjà nous ne sommes pas capables de produire suffisamment pour tous, ni même de générer suffisamment de ressources pour répondre à nos besoins sociaux, et il faudrait en plus dire "halte-là, on gèle la croissance… ". Ça ne tient pas et ça tient d'autant moins que NH semble avoir une méconnaissance abyssale des processus de production (et même de consommation) en nous proposant une économie circulaire et de fonctionnalité pour compenser cette "stabilisation" de la croissance.
Pour illustrer mon propos, je vais prendre quelques exemples vécus :
● Dans une salle blanche informatique, j'ai hérité un jour d'un climatiseur, ancien modèle, d'il y a 15 ans, avec des compresseurs conçus pour durer 60 ans… Devant cette merveille technologique, je me suis obstiné à entretenir et à faire réparer cette superbe machine pendant 3 ans à chaque fois qu'un relais claquait, qu'une fuite apparaissait, qu'un dispositif de régulation dysfonctionnait… Mais c'était peine perdue le cumul de mes frais d'entretien sur 3 ans m'ont vite fait comprendre qu'il ne servait à rien de s'obstiner. Avec moins du prix de l'entretien de ces 3 années, je pouvais largement remplacer ce modèle par une nouvelle unité toute neuve, aux performances similaires, et 3 fois moins volumineuse, même si je sais que celle-ci ne durera pas plus de 10 ans avant d'aller à la casse ; et c'est bien ce que j'ai dû me résoudre à faire.
● Pour les produits de consommation courante (disons entre 15 et 1 500 €), tous les industriels savent qu'il est impossible de promouvoir une économie circulaire performante sans rendre prohibitif le coût de revient du SAV… Cela tient à ce que NH dénonce lui-même, sans se rendre compte de la contradiction. Pour un simple SAV, les coûts de transport et de traitement administratif représentent, à eux-seuls, entre 60 à 90 % sur le total de la facture demandée au client ; pour atteindre pour la plus minime opération de réparation entre 40 à 80 % du prix du produit neuf, sans que l'industriel fasse la moindre marge là-dessus. Quel consommateur préférera réparer à ce prix là, plutôt que d'acquérir un nouvel objet plus à la mode ou plus développé technologiquement. Pour ce dernier point la loi de Moore (jamais prise en défaut depuis 30 ans : http://fr.wikipedia.org/wiki/Loi_de_Moore ) est un sérieux handicap à la promotion d'une économie circulaire pour tous les produits technologiques. Je vois mal quelqu'un vouloir réparer son ordinateur de 3 ans d'âge ou même son lecteur de DVD, alors que ce qu'on lui proposera sur le marché, pour à peine plus cher que le prix de sa réparation, lui donnera 4 fois plus de fonction et de puissance que son "vieux coucou"… Même en redéveloppant des centres de réparation de proximité (comme ils en existaient encore dans mon enfance), les coûts dépasseraient les attentes des clients en matière de rénovation du produit… Le dernier réparateur local de télés, de mon quartier parisien, a disparu il y a 4 ans et n’a jamais été remplacé… Même en prévoyant, dès la conception, des produits, dont les composants seraient "upgradables" (ce qui est déjà le cas actuellement) le coût d’un remplacement restera toujours prohibitif…
● Enfin à propos des comportements de consommation, quand vous avez un accroc à un pantalon, à partir de quel prix d'achat initial du produit estimez-vous qu'il reste intéressant de faire appel à votre retoucheur de quartier ? Quelle personne ne préférera pas plutôt acquérir un nouveau vêtement ? J’ai même fait une expérience récemment qui en dit long sur l’impossibilité de promouvoir une "économie circulaire" dans notre contexte d’économie ouverte : j’ai acheté 2 pantalons en solde et le prix des 4 ourlets m’a coûté le prix d’un pantalon !!!… Le pire étant ces centres d'aide sociaux qui regorgent de vêtements inutilisés, à la disposition des plus démunis, au point que la politique actuelle est de les revendre au poids à des fripiers qui, soit les retransformeront en fibre, soit les revendront en Afrique...
Autrement dit, pour tous les produits qui sont en dessous d'un certain coût de revient, même avec la meilleure volonté du monde, on ne sait pas faire et, persister dans cette voie, c’est même un contresens économique qui va à l’encontre des nobles objectifs poursuivis par les verts !!! Et croyez bien que la recherche de la qualité et de la durabilité, contrairement aux idées reçues, sont des préoccupations permanentes des fabricants, qui absorbent déjà de colossaux budgets… Aucun industriel n'a envie de gérer du SAV qui ne fait que coûter, ni une image de marque commerciale déplorable qui serait due à la non-fiabilité de ses produits.
Cependant que par ailleurs, les seules latitudes de développement des fabricants sont de jouer sur la variable marge/prix de vente. Ils sont donc dans une double contrainte qui les oblige :
● à produire toujours moins cher pour préserver leurs parts de marché, ce qui a forcément des conséquences sur la qualité, et la possibilité de proposer du SAV performant et abordable,
● à renouveler en permanence leurs gammes de produits, car les habitudes de consommation, la "mode" et les avances technologiques, se satisfont assez mal de renouvellement à la marge, …
Enfin, soit je ne comprends pas, soit cela m’échappe, mais, pour des produits plus chers, je ne vois pas ce que cela changera au fond de remplacer l'acquisition d'une voiture par une location ou un droit d'usage… Je reste perplexe et j’attends que quelqu’un m’explique en quoi cela pourrait en réduire l’utilisation et les effets néfastes, si les personnes qui ont besoin d’un véhicule continuent à en avoir besoin (rappelons au passage que les véhicules particuliers ne représentent qu’entre 5 à 20 % des émissions polluantes, selon la façon, dont on les calcule)…
Même en imaginant que le coût de l’entretien soit déporté sur l’industriel, qui mettrait à la disposition ce véhicule (qui ne ferait donc plus que du service), même en imaginant que cela l’obligerait à produire des produits de plus en plus fiables et recyclables… Au final, les 3 effets contre-productifs que cela produirait, seraient que :
● ces coûts seraient forcément répercutés sur le consommateur qui paierait beaucoup plus cher son usage,
● nous roulerions tous encore en 2 cv, car ce serait le meilleur rapport coût/entretien/durabilité,
● et compte tenu du non-renouvellement technologique, le parc automobile n’aurait jamais divisé par 3 ses émissions de CO2 en 15 ans…
Actuellement, les loueurs renouvellent leur parc tous les 3 à 5 ans, pour garder un niveau de qualité attrayant pour le client et un haut niveau de prestation, dans quoi roulerions-nous s’ils ne le renouvelaient que tous les 20 ans ? En Jeep ? Que deviendraient la recherche et le développement des industriels s’ils ne pouvaient plus amortir sur des séries leurs investissements ? Et si le seul objectif était de faire durer les produits ?
Bref, cette vision d’une économie circulaire, durable et fonctionnelle se heurte quelque peu à quelques réalités assez triviales, concernant les seuils de rentabilité, les surcoûts induits, la non-évolution technologique au profit de la durabilité… sauf à "s’imaginer" que les besoins de consommation pourraient ne plus évoluer et même régresser… sauf à "s’imaginer" que les industriels pourraient concilier durabilité et évolution technologique. C’est un sérieux paradoxe, peut-être pas insoluble, mais sûrement pas pour demain, ni même parce que nous le déciderions aujourd’hui…
À propos de sa vision de la mondialisation et des problèmes de développement
Ses propositions sont en-soi d’une irréalité impressionnante. Elles se fondent sur une vision fermée de l'économie, alors que tous nos problèmes actuels sont justement ceux consécutifs à un marché ouvert à la libre concurrence des centres de production mondiaux et à la libre circulation des capitaux.
Entre un produit qui durera 10 ans à 300 € et un produit qui durera 3,3 ans à 100 €, lequel achèterez-vous ? Le calcul est vite fait votre produit actualisé à 4 % vous a coûté au bout de 10 ans 444 € dans le premier cas, et 392 € dans le deuxième cas (12 % moins cher)… Toute l’économie et tous les ménages fonctionnent ainsi et on voit mal comment une industrie qui ne produirait que des produits durables pourrait lutter contre des centres de production qui continueront à produire toujours moins cher… et à grignoter de la qualité et de la durabilité au fur et à mesure de leur apprentissage des techniques…
Encourager les gens à "acheter européen", pour paraphraser un vieux slogan qui n’a jamais fonctionné, alors qu’on ne propose rien pour faire évoluer le pouvoir d’achat relève de l’utopie la plus complète. Tant que nous n’aurons pas résolu les problèmes de dumping social et fiscal, c’est une vue de l’esprit de croire que nous pourrions faire cavalier seul pour une industrie propre.
Sans oublier que tous les pays qui se développent grâce aux dettes que nous accumulons, veulent eux aussi accéder à notre niveau de consommation… Aurions-nous vraiment la capacité et le front de leur demander d’arrêter de produire pour nous ? Où iront les capitaux de nos industriels, si nous leur imposons des normes de production qui feront de leurs produits des beaux objets durables invendables ?
À propos de la fiscalisation et des financements
Tout est axé sur une politique qui me rappelle "furieusement" la politique de voirie de monsieur Delanoë… On ne veut pas prendre les mesures qui permettraient de régler les problèmes à la base et de changer, en conséquence, les comportements, alors on rend la vie impossible à tous ceux que l'on désigne comme responsable du "désastre".
Le message est simple : vous consommez trop, mal et pas ce qu’il faut… comme, s’il existait des alternatives viables… alors, vous allez payer et nous allons vous rendre la vie impossible…
Et là, c’est l’avalanche de vieilles recettes… taxes sur le carbone, taxes sur les déchets, taxes sur l’eau, le recyclage, … taxes et encore taxes… Toujours et comme si, les entreprises n’allaient pas répercuter sur leurs prix de vente ces charges supplémentaires… Y a-t-il eu une évaluation des conséquences de cette politique sur la baisse du pouvoir d’achat des consommateurs ? Est-ce ainsi que NH espère régler nos problèmes d’emploi ? En comprimant la demande et en faisant une discrimination par l’argent ? Ça n’a pas de sens… et cela en a d’autant moins que nous savons très bien ce qui va se passer, car, nous avons des exemples concrets avec les taxes sur les activités polluantes (1992) et celles sur l’eau…
Depuis les industries les plus sales se sont exportées dans les pays du tiers-monde, dont nous réimportons maintenant les produits… Qu’avons-nous gagné ? À part, d’avoir déplacé les problèmes et mis au chômage quelques salariés de plus…
Depuis les grandes centrales distributrices et d’assainissement d’eau ont multiplié par 4 à 10 les prix de vente (ainsi que leurs profits), sans que rien n’ait été réglé, ni même amélioré, sur le plan écologique…
Ça n’est pas sérieux, c’est toujours et encore augmenter les coûts de revient, perdre de la compétitivité, exporter des emplois, faire perdre encore et toujours plus de pouvoir d’achat aux mêmes…
Alors pas de solutions ?
Au risque de lasser mes lecteurs, je vous renvoie encore une fois à mes propositions qui forment un tout pour optimiser le développement des richesses et la création de ressources supplémentaires (ou encore C - 1 - Voirie parisienne : l’honneur perdu de Delanoë qui cautionne l’ayatholisme de Baupin et Contassot pour la pollution automobile).
Pour espérer arriver un jour à appliquer des contraintes environnementales à notre façon de produire et de vivre, il y a quelques préalables incontournables :
● ceux concernant la dénonciation ou la renégociation des accords sur le libre échange international, en demandant des clauses de réciprocité, afin que les produits importés répondent à nos normes environnementales de consommation, de recyclage et de production,
● ceux concernant l’aménagement de notre fiscalité pour répondre au dumping social et fiscal, ainsi qu’à l’augmentation de nos besoins sociaux,
● ceux concernant une vraie politique volontariste pour arrêter de saucissonner les PLU en zones ou les activités et les destinations ne doivent pas se mélanger,
● ceux concernant l’optimisation des structures institutionnelles, sociales, économiques, pour recréer une économie d’abondance, … car, ce qui semble totalement échapper à NH, c’est que la préoccupation environnementale demande des ressources supplémentaires, qu’on ne pourra pas se contenter de prendre dans ce qui existe déjà…
Par ailleurs, des taxes supplémentaires n’ont jamais rien réglé. Je pense qu’il serait plus efficace de fixer des normes de production qui progressivement nous permettront d’accéder aux objectifs environnementaux fixés. C'est-à-dire, un fonctionnement par objectifs avec des sanctions non déductibles fiscalement et même des fermetures, si les objectifs ne sont pas atteints. Ça les industriels savent faire, pour peu qu’on ne leur demande pas l’impossible.
Je fais confiance à la science pour développer les énergies alternatives de demain : pile à combustible, bio gaz, énergie renouvelable, … Comme la Suède et la Suisse, nous pouvons également nous fixer des objectifs d’indépendance vis-à-vis des énergies fossiles.
Bien évidemment, une démocratie, à l’abri des groupes de pression, qui aura les moyens d’exercer une extrême vigilance pour que les grands lobbys énergétiques ou industriels et les fournisseurs de services publics ne viennent pas saboter les efforts communs reste encore le préalable des préalables.
Pour terminer, je voudrais vous soumettre l’échelle des besoins de Maslow… Je laisse à votre perspicacité, le soin de vous situer sur cette échelle, mais également de situer les catégories socio-économiques françaises et encore le reste du monde…
1- Besoins physiologiques de base : (par ordre de priorité) Oxygénation - Équilibre hydrique et sodé - Équilibre alimentaire - Équilibre acide-base - Élimination des déchets - Température normale - Sommeil - Repos - Relaxation - Activité - Mobilisation - Énergie - Confort - Stimulation - Propreté - Sexualité.
2 - Besoins de sécurité : (par ordre de priorité) Protection du danger physique - Protection des menaces psychologiques - Délivrance de la douleur - Stabilité - Dépendance - Prédictibilité - Ordre.
3 - Besoins de propriété : Besoin de maîtrise sur les choses, sur les événements - Besoin d'impact, de pouvoir sur l'extérieur et donc besoin important de connaissances pour y arriver.
4 - Besoins d'appartenance : (par ordre de priorité) Amour et affection - Acceptation - Relations et communications chaleureuses - Approbation venant des autres - Être avec ceux qu'on aime - Être avec des compagnons.
5 - Besoins d'estime de la part des autres : (par ordre de priorité) Reconnaissance - Dignité - Appréciation venant des autres - Importance, influence - Bonne réputation - Attention - Statut - Possibilité de dominer.
6 - Besoins d'estime de soi : (par ordre de priorité) Sentiment d'être utile, valorisé - Haute évaluation de soi-même - Se sentir adéquat, autonome - Atteindre ses buts - Compétence et maîtrise - Indépendance.
7 - Besoins de se réaliser : (par ordre de priorité) Croissance personnelle et maturation - Prise de conscience de son potentiel - Augmentation de l'acquisition des connaissances - Développement de son potentiel - Amélioration des valeurs - Satisfaction sur le plan religieux et/ou philosophique - Créativité augmentée - Capacité de percevoir la réalité et de résoudre les problèmes, augmentée - Diminution de la rigidité - Mouvement vers ce qui est nouveau - Satisfaction toujours plus grande face à la beauté - Moins de ce qui est simple, plus de ce qui est complexe.
Il ne faut pas rêver pour les autres d’une société qui fonctionnerait en haut de l’échelle, alors que les besoins vitaux de la plupart n’ont pas encore été satisfaits… et ce d'autant plus quand soi-même on est à l'abri du "besoin".